Sebastian Kurz sortira probablement vainqueur des législatives qui auront lieu aujourd’hui en Autriche. Un cheval de Troie utilisé par le FPÖ pour revenir au pouvoir ? Ne vendrait-il pas sa grand-mère pour être aux manettes de l’État ? Comme vous pouvez vous en apercevoir je ne partage pas l’engouement des Autrichiens pour « ce jeune homme bien sous tous rapports », qui fait figure du gendre idéal. Sous son aspect de brave individu, se cache à mon avis un homme, qui n’a pas de scrupules de s’allier avec le diable, si cela peut avantager sa carrière. Lorsqu’il s’est aperçu qu’il pouvait casser du sucre en tapant sur les migrants et les gens de couleur, il n’a pas hésité à mettre en place une politique discriminatoire, tout au moins de la tolérer. Cela ne m’étonne pas du tout, qu’il soit tenté de s’allier à nouveau avec des éléments portant plus ou moins des chemises brunes. Ce sont ce genre de politiciens qui ont permis à Adolf Hitler et ses sbires d’accéder au pouvoir en 1933. Je pense une fois de plus que les démocrates sont trop timorés en ce qui concerne leur attitude envers Christian Kurz, qu’il faudrait le mettre au pilori pour son opportunisme. Franchement je préfère un néonazi pur et dur, parce qu’au moins on sait, où on en est. Il n’est pas besoin de donner des baises-mains à la ronde, comme il est coutume à Vienne. Cela au moins à l’avantage d’être net. Weiterlesen

Un homme a percuté volontairement quatre étrangers avec sa voiture à Bottrop dans la Ruhr et les a blessés grièvement. Puis il s’est rendu à Essen, où il eut une cinquième victime. Cinq personnes touchées, seulement car elles avaient le grand tort, d’être d’ailleurs. Il a été constaté que l’agresseur avait été en psychiatrie pour cause de schizophrénie. Cela lui évitera probablement d’être incarcéré, car il sera considéré comme irresponsable. Dans ce cas-là il aurait du en être de même avec Adolf Hitler, qui a connu un dédoublement de la personnalité. Pourquoi l’accuser de tous les maux, s’il s’agit d’une pathologie néfaste ayant atteint son cerveau ? J’aborde avec une certaine colère la question de l’immunité en cas de maux psychiques. En ce qui concerne certains patients, je pense qu’ils sont parfaitement capables de faire la part des choses entre le bien et le mal. Vouloir tuer des migrants, appartient à la seconde catégorie. Lorsqu’un malade se sent poursuivi par de mauvais démons, qu’il veut combattre par la force, des médicaments et un suivi psychologique peuvent en atténuer les effets, ceci à condition d’être un patient, comme cela a été le cas de l’homme ayant commis le drame de la nuit de l’an. Ils peuvent être guidés comme des drones. Lorsque nous avons affaire à des attentats-suicides, je pense que bon nombre de ces kamikazes sont effectivement des malades, dont on se sert comme des bombes à retardement. Comment expliquer de tels pas si cruels, où les meurtriers sacrifient leur propre vie pour arriver à leurs fins ? Je ne soutiens pas seulement la thèse du fanatisme, qui serait la cause de tous les maux. Ce sont des personnes qui entendent souvent des voix, ce qui n’est pas forcément inconnu de leurs commanditaires, qu’il suffit de les pousser encore plus profondément dans leurs peurs, afin qu’il commettent l’impossible, qu’ils deviennent des assassins. Weiterlesen

Madeleine Albright a écrit un livre pour mettre en garde les Américains contre la montée du fascisme. L’ancienne secrétaire d’État de Bill Clinton a vécu à ses dépends les méfaits du nazisme et ensuite du communisme. Ses parents ont dû se réfugier aux États-Unis. Elle parle en conséquence de cause, lorsqu’elle met ses compatriotes en garde, contre les actions de Donald Trump. Au cours de l’histoire, ce sont souvent des personnages assez exotiques qui avaient une attitude hors norme avant de devenir des tyrans. Malheureusement je suis obligé de me référer une fois de plus à Adolf Hitler, afin d’essayer de vous faire comprendre, quels sont les ingrédients du fascisme. Habitant dans le quartier, où le future Führer a passé ses années de Bohême, je vais essayer de faire un casting à son sujet. Comme artiste raté, il hantait les tavernes fréquentées par des libres penseurs. Le grand écrivain bavarois Oskar Maria Graf, qui a dû s’exiler à New York a cause de ses textes polémiques contre le nazisme, raconte qu’il a connu personnellement Hitler et a pris parfois ses repas avec lui. Il parle d’un illuminé que personne ne prenait au sérieux, avant tout les artistes et les poètes qui fréquentaient ces lieux. Ce qui est déconcertant, c’est le fait, que ces personnages, qui sont devenus par la suite des monstres, étaient parfois assez peu conventionnels. Parfois ils avaient un caractère assez clownesque. Dans la cas d’Adolf Hitler, sa schizophrénie accentuait encore le caractère des personnages qu’il jouait. D’une part le peintre, comme enfant de Bohême, ne trouvant pas de place dans le milieu, où il voulait tant prendre pied ; de l’autre l’artiste méconnu, qui crachait du venin sur les Juifs, qu’il considérait par leur arrogance comme les responsables de son échec. Un trait de caractère qui est commun à ces tristes sires de l’histoire, c’est leur narcissisme. Weiterlesen

