Un suprémaciste blanc a été arrêté à Oklahoma City, la ville où a eu lieu en 1995 un attentat qui a fait 168 morts. Jerry Varnell, âgé de 23 ans, voulait s’en prendre à la banque centrale fédérale à Washington, afin de s’attaquer au gouvernement américain et l’intimider. Ceci deux jours après les émeutes de Charlottesville. Il est évident que nous assistons à une recrudescence du racisme et de l’intolérance. Il est déconcertant que l’idéologie nazie revienne en force, que cela soit aux États-Unis ou en Europe. Sans vouloir sombrer dans la panique, il faut se poser des questions pour en connaître la raison ? Je peux m’imaginer, tout au moins aux USA, qu’il s’agit d’un problème démographique. D’ici quelques années les blancs seront minoritaires dans ce grand pays multiculturel. Il en va de l’influence ethnique des descendants des migrants venant de l’Europe. Une population qui a dû quitter le vieux continent à cause de la précarité ou parce que certains individus n’étaient pas considérés comme honorables dans leurs pays d’origine. On se débarrassait d’eux en les incitant à s’exiler. Parmi eux les arrières-grands oncles de ma mère, qui n’avaient pas forcément une chemise blanche. Ils se sont établis à Détroit, où ils ont été à l’origine de la fondation des prédécesseurs de la GM à la fin du 19ème siècle. Mais il y a les autres qui n’ont pas vraiment trouvé chaussure à leur pied et qui ont végété plus ou moins « dans la terre promise du capitalisme ». Ceux qui sont aujourd’hui issus des couches défavorisées de la petite bourgeoisie. Des frustrés qui cherchent à redorer leur blason en semant la haine raciale. Des personnes envieuses, aigries par leur mauvais sort.
Comme toujours lorsqu’il s’agit de l’extrême-droite, que ce soient les suprémacistes, les néonazis ou les « encagoulés » du Ku Klux Kan, ils agissent ainsi parce qu’ils se sentent discriminés par les blacks et par les gens d’origine hispanique, qui ont le culot de remettre en question leur soi-disant suprématie. C’est exactement la démarche qu’Adolf Hitler a mis en place afin d’ameuter les prolos, en leur faisant croire qu’ils étaient le peuple élu, non les juifs. C’est l’envie qui est la cause des plus grands drames de l’histoire. Dans ce cas souvent des jeunes qui ne réussissent pas. Mais il y a aussi les descendants des propriétaires des plantations qui pratiquaient l’esclavage. Des individus qui considéraient les noirs comme étant leurs bêtes de somme. On s’aperçoit encore aujourd’hui que les cicatrices de la guerre de Sécession existent et qu’elles sont la cause du racisme qui règne aujourd’hui dans le Sud des USA. Dans ce contexte on ne peut pas oublier le rôle qu’a joué Martin Luther King dans la libération des noirs. Force est de constater, que la haine raciale existe toujours et ceci malgré les années Obama. Peut-être est-ce en partie la cause de l’élection de Donald Trump, dont son père aurait été un sympathisant du Klu Klux Kan. Si le président avait le courage de sauter par dessus son ombre, il pourrait contribuer à un rapprochement vu ses origines. Avec un certain retard il a condamné les criminels blancs qui ont été à l’origine de l’émeute de Charlottesville. Peut-être a-t-il enfin compris que le fait d’attiser le feu pouvait mener son pays à la perte.
pm