Édouard Philippe a pavoisé en louant l’action de son gouvernement en ce qui concerne la rémunération des infirmières et des infirmiers. « Depuis le début du quinquennat, nous avons ajouté 6 milliards d’euros au budget des hôpitaux ; nous revaloriserons aussi les salaires : pour une infirmière débutante à l’hôpital, c’est 200 euros de plus par mois depuis le début du quinquennat. » Ce petit sucre n’incitera pas le personnel hospitalier de ne pas manifester le 14 novembre. Il reste évident que les salaires de ceux et de celles qui ont soin de nous, est une misère et ceci un peu partout dans le monde. Les exigences sont démesurées par rapports à l’argent touché. Je ne vais pas rentré dans les détails de ces mesures, mais je vais plutôt essayer de décrire la situation de personnes qui me sont proches, afin de démontrer à quel point il est urgent de revoir sa copie en ce qui concerne la situation du personnel thérapeutique. Il y a tout d’abord le stress qui joue un rôle des plus néfastes que cela soit le cas chez les médecins ou chez le personnel hospitalier. Souvent des heures supplémentaires ignorées, car les intéressés ont souvent peur de passer pour des personnes vénales. Elles ne veulent pas manquer d’idéalisme, apporter la preuve qu’elles ont choisi de telles professions avant tout comme un sacerdoce. Être au service des gens qui souffrent, leur apporter un peu de soulagement, c’est que veut apporter le personnel hospitalier, se mettre en retrait par rapport à la « grande cause ». Il me paraît, malgré les conventions collectives, que les dirigeants tablent un peu sur cette attitude, qui est avant tout désintéressée.

L’engagement des uns et des autres restera toujours au-delà des mesures prises afin de rééquilibrer un peu l’apport du travail par rapport aux salaires. Il est évident qu’il est impossible dans la situation actuelle d’arriver à un peu plus de justice sociale. Pour se rendre compte concrètement du désarroi du personnel hospitalier, voici d’une manière concrète ce qu’il gagne. Je cite une information que j’ai trouvé sur Internet: « Au premier échelon du premier grade, le salaire brut est de 1615 € par mois (349 points d’indice). Au dernier échelon du deuxième grade, soit après 31 ans de carrière, le salaire mensuel brut est de 2796,64 €. » En ce qui concerne le personnel des blocs opératoire, dans le domaine de l’anesthésie ou d’autre activités plus pointues, le salaire mensuel se situe entre 2900,00 et 3000,00 brut. Ce qui reste au bout du compte comme somme à disposition se passe de commentaires. Il est possible d’améliorer ses revenus en faisant des heures supplémentaires, mais vu le stress de ces professions, je ne sais pas si cela est une panacée, vu les responsabilités qu’a le personnel spécialisé. Il peut en aller d’une question de vie ou de mort des patients. La logique voudrait qu’il y ait une augmentation digne de ce nom, des revenus de base, permettant de limiter les heures supplémentaires. Non, on est pas en bonnes mains lorsque le personnel hospitalier est au bout de ses forces, comme c’est le cas actuellement. Il n’est pas étonnant que vu sous cet angle, il y ait une pénurie d’infirmiers et d’infirmières. Nous arrivons à saturation.

pm

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/10/23/augmentation-de-200-euros-des-jeunes-infirmiers-les-calculs-peu-convaincants-d-edouard-philippe_6016648_4355770.html

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