Comme je l’avais prévu, le gouvernement du centre-droit de Mark Rutte aux Pays-bas a été talonné par les populistes de l’extrême-droite qui sont devenus la deuxième force du pays. A leur tête Thierry Baudet, un fin lettré qui étale sa culture en prononçant un discours au parlement en latin ou en jouant du Brahms et du Wagner sur son piano qu’il a placé dans son bureau. Pas une brute comme les clichés pourraient le faire supposer. C’est ce visage de l’extrême-droite cultivée qui est si tentant pour la bourgeoisie, car il est à mille lieues du milieu prolétaire qu’une Marine Le Pen cherche à séduire. Il lui donne quelque chose de correcte, d’honnête ce qui n’est pas évidemment pas le cas. Lorsqu’on suit ce qui s’est passé sous l’occupation nazie pendant la seconde guerre mondiale, on en revient pas. Et dire que ce qui se passe actuellement est issu du racisme et de l’exclusion qu’a connu Anne Frank, qui a été déportée et assassinée en mars 1945 dans le camp de concentration de Bergen-Belsen. Aujourd’hui les historiens savent que la population néerlandaise ne se composait alors pas que de résistants mais aussi d’un nombre appréciable de collaborateurs, comme en France d’ailleurs. Je considère que les électeurs qui votent aujourd’hui l’exclusion et la haine en sont les dignes héritiers. Ne parlez surtout pas de l’esprit tolérant des Hollandais. N’ont-ils pas été, pour bien d’entre-eux, ceux qui avec les Anglais ont été les artisans de l’apartheid en Afrique du Sud ? Ceux qui ont été téléguidés par leur haine des gens de couleur. Ce n’est pas parce qu’on tolère des coffee-shops, où il est possible d’acheter de l’herbe en toute légalité, qu’on possède un esprit d’ouverture. Weiterlesen

François Fillon à quelque chose en commun avec Marine Le Pen et Donald Trump : ils sont tous les trois des adeptes de Vladimir Poutine. Ils voudraient rendre à son régime les lettres de noblesse que lui a retiré l’Occident depuis l’annexion de la Crimée. Il est à craindre qu’un nouveau président de la République, s’il est de droite, soit aussi aveugle en ce qui concerne la Syrie et se laisse tenter de donner carte en blanche aux Russes. Cela voudrait dire tout simplement accepter des faits accomplis. Et ceci est une porte ouverte à toutes formes d’injustices. Je suis le premier à souhaiter une entente avec notre grand voisin, mais pas à n’importe quel prix. Si nous voulons combattre efficacement le terrorisme international, nous ne pouvons pas accepter le terrorisme d’un État. Toute ingérence dans les affaires d’un pays tiers est à mes yeux une violation des pratiques d’impartialité en ce qui concerne les affaires étrangères. Le respect est la règle absolue. Mais la Realpolitik suit d’autres méandres. Elle interprète les faits au travers de lunettes plus ou moins nationalistes. Seul l’intérêt de la nation compte et ceci au détriment des autres. Nous voilà au centre même de mes réflexions. Je pense que le populisme rend aveugle de tels dirigeants. Ils n’arrivent qu’à interpréter l’immédiat et sont dans l’incapacité de prévoir un avenir lointain. Ils sont à un tel point focalisés sur leur aura momentanée, qu’ils croient que seule l’épreuve de force puisse faire évoluer les choses. C’est le profil de Vladimir Poutine. Son attitude musclée recueille dans son pays une forte approbation. C’est à ce niveau compréhensible qu’il se conduise de la sorte, bien que cela soit condamnable. Weiterlesen

Non, Donald Trump ne sera pas le régent de Saint-Marin. À la tête de la plus forte puissance mondiale, il exercera une grand influence sur notre manière de penser, qu’on le veuille ou non. Et c’est cela qui est à mes yeux le plus important. C’est un défi pour nous Européens de nous émanciper un peu du joug de nos amis américains. Mais pour que cela se fasse il faudra se redéfinir. Quelles sont nos atouts ? Nous possédons un capital intellectuel considérable, que nous ne mettons pas toujours en valeur. N’oublions pas que nous sommes le terreau sur lequel la civilisation occidentale a vu le jour. Il serait temps d’en prendre conscience et de ne pas continuer à vouloir se diviser comme le voudrait les populistes. Ce n’est que dans l’Union que nous pourrons nous forger un avenir décent. Les divisions nationalistes sont du poison pour notre avenir, car elles nous rendraient encore plus dépendante de l’extérieur. Un pays à lui seul ne peut pas se gérer en toute indépendance, comme les dirigeants des partis d’extrême-droite voudraient bien nous le faire comprendre. Dans le cas présent ce serait se mettre à la remorque d’un Monsieur Trump et ceci est inacceptable pour les générations futures. Ce serait descendre au niveau de ses électeurs, qui comme nous le savons, n’est pas particulièrement élevé. Sans pour autant prôner la rupture, je pense qu’un peu de distance ne ferait pas de mal. Il s’agirait enfin de nous marteler en tête que nous sommes en droit de réclamer notre propre identité. Mais elle ne peut que se faire dans des conditions favorables. Contrairement à ce que Marine Le Pen peut penser, elles ne se fera pas dans un contexte économique sinistré. Ce quelle propose dans ce domaine est un désastre qui conduirait un nombre encore plus élevé de gens dans la précarité. C’est exactement ce qui risque d’arriver aux USA si Monsieur Trump ne change pas de fusil d’épaule. Vouloir faire renaître, tel Phénix, de ses cendres une industrie moribonde est un attrape-nigauds. Même en érigeant des barrières douanières, cela ne se passera pas ainsi! Weiterlesen

Nommons-la par son nom, l’Autriche fait dorénavant partie des fossoyeurs de l’Europe. Elle est en bonne compagnie avec la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et les Pays baltes. Des nations qui tendent la main pour recevoir de l’argent, mais dès qu’il s’agit de montrer un peu de solidarité, se débinent comme des lapins. Lamentable ! Je n’ignore en aucune manière les grandes difficultés occasionnées par le flot des réfugiés, mais trouve déconcertant que le populisme et l’extrême-droite gagnent ainsi du terrain. Même les sociaux-démocrates, comme du côté de Vienne, se brunissent à vue d‘œil. Quel désastre ! Mais ce qui me touche bien plus, c’est le laxisme d’une grande frange des populations dites éprises de démocratie. On la boucle afin de ne pas se mouiller. Cela pourrait occasionner des ennuis. Il vaut mieux casser du nègre, cracher sur les Arabes, désavouer les juifs que de critiquer ceux qui voudraient faire le salut hitlérien ! J’exagère peut-être, mais la colère me prend lorsque je vois ce qui se passe. Seuls des coups de gueules peuvent tirer de leur léthargie tous ces mollusques, qui ne voient que leur petit confort comme rédemption. S’ils se trouvaient dans la même situation que tous ceux qui fuient la répression, ils ne seraient pas content d’être traités de cette façon. Je ne veux pas être neutre, mettre sur la balance le pour et le contre. Ils ne le méritent pas et ne peuvent qu’en retirer du mépris. Ces mêmes citoyens, lorsque le cataclysme arrachera tout sur son passage, diront qu’ils n’avaient pas su, qu’ils étaient parfaitement innocents. Ils n’ont pas même le courage de dire qu’ils sont racistes, qu’ils approuvent les visées fascistes et qu’ils voudraient, s’ils en avaient les moyens exterminer « toute cette vermine », dont je fais aussi partie. J’en suis même fier ! Que nous courrions à notre fin, ne semble pas les intéresser. Weiterlesen