Ce qui aurait dû être le point de départ d’une époque de liberté est devenu le symbole de la régression. Je veux parler de la chute du mur de Berlin, qui a redonné du punch aux forces perverses du passé, qui a marqué le renouveau du fascisme et du nazisme. Je trouvais à l’époque absolument nécessaire que le communisme s’effondre, car il avait trahi son idéologie, celle de la liberté. Qu’il maintenait des millions de citoyens dans une cage. Je condamnais alors le Stasi et toute l’horreur qu’il propageait en faisant subir des lavages de cerveau à toute une population ! Je m’étais réjoui qu’il était enfin possible pour les victimes du régime de sortir de prison, de pouvoir s’éclater. Mais lorsque je vois comment cela se passe 30 ans plus tard, je me demande bien si les gens ont bien compris le sens de la révolution de 1989 ? Aujourd’hui je vois que le totalitarisme revient en force, que le message propagé à l’époque, celui de l’émancipation a été bafoué. Tout cela me fait douter de l’homme, me rend très méfiant par rapport à l’avenir. Peut-on encore faire confiance à la politique dans de telles conditions ? J’aurais à l’époque évité de poser une telle question, car je croyais alors – un peu naïvement – qu’elle était en état de se surpasser. Je dois constater le contraire. D’accord, je broie du noir, mais lorsque force est de constater qu’en Thuringe, dimanche dernier le leader local de l’AfD a obtenu 23 % des voix. Que le patron du Flügel, l’aile néonazie de ce parti, a été plébiscité, j’en éprouve de la nausée. Pour l’instant je ne vois pas de soleil à l’horizon, plutôt du « brun caca ». De quoi me donner le blues. Weiterlesen

Myriam El Khomri, l’ex-ministre du travail de François Hollande a remis à Agnès Buzyn, la ministre de la santé et des solidarités, un rapport sur les métiers du grand-âge. Il s’agit de se pencher sur tout ce qui pourrait être corrigé. Le but est de réduire les pénibilités et de rendre plus efficace les services. Je connais des aides-sociale qui passe un temps infini à remplir des papiers, notamment en Allemagne. Il s’agit de documenter exactement toutes les activités, que se soient les soins corporels, les activités ménagères ou le soutien psychique des patients. Il y a des barèmes différents pour chaque aide. Cette documentation prend souvent plus d’un tiers du temps mit à disposition des seniors. Cela réduit considérablement le temps impartis pour des échanges personnels. « J’ai tenu la main de la vielle dame pendant 4 minutes et demi ! » Cela fait partie de la rubrique psycho du cahier des charges. Il s’agira à l’avenir d’éliminer de telles contraintes. En ce qui nous concerne, ma femme et moi, nous avons bien pu nous apercevoir que les aides-soignant venant à la maison sont soumis à une vrai courses aux obstacles. Dans leur tête il y a un chronomètre qui les stress. En 20 minutes ils ont bâclé leur travail qui constituait à donner un bain à ma femme. Une course insensée. Résultat des courses, nous nous passons de tels services. Pas même le temps d’échanger un mot. Mais par contre bien plus pour remplir le rapport. Quelle absurdité ! Les personnes concernées se sentent flouées, le personnel ambulant exploité. Toucher un salaire de misère et même pas pouvoir assumer son devoir comme on le voudrait, c’est la goutte qui menace de faire déborder l’eau du vase. Weiterlesen

Quitte à ne pas être compris, je veux aujourd’hui prendre la mort d’Abou Bakr al-Baghdadi comme sujet de réflexion. Le hallali dans la chasse est une révérence envers la mort qui fait appel à un certain respect. Aussi horrible qu’a été ce personnage, comme chef de Daech, je condamne la manière de faire de Donald Trump qui lors de la conférence de presse dimanche dernier, a parlé dans des termes vulgaires et injurieux de ce qui s’est passé. Une attitude vengeresse qui a manqué de dignité. Quelle différence avec les propos de Barak Obama après l’exécution d’Oussama Ben Laden en mai 2011. « Sa fin devrait être saluée par tous ceux qui croient en la paix et la dignité humaine ». Tout autre le style du président actuel «Un chien », « un lâche », « un animal trouillard », « un homme malade et dépravé, mort après s’être enfui dans un tunnel sans issue, en gémissant, criant et pleurant tout du long ». « Ce voyou qui avait tenté si fort d’intimider les autres a passé ses derniers moments dans la peur, dans la panique totale et l’effroi, terrifié par les forces américaines qui s’abattaient sur lui » Des propos pas dignes pour un président des États-Unis. Lorsque la politique arrive à ce niveau, il est permis de se poser la question si elle a encore lieu d’être. Ce qui a été dit aurait pu aussi venir de la bouche d’Abou Bakr al-Baghdadi. J’irais aussi loin de prétendre que Donald Trump se met ainsi au niveau des terroristes de Daech. D’étaler ainsi sa haine ne sied pas à un homme, qui dirige le plus grand pays du monde. Il a heureusement pas l’étoffe d’un Adolf Hitler, mais il y a de quoi être des plus inquiets. Weiterlesen

