Pour que cela soit clair, comme partisan de la laïcité, je pense que c’est une bonne chose que de séparer la religion et l’État. D’éviter de porter des habits ou des symboles qui pourraient remettre en question sa neutralité. Je parle ici de toutes les croyances sans exceptions. Les législateurs de l’époque s’étaient aperçu que lorsqu’il était question de religion, les émotions culminaient, pouvaient être les détonateurs de la violence. En partant de l’égalité de tous, peu importe leur origine, il fallut éloigner tous éléments perturbateurs. Vouloir faire du prosélytisme sous toutes ses formes, ne peut que provoquer des la haine. Une république ouverte sur le monde, ne peut pas se permettre d’autoriser ce genre de lavage de cerveau au sein de la société. Je trouve personnellement triste de devoir imposer des interdits lorsqu’il s’agit de la pensée, mais malheureusement la liberté de la croyance ne peut pas se réaliser dans un contexte tendu, qui crée que des divisions. En ce qui concerne le port du voile, je n’y verrais pas d’objections tant qu’il ne soit pas considéré comme arme politique, mais peut-on être sûr que cela ne soit pas le cas ? Pour ma part je trouve toute la polémique autour des accompagnatrices des courses scolaires d’origine musulmanes régressive. Mais je ne pense pas qu’il soit opportun d’en faire, comme l’extrême-droite le préconise, un combat provoquant encore plus de divisions. C’est la raison pour laquelle je trouverais meilleur de trouver un compromis. Mais on en est loin ! « Le port du voile dans l’espace public n’est pas mon affaire. Dans les services publics, à l’école, c’est mon affaire. Dans les services publics, il y a un devoir de neutralité. Quand on éduque nos enfants, on demande qu’il n’y ait pas de signe religieux ostentatoire. Après, ce qui se passe dans l’espace public, c’est pas l’affaire de l’Etat ou du président de la République. » tel l’avis d’Emmanuel Macron. Weiterlesen

Barak Obama s’est rendu pour la première fois dans une mosquée afin de démontrer aux américains que toutes discriminations religieuses devaient être bannies des esprits. Une action rendue nécessaire par les diatribes belliqueuses d’un candidat à la présidence. Bien que je préconise une séparation complète de l’État par rapport aux croyances, on ne peut pas faire comme s’il n’y avait pas de tensions. La laïcité n’implique en aucune façon le mépris, au contraire. Ceux qui l’ont introduite en France, avaient en tête une nation multiculturelle qui ne survit qu’en respectant les règles républicaines. Les religions, qu’on le veuille ou non, pratiquent un certain prosélytisme, ce qui amène forcément des divergences. La théologie peut être un obstacle à une vie commune équilibrée, même si elle préconise l’amour du prochain. Une sélection a en tous les cas a lieu, ce qui peut être très nocif. Que ce soit l’islamisme ou tous autres fondamentalismes, ils ne peuvent que générer la violence. Nous avons à faire à des hommes, pas seulement aux écritures qui peuvent être interprétées différemment. Les croyants sont souvent motivés par le fanatisme, ce qui ne rend pas la situation facile. Étant convaincu que le dogme ne se discute pas, il ne peut pas y avoir de rapprochement. Qu’on le veuille ou non, la démocratie a une autre démarche. Elle se base entièrement sur le dialogue et doit faire en sorte, que les mouvements de pensée se rapprochent au lieu de se confronter. Les religions ont des rapports entre elles et essayent elle aussi à trouver un terrain d’entente. Mais c’est plus difficile, car il s’agit de croyance et non d’options pragmatiques. L’adepte d’une religion pense, qu’elle ne peut pas être remises en question. Qu’elle est dans le fond immuable. Est-ce vraiment le cas ? L’histoire de la réforme dit le contraire en ce qui concerne la pratique, mais les racines restent les mêmes, ce qui peut être considéré comme de l’immobilisme. Tant que le fait religieux campe dans des notions aussi rigides que la moralité par exemple, il ne peut pas y avoir d’évolution. Si tout cela ne se discute pas, on aboutit à une levée de boucliers de part et d’autre. Weiterlesen