Un suprémaciste blanc a été arrêté à Oklahoma City, la ville où a eu lieu en 1995 un attentat qui a fait 168 morts. Jerry Varnell, âgé de 23 ans, voulait s’en prendre à la banque centrale fédérale à Washington, afin de s’attaquer au gouvernement américain et l’intimider. Ceci deux jours après les émeutes de Charlottesville. Il est évident que nous assistons à une recrudescence du racisme et de l’intolérance. Il est déconcertant que l’idéologie nazie revienne en force, que cela soit aux États-Unis ou en Europe. Sans vouloir sombrer dans la panique, il faut se poser des questions pour en connaître la raison ? Je peux m’imaginer, tout au moins aux USA, qu’il s’agit d’un problème démographique. D’ici quelques années les blancs seront minoritaires dans ce grand pays multiculturel. Il en va de l’influence ethnique des descendants des migrants venant de l’Europe. Une population qui a dû quitter le vieux continent à cause de la précarité ou parce que certains individus n’étaient pas considérés comme honorables dans leurs pays d’origine. On se débarrassait d’eux en les incitant à s’exiler. Parmi eux les arrières-grands oncles de ma mère, qui n’avaient pas forcément une chemise blanche. Ils se sont établis à Détroit, où ils ont été à l’origine de la fondation des prédécesseurs de la GM à la fin du 19ème siècle. Mais il y a les autres qui n’ont pas vraiment trouvé chaussure à leur pied et qui ont végété plus ou moins « dans la terre promise du capitalisme ». Ceux qui sont aujourd’hui issus des couches défavorisées de la petite bourgeoisie. Des frustrés qui cherchent à redorer leur blason en semant la haine raciale. Des personnes envieuses, aigries par leur mauvais sort. Weiterlesen

La politique américaine démontre ce que des soupapes de sûreté peuvent représenter. Donald Trump croyait pouvoir se placer au-dessus des lois, mais des tribunaux l’ont remis à sa place en ce qui concerne la venue aux USA de ressortissants de sept pays musulmans. Mais il n’est pas dit que la bataille engagée entre le président et les organes chargés de contrôler l’ordre démocratique en restera là. Il a pu nommer des ministres et des conseillers, qui pour certains d’entre-eux, n’ont pas les compétences intellectuelles requises, pour d’autres, qui profèrent des idées proches du totalitarisme, peut-être même du fascisme. Ce cocktail est explosif et nous causera encore beaucoup de soucis. Sans un contrôle populaire tout pourrait tourner à l’aigre. La presse, que Donald Trump essaye par tous les moyens de museler, tient encore le coup. Il y a des années j’ai travaillé dans une maison d’édition en Allemagne, ceci avant d’entrer à la télévision. Ma patronne avait été avant 1933 la secrétaire en chef d’Alfred Hugenberg, le magnat de la presse conservatrice pendant la République de Weimar. Il était un de ceux qui avait préparé l’avènement du nazisme en croyant que cela serait un épisode de courte durée. Il a même été ministre de l’économie et de l’agriculture dans le premier gouvernement d’Adolf Hitler. Très rapidement il s’aperçut qu’il avait fait fausse route et démissionna. Ma directrice me raconta comment Joseph Goebbels contamina la presse en nommant à tous les échelons des journalistes et des administrateurs nazis. Leurs collègues du camp conservateurs furent chassés, maltraités, incarcérés à Dachau et ailleurs. Je ne pense pas que Donald Trump ira aussi loin, mais des personnes de son entourage seraient enclines à suivre un tel exemple. Weiterlesen

