Il y a de la joie ! Une fois de plus l’extrême-droite marque des points. Cette fois-ci en Autriche, où le candidat à la présidentielle est du FPÖ. Norbert Hofer, est arrivé en tête avec 35,5% des voix. Les partis traditionnels sont tombés dans la trappe. Le raz-de-marée nauséabond du populisme est en train de faire des ravages un peu partout en Europe. Et nous ? Nous laissons tout simplement faire. Il faudra que les avertis soutiennent à fond l’écologiste Alexander Van der Bellen, afin de barrer le passage aux populistes, lors du deuxième tour. Ce résultat est décourageant mais guère surprenant. Les Autrichiens n’ont jamais fait vraiment un examen de conscience concernant le passé. Aucune comparaison avec l’attitude de la République Fédérale qui parle encore aujourd’hui de faute collective. Il y a toujours eu une frange de la population, qui n’a pas rejeté complètement le national-socialisme. Beaucoup de personnes ont essayé de se disculper en prétendant qu’ils avaient été annexés en 1938, qu’ils étaient les victimes d’Adolf Hitler. Mais lorsqu’on voit avec quel enthousiasme il ont accueilli le Führer à Vienne, on ne peut pas les prendre au sérieux. Oui, ils portent aussi une grande responsabilité en ce qui concerne la seconde guerre mondiale et la percussion des Juifs. En fin de compte ils ont aussi participé à leur extermination dans les camps de concentration. Malheureusement ce terreau nationaliste est encore plus ou moins contaminé. Lorsqu’on suit les diatribes contre l’islam du côté du FPÖ, des souvenirs empoisonnés reviennent à la surface. Cette situation ne peut pas être considérée comme une fatalité, Il serait grand temps que tous ceux qui prétendent être des démocrates, prennent du poil de la bête. Nous ne pouvons pas rester passifs, déclarer que cela ne nous regarde pas.
Cette attitude néfaste permet aux extrémistes de se faire entendre et d’agir sans qu’il y ait vraiment de résistance. Ce qui est particulièrement gênant dans un tel contexte, c’est l’atmosphère désuète qu’on veut faire passer. Ce qui se passe là-bas, n’est pas une valse de Vienne. Derrière des sourires peuvent se cacher beaucoup de cruauté. Je sais, beaucoup d’Autrichiens sont ce soir aussi outrés que moi et sont malheureux qu’un grand nombre de citoyens se fasse guider par la peur. Leur réponse est la haine, un manque complet de tolérance, l’exclusion et le racisme. C’est aux personnes de bonne volonté que je m’adresse ici ! Mobilisez-vous enfin, ne permettez pas à des nostalgiques de la peste brune de gagner du terrain, faites en sorte que votre pays retrouve de la dignité. Ce n’est pas en se désolidarisant de l’Europe, que les problèmes de ce petit pays, qui n’a jamais accepté de n’être plus un empire, se régleront. L’histoire a malheureusement démontré que les deux guerres meurtrières qui ont ravagé le continent au 20ème siècle, partaient plus ou moins de là. Une fois avec l’attentat de Sarajevo, l’autre avec Hitler, qui était un citoyen autrichien. Il serait temps de changer le fusil d’épaule et de montrer enfin un peu plus de générosité. Il n’en sera probablement rien ! Les combines politiciennes hisseront probablement les ténors des « cafés du commerce » au pouvoir. Ne mettons pas la clef sous le paillasson ! Aux armes citoyens !
pm