En Thuringe l’AfD est devenu le deuxième parti du land avec 23,4 % des voix, devançant le CDU avec 21,8 % de suffrages, La formation de la Chancelière perd ainsi 11,7 %. C’est un débâcle sans nom. Le grand vainqueur est le ministre-président Bodo Ramelow de Die Linke avec 31 % de voix. Voyons de plus près ce que cette élection régionale peut représenter. L’AfD a pour ainsi dire doublé son score. Ceci est d’autant plus inquiétant que son leader Björn Höcke, est à la tête du courant le plus radical du parti, baptisé « L’Aile » (der Flügel). C’est ancien professeur d’histoire et d’éducation physique est un proche de l’idéologie nazie. Il est, ainsi que ses amis, sous contrôle du Verfassungsschutz, le service secret intérieur, parce qu’on les soupçonne d’avoir une attitude anticonstitutionnelle et de vouloir renverser le régime actuel. Une attitude proche de celle de l’OAS, les attentats en moins. Il s’est aussi profilé comme antisémite. Il a qualifié le mémorial de la Shoah à Berlin comme « un monument de la honte » et réclamé « un virage à 180 degrés de la politique mémorielle de l’Allemagne », considérant comme « un grand problème » que Hitler soit dépeint comme « l’incarnation du mal absolu ». Il a une attitude plus que laxiste envers le National-Socialisme. Cette situation est plus qu’inquiétante dans un pays qui se considère comme libéral, ouvert. Les anciens démons réapparaissent car le centre-droite que représentent les Chrétiens-Démocrates n’arrive plus à maintenir le cap. Weiterlesen

La sociale démocratie allemande a mis aux voix six couples de candidats pour la présidence du parti. Olaf Scholz et Klara Geywitz ont reçu l’aval de 22,68 % des militants, qui avaient été appelés à choisir les prochains dirigeants. En seconde place se trouvent Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken avec 21,04 %. Le ministre des finances et vice-chancelier arrive avec sa partenaire en tête. Une très courte victoire pour « les légalistes », ceux qui aimeraient continuer à gouverner jusqu’en 2022 avec les démocrates et les sociaux-chrétiens. Le second couple, composé de l’ancien ministre des finances die la Rhénanie-Westphalie, celui qui avait acheté des disquettes à des traders helvétiques, composées des noms de fraudeurs fiscaux, et d’une députée du Bundestag, sont plus septiques par rapport à la coalition. Le but escompté est de réveiller enfin la Belle au bois dormant. Mais elle ne faut pas qu’elle compte sur le baiser d’un prince-charmant, loin s’en faut. Pour renaître des cendres comme le valeureux Phénix, elle sera forcée de se remettre en question. On ne pourra plus flâner comme cela a été le cas jusqu’à présent, vouloir plaire à tout le monde. Qu’y a-t-il de séduisant chez une femme qui cherche avant tout à passer inaperçue ? Celle qui ne veut surtout pas provoquer ? Pas étonnant que beaucoup de gens la considère comme étant fade. Il faudra mettre enfin du sel et du poivre dans la soupe, afin qu’elle ait enfin plus de goût. En ce qui concerne Olaf Scholz et sa colistière rien ne changera. Ils sont trop sages. Weiterlesen

