Lorsque j’ai lu que contre toute attente, le parti Travailliste hollandais se trouvait d’après les sondages en tête avec 5 députés sur les 26 sièges alloués à ce pays, je me suis réjouis. D’autant plus que le parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) du premier ministre Mark Rutte passe de 3 à quatre sièges. Les populistes autour de Thierry Baudet, FvD, remporte 3 postes avec 12 % des voix. Grâce au Néerlandais Frans Timmermans, candidat à la présidence de la Commission Européenne pour les socialistes, ce résultat a pu être obtenu. « J’espère que les sociaux-démocrates pourront, partout, démontrer qu’une autre Europe est possible », a-t-il déclaré. Le nombre des suffrages pour sa formation a passé de 9,4 % à 18,1 %. L’explication de ce succès pourrait être l’effet Timmemans, mais aussi la peur d’un Nexit, promulgué par l’extrême-droite. Je ne peux qu’espérer que ces résultats redonneront du poil de la bête à tous ceux qui lutte contre les fossoyeurs de l’UE que sont les populistes. Je dois avouer que je me suis laissé entraîner hier dans la déprime, ne voyant pas d’autre issue possible, que celle de l’effondrement de mes valeurs les plus intimes, celles du respect d’autrui. Il en va de cela ! Il y a des diatribes sur internet que j’ai du mal à accepter, car elles promulguent la haine. Je pense que j’émets mon avis, d’une manière sans équivoque, mais je n’injurie pas mes adversaires. Si j’exprime mes craintes que la liberté de chaque citoyen puisse être remise en question par les chantres de l’extrême-droite, c’est qu’ils ont apporté les preuves qu’il en est ainsi lorsqu’ils sont au pouvoir comme Victor Orban ou Matteo Salvini. Weiterlesen

Comme je l’avais prévu, le gouvernement du centre-droit de Mark Rutte aux Pays-bas a été talonné par les populistes de l’extrême-droite qui sont devenus la deuxième force du pays. A leur tête Thierry Baudet, un fin lettré qui étale sa culture en prononçant un discours au parlement en latin ou en jouant du Brahms et du Wagner sur son piano qu’il a placé dans son bureau. Pas une brute comme les clichés pourraient le faire supposer. C’est ce visage de l’extrême-droite cultivée qui est si tentant pour la bourgeoisie, car il est à mille lieues du milieu prolétaire qu’une Marine Le Pen cherche à séduire. Il lui donne quelque chose de correcte, d’honnête ce qui n’est pas évidemment pas le cas. Lorsqu’on suit ce qui s’est passé sous l’occupation nazie pendant la seconde guerre mondiale, on en revient pas. Et dire que ce qui se passe actuellement est issu du racisme et de l’exclusion qu’a connu Anne Frank, qui a été déportée et assassinée en mars 1945 dans le camp de concentration de Bergen-Belsen. Aujourd’hui les historiens savent que la population néerlandaise ne se composait alors pas que de résistants mais aussi d’un nombre appréciable de collaborateurs, comme en France d’ailleurs. Je considère que les électeurs qui votent aujourd’hui l’exclusion et la haine en sont les dignes héritiers. Ne parlez surtout pas de l’esprit tolérant des Hollandais. N’ont-ils pas été, pour bien d’entre-eux, ceux qui avec les Anglais ont été les artisans de l’apartheid en Afrique du Sud ? Ceux qui ont été téléguidés par leur haine des gens de couleur. Ce n’est pas parce qu’on tolère des coffee-shops, où il est possible d’acheter de l’herbe en toute légalité, qu’on possède un esprit d’ouverture. Weiterlesen

Recep Tayyid Erdoğan est passé maître de la manipulation populiste. Mesdames Le Pen et Petry, prenez-en de la graine ! Il suffit de trouver un ennemi, dans son cas ce sont les démocraties européennes qui ne voient pas avec un grand plaisir qu’on les traite de nazis, par le seul fait qu’un autocrate turc se permette de faire une campagne dans leurs pays respectifs. D’après l’article 94/A de la loi électorale turque, il est interdit d’organiser des meetings en-dehors des frontières nationales. Mais lorsqu’on se nomme Erdoğan, on est au-dessus de tout cela. La justice ? On l’accepte seulement lorsqu’elle vous tresse des couronnes de laurier. Il est indéniable qu’avec la campagne de dénigrement qu’il mène, il rassemble des foules derrière lui ; même l’opposition critique notre attitude anti-turque. Le faux patriotisme mène à de tels revirements. En tous les cas, chaque interdiction amène de l’eau à son moulin. Au niveau tactique l’événement des Pays-Bas, où le ministre des affaires étrangères n’a pas eu la permission d’atterrir, n’a pas été bénéfique pour tous ceux qui sont emprisonnés dans les geôles turques. Et pourquoi ? Parce que nos pays devraient poser des conditions. Oui à des réunions mais à condition de libérer les personnes que le gouvernement et les tribunaux jettent en prison, pour des soi-disant délits d’opinion. On ne peut pas clamer haut et fort qu’on est pour la liberté d’expression et d’autre part renvoyer des réunions pour des raisons futiles. Dans ce cas il faudrait être aussi dur avec les néonazis qui ont malheureusement souvent pignon sur rue. Tant qu’il n’y a pas de lois interdisant de faire de la politique ailleurs que dans sa propre nation, il faut accepter de tels meetings. Pour ma part je soutiens que cela se passe ainsi pour la raison suivante : Si des personnes réfugiées à l’étranger pour des raisons politiques devaient se taire, cela serait néfaste. Weiterlesen