Lorsque la politique dérape comme en Grande Bretagne, il ne faut pas s’étonner qu’à la longue les citoyens se tournent vers les apprentis-sorciers, car ils n’ont plus de repaires. C’est ce qui se passe actuellement un peu partout et ce qui m’inquiète. Lorsque Theresa May se déclare pour un second référendum pour sauver sa peau, elle détériore encore plus l’image écornée de sa personne et de son parti. Il ne faudra pas s’étonner que ce dernier sombrera dans le désastre le plus complet cette semaine dans le cadre des élections européennes. De l’eau sur le moulin de Nigel Farage, le chef d’un nouveau parti qui porte le nom emblématique de « Brexit », rien que cela. En agissant de la sorte, il ne faut pas s’étonner, tout au moins au Royaume-Uni, que le peuple, par dépit, vote n’importe qui et n’importe quoi, face à une Chambre des Communes, qui a prouvé sa totale incompétence de servir son pays. En Autriche c’est l’extrême-droite qui démontre qu’elle est un ramassis de corrompus, de combinards, malgré l’aura d’honnêteté qu’elle se donne en public. La preuve que ceux qui veulent faire le grand ménage en brandissant les thèses du totalitarisme pour sauver les meubles, n’y arrivent pas. Elles sont obsolètes, aussi érodées que celles de tous ceux qui se sont fixés comme but de sauver « l’ancien régime », celui d’une démocratie souvent moribonde. Weiterlesen

Que Michelle Obama doive venir à la rescousse d’Hillary Clinton pour motiver de jeunes électeurs et des afro-américains à voter pour elle, me laisse songeur. Je me demande si ces personnes se rendent vraiment compte de l’enjeu du 8 novembre ? Il en va avant tout de leur avenir. Une fois de plus le civisme semble faire défaut. Je trouve bien que la femme du président se jette dans le ring. J’espère que cela les incitera à aller aux urnes. Pour que la politique retrouve sa crédibilité il faut qu’elle devienne à nouveau attractive pour les citoyens. L’image qu’elle donne aujourd’hui ne provoque guère d’enthousiasme. Mais les gens doivent se dire qu’ils ont les candidats qu’ils méritent, qu’il faut se battre pour plus de démocratie. Peut-être que les attentes dépassent les possibilités des leaders. Ils ne sont que des hommes dans toutes leurs contradictions. Il est indéniable que sans un effort individuel il ne peut pas avoir de bonne gestion. Les idées doivent venir de la base ou tout au moins être soutenues par elle. Ce qui manque cruellement un peu partout dans le monde, c’est une éducation civique. Dès l’école les élèves devraient suivre des cours en ce qui concerne la politique d’un pays, de la manière de s’imbriquer, de se forger un esprit citoyen. La confrontation avec la démocratie l’exige. À bien des points-de-vues elle est un exercice périlleux. Elle est très complexe. La Suisse en est un exemple, où les électeurs sont appelés plusieurs fois par ans aux urnes pour se prononcer pour tel ou tel projet ou pour faire capoter un article de loi. Cela demande à chacun de se documenter et de s’informer au mieux. Souvent les questions sont très complexes pour ceux qui ont à prendre les décisions. Il est significatif que cela fonctionne assez bien. Il arrive souvent que les gens votent contre des décisions qui personnellement pourraient leur être favorables. La preuve que l’intérêt général prime souvent. Weiterlesen