Sebastian Kurz sortira probablement vainqueur des législatives qui auront lieu aujourd’hui en Autriche. Un cheval de Troie utilisé par le FPÖ pour revenir au pouvoir ? Ne vendrait-il pas sa grand-mère pour être aux manettes de l’État ? Comme vous pouvez vous en apercevoir je ne partage pas l’engouement des Autrichiens pour « ce jeune homme bien sous tous rapports », qui fait figure du gendre idéal. Sous son aspect de brave individu, se cache à mon avis un homme, qui n’a pas de scrupules de s’allier avec le diable, si cela peut avantager sa carrière. Lorsqu’il s’est aperçu qu’il pouvait casser du sucre en tapant sur les migrants et les gens de couleur, il n’a pas hésité à mettre en place une politique discriminatoire, tout au moins de la tolérer. Cela ne m’étonne pas du tout, qu’il soit tenté de s’allier à nouveau avec des éléments portant plus ou moins des chemises brunes. Ce sont ce genre de politiciens qui ont permis à Adolf Hitler et ses sbires d’accéder au pouvoir en 1933. Je pense une fois de plus que les démocrates sont trop timorés en ce qui concerne leur attitude envers Christian Kurz, qu’il faudrait le mettre au pilori pour son opportunisme. Franchement je préfère un néonazi pur et dur, parce qu’au moins on sait, où on en est. Il n’est pas besoin de donner des baises-mains à la ronde, comme il est coutume à Vienne. Cela au moins à l’avantage d’être net. Weiterlesen

Lorsque la politique dérape comme en Grande Bretagne, il ne faut pas s’étonner qu’à la longue les citoyens se tournent vers les apprentis-sorciers, car ils n’ont plus de repaires. C’est ce qui se passe actuellement un peu partout et ce qui m’inquiète. Lorsque Theresa May se déclare pour un second référendum pour sauver sa peau, elle détériore encore plus l’image écornée de sa personne et de son parti. Il ne faudra pas s’étonner que ce dernier sombrera dans le désastre le plus complet cette semaine dans le cadre des élections européennes. De l’eau sur le moulin de Nigel Farage, le chef d’un nouveau parti qui porte le nom emblématique de « Brexit », rien que cela. En agissant de la sorte, il ne faut pas s’étonner, tout au moins au Royaume-Uni, que le peuple, par dépit, vote n’importe qui et n’importe quoi, face à une Chambre des Communes, qui a prouvé sa totale incompétence de servir son pays. En Autriche c’est l’extrême-droite qui démontre qu’elle est un ramassis de corrompus, de combinards, malgré l’aura d’honnêteté qu’elle se donne en public. La preuve que ceux qui veulent faire le grand ménage en brandissant les thèses du totalitarisme pour sauver les meubles, n’y arrivent pas. Elles sont obsolètes, aussi érodées que celles de tous ceux qui se sont fixés comme but de sauver « l’ancien régime », celui d’une démocratie souvent moribonde. Weiterlesen

Sebastian Kurz a hésité pendant des heures d’envoyer aux calendes grecques le FPÖ après le scandale occasionné par Heinz-Christian Strache, le vice-chancelier qui avait été prêt a trahir son pays au profit de Vladimir Poutine. Il s’était agit d’une entrevue à Ibiza avec une soit-disant milliardaire russe, qui voulait investir en Autriche. Il lui avait proposé son aide, mais à condition de toucher des royalties. Je l’ai écrit hier. Le chancelier a louvoyé toute la journée. Il aurait voulu continuer à gouverner avec l’extrême-droite, mais avec d’autres ministres. Il avait notamment exigé le renvoi du ministre de l’intérieur, qui de par ses actions et ses dires, incarnait des thèses proches de l’extrémisme fascisant. Le FPÖ n’était pas prêt à tirer les leçons de cette sombre histoire et resta campé sur ses positions. Seule la démission de Heinz-Christian Strache était pour ce parti une affaire entérinée. Finalement, à regret, il ne resta plus d’autres alternatives pour Sebastian Kurz que de proposer au président de la république, Alexander Van der Bellen, que des élections aient lieues après la trêve estivale, ce que ce dernier accepta. Il déclara, dans une intervention télévisée que ce qui s’était passé était une honte, une transaction ayant comme but de plonger ses compatriotes dans une situation indigne de cette nation. « Ce n’est pas cela l’Autriche ! » Tout cela est à mon avis d’autant plus désagréable que le chancelier chrétien-démocrate n’a pas pris ses distances, par rapport au populisme comme il aurait été adéquat. Pour moi il ne fait aucun doute que Sebastian Kurz est plus ou moins infesté par les thèses fascistes, comme une partie du peuple. Je suis certes reconnaissant que cette mésalliance soit arrivée momentanément à son terme, mais je suis sûr que le virus teinté de racisme, d’exclusion, de mépris pour « les autres » sévit toujours. Weiterlesen

