Pâques et l’heure d’été ! On s’en balance ! Si seulement les choses pouvaient changer en avançant d’une heure nos montres ! Si seulement la résurrection du Christ avait une incidence quelconque sur les événements terribles qui nous prennent en otage. Parfois on pourrait se poser la question de savoir si Dieu n’est pas mort. Mort de chagrin par nos agissements ! C’est pour moi un thème de réflexion, comme cela l’a été pour Friedrich Nietzsche. Parfois il y a de quoi désespérer, mais en ce jour cela serait déplacé. Je veux croire malgré les calamités qui nous touchent constamment. Avoir, comme Sisyphe l’énergie nécessaire de pousser la pierre vers le sommet de la montagne, même si je sais parfaitement bien qu’elle roulera toujours à nouveau dans le fond de l’abîme. C’est notre fatalité ! Je suis toujours à nouveau sidéré de voir quelle énergie nous investissons dans une démarche vouée à l’échec. Comme un automate, nous nous relevons et recommençons tout à zéro. Est-ce dû à l’exemple de la résurrection ? Ce qui devrait paraître impossible, l’est malgré des faits irrémédiables comme la mort. Mourir en croix et revivre après devrait être du domaine de l’absurde, mais ce n’est pas la cas. C’est la leçon à tirer du miracle de la semaine pascale, où tout raisonnement logique est remis en question. Nous savons pas sans raisons, que tout notre avenir est compromis, qu’il est voué à un échec cuisant, qui ne peut que signifier l’anéantissement. Il faut vraiment croire pour ne pas l’admettre. Malgré mon découragement, j’essaie de saisir la moindre brindille, de m’accrocher à toutes illusions, même si ces dernières sont plus que tenues. J’ose m’aventurer dans un domaine qui serait par sa logique plutôt ésotérique. C’est à dire plus ou moins irrationnel. Weiterlesen

Barak Obama s’est rendu pour la première fois dans une mosquée afin de démontrer aux américains que toutes discriminations religieuses devaient être bannies des esprits. Une action rendue nécessaire par les diatribes belliqueuses d’un candidat à la présidence. Bien que je préconise une séparation complète de l’État par rapport aux croyances, on ne peut pas faire comme s’il n’y avait pas de tensions. La laïcité n’implique en aucune façon le mépris, au contraire. Ceux qui l’ont introduite en France, avaient en tête une nation multiculturelle qui ne survit qu’en respectant les règles républicaines. Les religions, qu’on le veuille ou non, pratiquent un certain prosélytisme, ce qui amène forcément des divergences. La théologie peut être un obstacle à une vie commune équilibrée, même si elle préconise l’amour du prochain. Une sélection a en tous les cas a lieu, ce qui peut être très nocif. Que ce soit l’islamisme ou tous autres fondamentalismes, ils ne peuvent que générer la violence. Nous avons à faire à des hommes, pas seulement aux écritures qui peuvent être interprétées différemment. Les croyants sont souvent motivés par le fanatisme, ce qui ne rend pas la situation facile. Étant convaincu que le dogme ne se discute pas, il ne peut pas y avoir de rapprochement. Qu’on le veuille ou non, la démocratie a une autre démarche. Elle se base entièrement sur le dialogue et doit faire en sorte, que les mouvements de pensée se rapprochent au lieu de se confronter. Les religions ont des rapports entre elles et essayent elle aussi à trouver un terrain d’entente. Mais c’est plus difficile, car il s’agit de croyance et non d’options pragmatiques. L’adepte d’une religion pense, qu’elle ne peut pas être remises en question. Qu’elle est dans le fond immuable. Est-ce vraiment le cas ? L’histoire de la réforme dit le contraire en ce qui concerne la pratique, mais les racines restent les mêmes, ce qui peut être considéré comme de l’immobilisme. Tant que le fait religieux campe dans des notions aussi rigides que la moralité par exemple, il ne peut pas y avoir d’évolution. Si tout cela ne se discute pas, on aboutit à une levée de boucliers de part et d’autre. Weiterlesen

Nous voilà à nouveau tous réunis autour du sapin de Noël. Les regards sont sereins, l’ambiance un temps soit peu sentimentale. Les enfants attendent avec impatience de se précipiter sur les cadeaux. Et pour couronner le tout, on se remplit la panse. Mais serais-je ce soir dans l’ambiance de fêter sans arrières-pensées ce qui devrait être une commémoration de la paix ? Cette année 2015 ne nous a pas gâté en ce qui la concerne. Elle nous a plutôt inquiété. Pour ma part j’ai l’impression d’être assis sur une branche qu’on est en train de scier. Au lieu de m’enfuir, comme la raison devrait me le dicter, je ne bouge pas d’un pouce. Il me manque tout simplement l’énergie d’agir. Est-ce dû à l’âge ? À une certaine lassitude? Ou est-ce tout simplement l’expression du fatalisme ? L’amère impression de ne plus pouvoir changer les choses ? Un grand nombre de personnes se trouvent dans la même contrainte mentale. Comme paralysées, elles avalent sans réactions ce lot de catastrophes que la destinée leur a envoyé. C’est là que réside le plus grand danger. Si nous voulons éviter de sombrer dans le gouffre, il serait opportun de réagir. Prétendre que nous sommes impuissants, serait laisser place à tous les démagogues, qui n’ont qu’une chose en tête, nous imposer la force. Voulons-nous devenir esclaves d’un système totalitaire ? Parfois j’en doute. Tous ceux qui courent après des chimères, comme celles propagées par le FN, ont abdiqué intérieurement. Ils acceptent de laisser sur le carreau le bien le plus cher de l’humanité : la liberté ! Vouloir la galvauder est tout simplement criminel. Nous devons au contraire tout tenter afin qu’elle puisse survivre, malgré les attaques incessantes des apprentis-sorciers. Weiterlesen