Pour que cela soit clair, comme partisan de la laïcité, je pense que c’est une bonne chose que de séparer la religion et l’État. D’éviter de porter des habits ou des symboles qui pourraient remettre en question sa neutralité. Je parle ici de toutes les croyances sans exceptions. Les législateurs de l’époque s’étaient aperçu que lorsqu’il était question de religion, les émotions culminaient, pouvaient être les détonateurs de la violence. En partant de l’égalité de tous, peu importe leur origine, il fallut éloigner tous éléments perturbateurs. Vouloir faire du prosélytisme sous toutes ses formes, ne peut que provoquer des la haine. Une république ouverte sur le monde, ne peut pas se permettre d’autoriser ce genre de lavage de cerveau au sein de la société. Je trouve personnellement triste de devoir imposer des interdits lorsqu’il s’agit de la pensée, mais malheureusement la liberté de la croyance ne peut pas se réaliser dans un contexte tendu, qui crée que des divisions. En ce qui concerne le port du voile, je n’y verrais pas d’objections tant qu’il ne soit pas considéré comme arme politique, mais peut-on être sûr que cela ne soit pas le cas ? Pour ma part je trouve toute la polémique autour des accompagnatrices des courses scolaires d’origine musulmanes régressive. Mais je ne pense pas qu’il soit opportun d’en faire, comme l’extrême-droite le préconise, un combat provoquant encore plus de divisions. C’est la raison pour laquelle je trouverais meilleur de trouver un compromis. Mais on en est loin ! « Le port du voile dans l’espace public n’est pas mon affaire. Dans les services publics, à l’école, c’est mon affaire. Dans les services publics, il y a un devoir de neutralité. Quand on éduque nos enfants, on demande qu’il n’y ait pas de signe religieux ostentatoire. Après, ce qui se passe dans l’espace public, c’est pas l’affaire de l’Etat ou du président de la République. » tel l’avis d’Emmanuel Macron. Weiterlesen

Quarante-quatre ans après la mort de Francisco Franco, sa dépouille a quitté le mémorial qu’il avait fait construire par des travailleurs forcés à quelques kilomètres de Madrid, pour être transportée dans un cimetière de la capitale, au côté de sa femme. « L’hommage public au dictateur était plus qu’un anachronisme ou une anomalie, c’était un affront à la démocratie espagnole, a déclaré le chef du gouvernement en intérim, le socialiste Pedro Sanchez. Y mettre fin était un devoir pour les générations qui n’ont pas grandi sous le traumatisme de la guerre civile et du franquisme. » Beaucoup d’Espagnoles se sont rappelés ce que la guerre civile a amené comme malheurs. Un bain de sang, le signe avant-coureur de la seconde guerre mondiale. Un pays déchiré, qui encore aujourd’hui souffres des plaies qui ne sont pas complètement cicatrisées. Mais malgré tout le transfert s’est bien passé, n’a pas donné lieu à de grandes manifestations. Est-ce la preuve que le fascisme n’a plus de prise en Espagne ? Je n’irai pas si loin, mais il y a espoir, lorsqu’on sait par quelles affres le pays a passé ces dernières années. La crise économique aurait pu éveiller plus d’un nostalgique de l’arbitraire au totalitarisme. Pour l’instant il n’y a pas eu renaissance du fascisme, ce qui démontre une certaine stabilité au sein de la société espagnole. Weiterlesen

Édouard Philippe a pavoisé en louant l’action de son gouvernement en ce qui concerne la rémunération des infirmières et des infirmiers. « Depuis le début du quinquennat, nous avons ajouté 6 milliards d’euros au budget des hôpitaux ; nous revaloriserons aussi les salaires : pour une infirmière débutante à l’hôpital, c’est 200 euros de plus par mois depuis le début du quinquennat. » Ce petit sucre n’incitera pas le personnel hospitalier de ne pas manifester le 14 novembre. Il reste évident que les salaires de ceux et de celles qui ont soin de nous, est une misère et ceci un peu partout dans le monde. Les exigences sont démesurées par rapports à l’argent touché. Je ne vais pas rentré dans les détails de ces mesures, mais je vais plutôt essayer de décrire la situation de personnes qui me sont proches, afin de démontrer à quel point il est urgent de revoir sa copie en ce qui concerne la situation du personnel thérapeutique. Il y a tout d’abord le stress qui joue un rôle des plus néfastes que cela soit le cas chez les médecins ou chez le personnel hospitalier. Souvent des heures supplémentaires ignorées, car les intéressés ont souvent peur de passer pour des personnes vénales. Elles ne veulent pas manquer d’idéalisme, apporter la preuve qu’elles ont choisi de telles professions avant tout comme un sacerdoce. Être au service des gens qui souffrent, leur apporter un peu de soulagement, c’est que veut apporter le personnel hospitalier, se mettre en retrait par rapport à la « grande cause ». Il me paraît, malgré les conventions collectives, que les dirigeants tablent un peu sur cette attitude, qui est avant tout désintéressée. Weiterlesen