De plus en plus de réfugiés se massent à la frontière allemande du côté de l’Autriche. Où il devrait avoir coopération entre les deux pays, il n’y a que des dissonances. Les autorités de l’État alpin amènent à coup d’autocars des demandeurs d’asile aux portes-mêmes de la République Fédérale et les débarquent jour et nuit sans se poser la question de ce qui adviendrait d’eux. Qu’ils dorment à la belle-étoile ne semble pas les bouleverser outre-mesure. « Qu’ils se débrouillent ! », telle semble être la devise à la Hofburg à Vienne. Ces derniers jours ils ont aussi trafiqué les chiffres, rendant une gestion effective du pays d’accueil qu’est l’Allemagne, impossible. De tels exemples démontrent à quel point le climat de confiance au sein de l’UE est perturbé, pour ne pas dire plus. Des partenaires qui jusque-là vivaient en harmonie se tirent aujourd’hui dans les jambes. Le sauve-qui-peut semble être la règle en Autriche et ailleurs. On fait transiter le plus rapidement possible le flux migratoire en espérant se débarrasser au plus vite de ces hôtes indésirables. Humainement un tel comportement peut être taxé de vil. Diplomatiquement nous pourrions nous acheminer vers un effondrement. Je ne comprends pas à quel point les dirigeants manquent de jugement. Ils improvisent des situations qui auraient pu être négociées depuis des années. Du point de vue éthique, Madame Merkel a agi correctement. Mais a-t-elle su ce qu’elle engendrait ? Je ne le pense pas. Contrairement aux règles appliquées au sein de l’espace Schengen, les contrôles frontaliers s’étendront jusqu’à la mi-novembre, peut-être même jusqu’en février. Weiterlesen