Heinz-Christian Strache, le vice-chancelier autrichien, leader du FPÖ, le parti de l’extrême-droite, a été pris sur le fait en 2017, un peu avant les élections législatives, dans une villa sise à Ibiza. Il s’agit d’une vidéo qui documente une rencontre avec une femme d’affaires russe qui déclare vouloir investir de l’argent sale dans la République alpine. Strache lui a proposé de de tout faire pour qu’elle ait des commandes. En contre-partie elle finance son parti. Il s’agit tout d’abord d’une somme de plus de 250 millions d’Euros. Il était question de court-circuité ainsi le géant de la construction Strabag, qui ne s’est pas montré assez généreux envers le FPÖ. La discussion a aussi tourné autour de la reprise de la majorité des actions du quotidien populaire « Die Kronen Zeitung » », une opération que Strache a décrit comme étant très bénéfique pour son parti. Il voulait ainsi que le FPÖ devienne ainsi le parti le plus fort d’Autriche. Il n’est pas n’importe qui. Un allié proche de Marine Le Pen et de Matteo Salvini, un admirateur de Victor Orbán, un sympathisant des obscurantistes polonais, pas du petit gratin. Et tout cela avec le regard tourné du côté du Kremlin, dont il est un vassal, comme le confirme la vidéo. Il s’est fait piégé par des opposants à Vladimir Poutine et se retrouve dans de beaux draps, lui qui a toujours déclaré vouloir incarner la morale, d’être un combattant contre la corruption. On voit dans le film Heinz-Christian Strache entrain de débattre en t-shirt avec la nièce d’un soit-disant oligarque russe. La démonstration évidente d’un complot. À une semaine des élections européennes, la preuve que l’extrême-droite européenne est le porte d’eau du président russe. Que son but est d’anéantir l’UE. Dans un tel cas il est permis de considérer tous ceux qui s’adonnent à de telles intrigues, comme des traîtres. Weiterlesen

Lorsque le texte de loi adopté le 15 mai par le parlement autrichien, dominé par la droite et l’extrême-droite, interdit aux filles musulmanes de porter le voile islamique à l’école primaire, en arguant que tous symboles religieux doivent disparaître pour que toutes tentatives de prosélytisme soient écartées chez les enfants, il y aurait de quoi réfléchir. Mais cet argument s’effondre, car il n’est pas question d’interdire le port de la kippa. Si on veut avoir une école laïque il faut que toutes les religions soient concernées. Si les Autrichiens interdisaient dans ce contexte aussi la croix, ce serait conséquent. L’organisation des Musulmans autrichiens IGGÖ a déclaré  que la nouvelle loi « discrimine exclusivement le foulard islamique » et « porte atteinte à plusieurs droits fondamentaux ». Le qualifiant d’incitation à « la ségrégation et à la discrimination à l’égard des filles musulmanes ». Une vérité que nie ni le Chancelier Sebastian Kurz, ni le FPÖ, qui disent vouloir viser l’Islam, ce qui est une méthodes des plus contestables, érodant ainsi la liberté de religion. Pour que ce soit soit clair, voici mon point-de-vue. Comme partisan de la laïcité, je n’ai pas d’objections si toutes les religions étaient concernées sans exception, pour faire des endroits publics, des endroits neutres, où toutes tensions spirituelles doivent être bannies. Mais d’en faire un instrument de répression, comme les sympathisants de l’extrême-droite l’ont imposé en Autriche, est à mes yeux nauséabond. Comme croyant je préconise que c’est à l’enfant, dès qu’il est en mesure de prendre une décision, de choisir sa religion. Weiterlesen

