En Thuringe l’AfD est devenu le deuxième parti du land avec 23,4 % des voix, devançant le CDU avec 21,8 % de suffrages, La formation de la Chancelière perd ainsi 11,7 %. C’est un débâcle sans nom. Le grand vainqueur est le ministre-président Bodo Ramelow de Die Linke avec 31 % de voix. Voyons de plus près ce que cette élection régionale peut représenter. L’AfD a pour ainsi dire doublé son score. Ceci est d’autant plus inquiétant que son leader Björn Höcke, est à la tête du courant le plus radical du parti, baptisé « L’Aile » (der Flügel). C’est ancien professeur d’histoire et d’éducation physique est un proche de l’idéologie nazie. Il est, ainsi que ses amis, sous contrôle du Verfassungsschutz, le service secret intérieur, parce qu’on les soupçonne d’avoir une attitude anticonstitutionnelle et de vouloir renverser le régime actuel. Une attitude proche de celle de l’OAS, les attentats en moins. Il s’est aussi profilé comme antisémite. Il a qualifié le mémorial de la Shoah à Berlin comme « un monument de la honte » et réclamé « un virage à 180 degrés de la politique mémorielle de l’Allemagne », considérant comme « un grand problème » que Hitler soit dépeint comme « l’incarnation du mal absolu ». Il a une attitude plus que laxiste envers le National-Socialisme. Cette situation est plus qu’inquiétante dans un pays qui se considère comme libéral, ouvert. Les anciens démons réapparaissent car le centre-droite que représentent les Chrétiens-Démocrates n’arrive plus à maintenir le cap. Weiterlesen

Le tribunal de grande instance de Paris a tranché. La journaliste du monde Ariane Chemin peut déclarer que le négationniste Robert Faurisson est « un menteur professionnel, un falsificateur,et un faussaire d’histoire. » Les individus qui refusent de reconnaître le génocide, donnent souvent comme argument, que la liberté de pensée et de parole est aussi valable pour eux. Ils passent outre que ce qu’ils prétendent est historiquement faux. Ce sont des personnes aveuglées par l’idéologie nazie et qui au fonds d’elles-mêmes sont antisémites, même si certaines le nient. Mais une chose est certaine, leurs pseudos thèses ne reposent sur rien. Elles n’ont qu’un but, celui d’amener de l’eau sur le moulin de tous ceux qui voient dans l’exclusion le moyen de donner du punch à l’extrême-droite. C’est un discours qui fait de plus en plus d’émules, comme celui du Pegida à Dresde. Des activistes qui se disent prêts à tout pour sauvegarder les valeurs chrétiennes de l’occident. Puis il y encore une chose chez le professeur Faurisson, c’est son aura académique. Il enseignait à l’université de Lyon. Les gens simples prétendront qu’un intellectuel comme lui ne se trompe pas. Le tribunal a bien vu le danger. Son jugement pourrait faire jurisprudence. Pour moi cela signifie que toutes nouvelles que je propage, doit être à 100% recherchée, que seul l’intuition ne suffit pas. Je pense que beaucoup de journalistes devraient prendre à cœur ce qui a été scellé à Paris, s’ils ne veulent pas être traités comme le négationniste. Ce que Faurisson et ses acolytes font, c’est de semer des fake news dans le but d’attiser de la haine. Weiterlesen

Recep Tayyid Erdoğan est passé maître de la manipulation populiste. Mesdames Le Pen et Petry, prenez-en de la graine ! Il suffit de trouver un ennemi, dans son cas ce sont les démocraties européennes qui ne voient pas avec un grand plaisir qu’on les traite de nazis, par le seul fait qu’un autocrate turc se permette de faire une campagne dans leurs pays respectifs. D’après l’article 94/A de la loi électorale turque, il est interdit d’organiser des meetings en-dehors des frontières nationales. Mais lorsqu’on se nomme Erdoğan, on est au-dessus de tout cela. La justice ? On l’accepte seulement lorsqu’elle vous tresse des couronnes de laurier. Il est indéniable qu’avec la campagne de dénigrement qu’il mène, il rassemble des foules derrière lui ; même l’opposition critique notre attitude anti-turque. Le faux patriotisme mène à de tels revirements. En tous les cas, chaque interdiction amène de l’eau à son moulin. Au niveau tactique l’événement des Pays-Bas, où le ministre des affaires étrangères n’a pas eu la permission d’atterrir, n’a pas été bénéfique pour tous ceux qui sont emprisonnés dans les geôles turques. Et pourquoi ? Parce que nos pays devraient poser des conditions. Oui à des réunions mais à condition de libérer les personnes que le gouvernement et les tribunaux jettent en prison, pour des soi-disant délits d’opinion. On ne peut pas clamer haut et fort qu’on est pour la liberté d’expression et d’autre part renvoyer des réunions pour des raisons futiles. Dans ce cas il faudrait être aussi dur avec les néonazis qui ont malheureusement souvent pignon sur rue. Tant qu’il n’y a pas de lois interdisant de faire de la politique ailleurs que dans sa propre nation, il faut accepter de tels meetings. Pour ma part je soutiens que cela se passe ainsi pour la raison suivante : Si des personnes réfugiées à l’étranger pour des raisons politiques devaient se taire, cela serait néfaste. Weiterlesen