La sociale démocratie allemande a mis aux voix six couples de candidats pour la présidence du parti. Olaf Scholz et Klara Geywitz ont reçu l’aval de 22,68 % des militants, qui avaient été appelés à choisir les prochains dirigeants. En seconde place se trouvent Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken avec 21,04 %. Le ministre des finances et vice-chancelier arrive avec sa partenaire en tête. Une très courte victoire pour « les légalistes », ceux qui aimeraient continuer à gouverner jusqu’en 2022 avec les démocrates et les sociaux-chrétiens. Le second couple, composé de l’ancien ministre des finances die la Rhénanie-Westphalie, celui qui avait acheté des disquettes à des traders helvétiques, composées des noms de fraudeurs fiscaux, et d’une députée du Bundestag, sont plus septiques par rapport à la coalition. Le but escompté est de réveiller enfin la Belle au bois dormant. Mais elle ne faut pas qu’elle compte sur le baiser d’un prince-charmant, loin s’en faut. Pour renaître des cendres comme le valeureux Phénix, elle sera forcée de se remettre en question. On ne pourra plus flâner comme cela a été le cas jusqu’à présent, vouloir plaire à tout le monde. Qu’y a-t-il de séduisant chez une femme qui cherche avant tout à passer inaperçue ? Celle qui ne veut surtout pas provoquer ? Pas étonnant que beaucoup de gens la considère comme étant fade. Il faudra mettre enfin du sel et du poivre dans la soupe, afin qu’elle ait enfin plus de goût. En ce qui concerne Olaf Scholz et sa colistière rien ne changera. Ils sont trop sages.

Les viennent-en-suite pourraient aller plus en avant. Saskia Esken est une spécialiste du numérique et est très consciente que la société ira à une mutation aussi radicale, que cela a été le cas au cours de la révolution industrielle du 19ème siècle. Des millions de salariés risquent se retrouver sur le pavé à cause de l’intelligence artificielle et de la robotique. Le contrat-social, comme nous l’avons connu jusqu’à présent, risque de s’effondrer. Une réalité qu’elle évoque. Le tout affublé de mesures drastiques en ce qui concerne la lutte contre le réchauffement climatique, ce qui engendra automatiquement une baisse de production. Il faut être bien conscient que le paysage social et politique deviendra méconnaissable par rapport à la situation actuelle. Le rôle de la social-démocratie n’est pas d’escamoter de telles perspectives, aussi désastreuses qu’elle puissent être. Il faut dire que le SPD, comme le PS au demeurant, ont raté le coche. On ne pourra à l’avenir plus faire de la surenchère, promettre monts-et-merveilles. Il vaut mieux avertir le peuple, qu’il pourrait être soumis à la précarité, s’il continue à gaspiller ainsi les ressources qui nous restent, qu’il n’y aura dorénavant plus d’État-providence. Le réveil de la Belle au bois dormant risque d’être des plus rudes. Si le SPD ne se remet pas complètement en question, ils risque bien de passer aux oubliettes. Il faudra montrer beaucoup d’imagination pour freiner tout au moins le déclin. Je crains qu’il soit trop tard pour arrêter cette chute irréversible. Mais si on essaie rien, c’est encore pire. Je pense que la meilleure alternative est le couple Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken qui sont soutenus par les Jusos, les jeunes du parti.

pm

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/10/27/presidence-du-parti-social-democrate-allemand-pas-de-majorite-absolue-un-second-tour-se-profile_6017061_3210.html

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