Alexander Van der Bellen l’emporte d’une très courte tête. Il est le nouveau président de l’Autriche. Ce sera donc un vert indépendant qui aura la lourde tâche de réconcilier un peuple divisé en deux camps. Norbert Hofer, le candidat du FPÖ, le parti xénophobe, a reconnu sa défaite. Mais un arrière-goût très amer restera. Près de la moitié de la population n’a pas hésité à plébisciter un mouvement d’extrême-droite, où pas mal de nostalgiques du 3ême Reich y trouvent leur refuge. C’est un triomphe qui laissera des traces indélébiles. Ceci d’autant plus que partout en Europe de telles tendances sont perceptibles. Le fascisme retrouve-t-il ainsi sa légitimité ? On serait enclin de le croire. La question qui se pose maintenant est de savoir comment agir contre une telle montée brune ? Ce n’est probablement pas en isolant de tels mouvements, qu’il sera possible d’être efficace. Le devoir des partis démocratiques, sera de présenter des programmes courageux, de partir en croisade contre le déclin social d’une partie des peuples. De trouver des leaders pouvant enthousiasmer les foules. Il est impératif de s’exprimer dans un langage plus offensif. Attaquer le populisme est une chose, se redéfinir une autre. C’est-ce qui doit se faire, en particulier au sein de la gauche démocratique. Je ne pense pas que seulement le raz-le-bol puisse expliquer un tel succès des agitateurs extrémistes, qui tout au moins verbalement, veulent exclure tous ceux qui ne sont pas dociles. Il est évident que leur tendance est de restreindre les libertés individuelles, d’agir contre l’Europe, de fermer les frontières et d’agiter le drapeau nationaliste. Des perspectives sombres qui risquent de plonger le continent dans une instabilité constante. Elle peut générer la haine et en fin de compte des conflits armés. Certains me taxeront de défaitiste, mais peuvent-ils prouver le contraire ? Weiterlesen

Il y a de la joie ! Une fois de plus l’extrême-droite marque des points. Cette fois-ci en Autriche, où le candidat à la présidentielle est du FPÖ. Norbert Hofer, est arrivé en tête avec 35,5% des voix. Les partis traditionnels sont tombés dans la trappe. Le raz-de-marée nauséabond du populisme est en train de faire des ravages un peu partout en Europe. Et nous ? Nous laissons tout simplement faire. Il faudra que les avertis soutiennent à fond l’écologiste Alexander Van der Bellen, afin de barrer le passage aux populistes, lors du deuxième tour. Ce résultat est décourageant mais guère surprenant. Les Autrichiens n’ont jamais fait vraiment un examen de conscience concernant le passé. Aucune comparaison avec l’attitude de la République Fédérale qui parle encore aujourd’hui de faute collective. Il y a toujours eu une frange de la population, qui n’a pas rejeté complètement le national-socialisme. Beaucoup de personnes ont essayé de se disculper en prétendant qu’ils avaient été annexés en 1938, qu’ils étaient les victimes d’Adolf Hitler. Mais lorsqu’on voit avec quel enthousiasme il ont accueilli le Führer à Vienne, on ne peut pas les prendre au sérieux. Oui, ils portent aussi une grande responsabilité en ce qui concerne la seconde guerre mondiale et la percussion des Juifs. En fin de compte ils ont aussi participé à leur extermination dans les camps de concentration. Malheureusement ce terreau nationaliste est encore plus ou moins contaminé. Lorsqu’on suit les diatribes contre l’islam du côté du FPÖ, des souvenirs empoisonnés reviennent à la surface. Cette situation ne peut pas être considérée comme une fatalité, Il serait grand temps que tous ceux qui prétendent être des démocrates, prennent du poil de la bête. Nous ne pouvons pas rester passifs, déclarer que cela ne nous regarde pas. Weiterlesen

En cette fin de semaine la grande coalition en Allemagne est remise en question. S’il n’y a pas d’accord tripartite entre Angela Merkel, Horst Seehofer et Sigmar Gabriel, une crise gouvernementale pourrait avoir lieu. Les leaders de la CDU, CSU et du SPD se rencontreront pour trouver des solutions en ce qui concerne la question migratoire. Des désaccords ont en particulier lieu au sein du camp chrétien-démocrate. Nombre de députés veulent voir un ralentissement drastique du flux des réfugiés. Ils sentent la poussée de l’extrême-droite et craignent être dépassés. L’ambiance générale est effectivement en train de capoter, parce ce que la gestion de ce phénomène de masse laisse terriblement à désirer. Les places d’hébergements ne suffisent plus à loger d’une manière décente les personnes concernées. Les procédures sélectives sont lourdes et bureaucratiques. Bon nombre de demandeurs d’asile usurpent l’hospitalité qu’on leur offre et trouvent tout à fait naturel qu’on leur garantisse le logis, de quoi se nourrir et en fin de compte un travail. Je sais que les brebis galeuses ne constituent qu’une infime minorité, mais elles empoisonnent l’ambiance générale. N’allez pas croire que j’ai rejoint les rangs du Pegida – dès la première heure j’ai soutenu haut et fort l’initiative de la Chancelière d’ouvrir les frontières à tous ceux qui sont directement menacés – mais il ne peut pas être question de recevoir des migrants venant de pays relativement sûrs. Qu’ils le veuillent ou non, ils doivent être renvoyés. Cela me fait personnellement mal d’écrire cela, mais la République Fédérale ne peut pas recevoir tous les malheureux de la planète. Weiterlesen