Pâques et l’heure d’été ! On s’en balance ! Si seulement les choses pouvaient changer en avançant d’une heure nos montres ! Si seulement la résurrection du Christ avait une incidence quelconque sur les événements terribles qui nous prennent en otage. Parfois on pourrait se poser la question de savoir si Dieu n’est pas mort. Mort de chagrin par nos agissements ! C’est pour moi un thème de réflexion, comme cela l’a été pour Friedrich Nietzsche. Parfois il y a de quoi désespérer, mais en ce jour cela serait déplacé. Je veux croire malgré les calamités qui nous touchent constamment. Avoir, comme Sisyphe l’énergie nécessaire de pousser la pierre vers le sommet de la montagne, même si je sais parfaitement bien qu’elle roulera toujours à nouveau dans le fond de l’abîme. C’est notre fatalité ! Je suis toujours à nouveau sidéré de voir quelle énergie nous investissons dans une démarche vouée à l’échec. Comme un automate, nous nous relevons et recommençons tout à zéro. Est-ce dû à l’exemple de la résurrection ? Ce qui devrait paraître impossible, l’est malgré des faits irrémédiables comme la mort. Mourir en croix et revivre après devrait être du domaine de l’absurde, mais ce n’est pas la cas. C’est la leçon à tirer du miracle de la semaine pascale, où tout raisonnement logique est remis en question. Nous savons pas sans raisons, que tout notre avenir est compromis, qu’il est voué à un échec cuisant, qui ne peut que signifier l’anéantissement. Il faut vraiment croire pour ne pas l’admettre. Malgré mon découragement, j’essaie de saisir la moindre brindille, de m’accrocher à toutes illusions, même si ces dernières sont plus que tenues. J’ose m’aventurer dans un domaine qui serait par sa logique plutôt ésotérique. C’est à dire plus ou moins irrationnel. Weiterlesen