Nous voilà à nouveau tous réunis autour du sapin de Noël. Les regards sont sereins, l’ambiance un temps soit peu sentimentale. Les enfants attendent avec impatience de se précipiter sur les cadeaux. Et pour couronner le tout, on se remplit la panse. Mais serais-je ce soir dans l’ambiance de fêter sans arrières-pensées ce qui devrait être une commémoration de la paix ? Cette année 2015 ne nous a pas gâté en ce qui la concerne. Elle nous a plutôt inquiété. Pour ma part j’ai l’impression d’être assis sur une branche qu’on est en train de scier. Au lieu de m’enfuir, comme la raison devrait me le dicter, je ne bouge pas d’un pouce. Il me manque tout simplement l’énergie d’agir. Est-ce dû à l’âge ? À une certaine lassitude? Ou est-ce tout simplement l’expression du fatalisme ? L’amère impression de ne plus pouvoir changer les choses ? Un grand nombre de personnes se trouvent dans la même contrainte mentale. Comme paralysées, elles avalent sans réactions ce lot de catastrophes que la destinée leur a envoyé. C’est là que réside le plus grand danger. Si nous voulons éviter de sombrer dans le gouffre, il serait opportun de réagir. Prétendre que nous sommes impuissants, serait laisser place à tous les démagogues, qui n’ont qu’une chose en tête, nous imposer la force. Voulons-nous devenir esclaves d’un système totalitaire ? Parfois j’en doute. Tous ceux qui courent après des chimères, comme celles propagées par le FN, ont abdiqué intérieurement. Ils acceptent de laisser sur le carreau le bien le plus cher de l’humanité : la liberté ! Vouloir la galvauder est tout simplement criminel. Nous devons au contraire tout tenter afin qu’elle puisse survivre, malgré les attaques incessantes des apprentis-sorciers. Weiterlesen