Comme je l’avais prévu, le gouvernement du centre-droit de Mark Rutte aux Pays-bas a été talonné par les populistes de l’extrême-droite qui sont devenus la deuxième force du pays. A leur tête Thierry Baudet, un fin lettré qui étale sa culture en prononçant un discours au parlement en latin ou en jouant du Brahms et du Wagner sur son piano qu’il a placé dans son bureau. Pas une brute comme les clichés pourraient le faire supposer. C’est ce visage de l’extrême-droite cultivée qui est si tentant pour la bourgeoisie, car il est à mille lieues du milieu prolétaire qu’une Marine Le Pen cherche à séduire. Il lui donne quelque chose de correcte, d’honnête ce qui n’est pas évidemment pas le cas. Lorsqu’on suit ce qui s’est passé sous l’occupation nazie pendant la seconde guerre mondiale, on en revient pas. Et dire que ce qui se passe actuellement est issu du racisme et de l’exclusion qu’a connu Anne Frank, qui a été déportée et assassinée en mars 1945 dans le camp de concentration de Bergen-Belsen. Aujourd’hui les historiens savent que la population néerlandaise ne se composait alors pas que de résistants mais aussi d’un nombre appréciable de collaborateurs, comme en France d’ailleurs. Je considère que les électeurs qui votent aujourd’hui l’exclusion et la haine en sont les dignes héritiers. Ne parlez surtout pas de l’esprit tolérant des Hollandais. N’ont-ils pas été, pour bien d’entre-eux, ceux qui avec les Anglais ont été les artisans de l’apartheid en Afrique du Sud ? Ceux qui ont été téléguidés par leur haine des gens de couleur. Ce n’est pas parce qu’on tolère des coffee-shops, où il est possible d’acheter de l’herbe en toute légalité, qu’on possède un esprit d’ouverture. Weiterlesen