Pour que cela soit clair, comme partisan de la laïcité, je pense que c’est une bonne chose que de séparer la religion et l’État. D’éviter de porter des habits ou des symboles qui pourraient remettre en question sa neutralité. Je parle ici de toutes les croyances sans exceptions. Les législateurs de l’époque s’étaient aperçu que lorsqu’il était question de religion, les émotions culminaient, pouvaient être les détonateurs de la violence. En partant de l’égalité de tous, peu importe leur origine, il fallut éloigner tous éléments perturbateurs. Vouloir faire du prosélytisme sous toutes ses formes, ne peut que provoquer des la haine. Une république ouverte sur le monde, ne peut pas se permettre d’autoriser ce genre de lavage de cerveau au sein de la société. Je trouve personnellement triste de devoir imposer des interdits lorsqu’il s’agit de la pensée, mais malheureusement la liberté de la croyance ne peut pas se réaliser dans un contexte tendu, qui crée que des divisions. En ce qui concerne le port du voile, je n’y verrais pas d’objections tant qu’il ne soit pas considéré comme arme politique, mais peut-on être sûr que cela ne soit pas le cas ? Pour ma part je trouve toute la polémique autour des accompagnatrices des courses scolaires d’origine musulmanes régressive. Mais je ne pense pas qu’il soit opportun d’en faire, comme l’extrême-droite le préconise, un combat provoquant encore plus de divisions. C’est la raison pour laquelle je trouverais meilleur de trouver un compromis. Mais on en est loin ! « Le port du voile dans l’espace public n’est pas mon affaire. Dans les services publics, à l’école, c’est mon affaire. Dans les services publics, il y a un devoir de neutralité. Quand on éduque nos enfants, on demande qu’il n’y ait pas de signe religieux ostentatoire. Après, ce qui se passe dans l’espace public, c’est pas l’affaire de l’Etat ou du président de la République. » tel l’avis d’Emmanuel Macron. Weiterlesen

Lorsque le texte de loi adopté le 15 mai par le parlement autrichien, dominé par la droite et l’extrême-droite, interdit aux filles musulmanes de porter le voile islamique à l’école primaire, en arguant que tous symboles religieux doivent disparaître pour que toutes tentatives de prosélytisme soient écartées chez les enfants, il y aurait de quoi réfléchir. Mais cet argument s’effondre, car il n’est pas question d’interdire le port de la kippa. Si on veut avoir une école laïque il faut que toutes les religions soient concernées. Si les Autrichiens interdisaient dans ce contexte aussi la croix, ce serait conséquent. L’organisation des Musulmans autrichiens IGGÖ a déclaré  que la nouvelle loi « discrimine exclusivement le foulard islamique » et « porte atteinte à plusieurs droits fondamentaux ». Le qualifiant d’incitation à « la ségrégation et à la discrimination à l’égard des filles musulmanes ». Une vérité que nie ni le Chancelier Sebastian Kurz, ni le FPÖ, qui disent vouloir viser l’Islam, ce qui est une méthodes des plus contestables, érodant ainsi la liberté de religion. Pour que ce soit soit clair, voici mon point-de-vue. Comme partisan de la laïcité, je n’ai pas d’objections si toutes les religions étaient concernées sans exception, pour faire des endroits publics, des endroits neutres, où toutes tensions spirituelles doivent être bannies. Mais d’en faire un instrument de répression, comme les sympathisants de l’extrême-droite l’ont imposé en Autriche, est à mes yeux nauséabond. Comme croyant je préconise que c’est à l’enfant, dès qu’il est en mesure de prendre une décision, de choisir sa religion. Weiterlesen