Est-il possible de faire une analyse en ce qui concerne l’homme par rapport à la démocratie ? Peut-on dire qu’elle est innée ? En aucun cas ! Depuis la nuit du temps, chaque individu était forcé de se battre pour se nourrir et finalement pour survivre. Assez rapidement il s’est avéré nécessaire de trouver des alliés pour pouvoir assumer le quotidien. En tant que loup solitaire il ne pouvait pas subsister. Il s’est rapidement aperçu qu’au sein du clan, il y a des règles à respecter. Étant conscients qu’il faut agir rapidement, les hommes de cette époque se sont rendus compte, que sans un chef cela n’était pas possible. Tous palabres pouvaient amener la tribu à sa perte. Ce système ne pouvait que survivre dans de telles conditions. C’était sans aucun doute une structure dictatoriale où un autocrate exerçait un pouvoir absolu sur les autres membres du clan. Qui ne se soumettait pas était éliminé. Le pouvoir était absolu, ce qui attisait de l’agressivité ; il était sanguinaire et provoquait des rébellions terribles. La peur était de mise, ainsi que la soumission. Qui voulait vivre ne pouvait pas agir autrement. La question que je me pose est de savoir si un tel système est ancré dans notre mentalité? Cela voudrait dire que la plupart d’entre-nous vivons comme dans un troupeau. Notre destinée est dans la main d’une petite élite, qui n’hésite pas à employer la violence pour arriver à ses fins. Est-ce instinctivement la forme de société qui nous a été léguée depuis la nuit des temps ? Probablement. Mais très vite on s’est aperçu que de tels comportements pouvaient tout détruire sur leur passage. Afin de ne pas s’entre-tuer, le régent trouvait adéquat de s’entourer de paladins. Pour y arriver, il devait leur donner l’impression qu’ils avaient droit à la parole, ce qui est un leurre. Ils étaient téléguidés et ne pouvaient qu’approuver ce qu’on leur dictait de faire. Et si les tensions devenaient insupportables, on se débarrassait du potentat pour le remplacer par un autre. Weiterlesen

Brunhilde Pomsel, une des secrétaires de Joseph Goebells, a donné à près de 105 ans une interview au sujet de son ancien chef. Elle le décrit comme étant prévenant, fin et sensible. Mais elle ne nie pas son autre aspect, celui d’une bête sauvage prête à déchiqueter ses victimes. Deux personnalités bien distinctes habitent en lui : celle du monstre et celle du gentleman. Tout cela est bien déconcertant et montre à quel point les êtres humains sont schizophrènes. Adolf Hitler est quant à lui décrit comme étant particulièrement aimable envers les dames qui travaillaient dans son entourage. Cela ne l’a pas empêché d’être un des personnages les plus atroces de tous les temps. Cette dualité dans la nature humaine ne peut pas être stoppée par une bonne éducation ou par un milieu cultivé comme cela a été le cas chez Heinrich Himmler. Il est issu d’une famille d’intellectuels. Son père était le tuteur du descendant de la famille royale de Bavière et était directeur d’un lycée d’une très bonne réputation. Un milieu emprunt de culture et de bienséance. Qu’est-il devenu ? Un être plus ou moins désaxé qui était à la tête de l’outil dévastateur du régime nazi. Bien que les déclarations de Brunhilde Pomsel sont intéressantes afin de capter encore plus précisément le caractère de Goebbels, je les ressens d’une manière désagréable. Bien sûr, l’aspect contradictoire d’un individu m’intéresse toujours, mais je trouverais mal à propos d’y voir une manière quelconque de le disculper. N’oublions pas que cet être abject a été à l’origine de l’autodafé des livres n’entrant pas dans l’idéologie nazie. Cet être « si cultivé » s’est conduit comme un barbare. Lorsqu’on brûle des œuvres, on peut aussi le faire pour les hommes. C’est ce qui s’est passé dans les camps de concentration.

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Des livres brûlent en Allemagne en 1933. Tous les auteurs maudis par les nazis sont concernés. Un autodafé qui a laissé des traces jusqu’à aujourd’hui. Une des raisons pour laquelle je me sens mal à l’aise lorsque la censure intervient. Dans le débat qui a lieu aujourd’hui au sujet de la nouvelle parution du « Mein Kampf » d‘ Adolf Hitler aux éditions Fayard, je peux très bien comprendre le malaise de Jean-Luc Mélenchon, je le partage même. Mais je suis d’avis qu’il était nécessaire de republier ce que je nommerais « ce torchon ». Ce sera le cas dans grand nombre de pays. Ce pamphlet appartient aujourd’hui au domaine public, l’auteur s’étant donné la mort il y a plus de 70 ans. Donc plus de droits d’auteur. D’un côté il y a le point de vue qu’il ne doit pas y avoir de demi-censure, de l’autre que des textes propageant la violence et le dédit ne peuvent pas être mis sur le marché. Lorsque j’ai tourné un film chez un éditeur à Berlin qui publiait des livres négationnistes interdits en France, il m’a dit dans une interview qu’il y aurait une entrave à la liberté de pensée si on agissait de même en Allemagne. Je suis le premier à trouver infâme de telles diatribes, mais de là à les interdire il y a un pas que je ne franchirais pas. Quelle est la raison de mon attitude ? Le fruit défendu éveille de la curiosité, ce qui dans ce cas est politiquement néfaste. De toute manière personne ne pourra convaincre un sympathisant nazi et antisémite que ce qui y est écrit n’est que mensonge, comme c’est le cas chez Robert Faurisson qui se dit apolitique. Mais laisser de telles propos dans la clandestinité serait plus dévastateur. Le débat qui s’en est suivi a scandalisé bien des lecteurs et a contribué à démontrer le mal-fondé de telles déclarations. Weiterlesen