Quarante-quatre ans après la mort de Francisco Franco, sa dépouille a quitté le mémorial qu’il avait fait construire par des travailleurs forcés à quelques kilomètres de Madrid, pour être transportée dans un cimetière de la capitale, au côté de sa femme. « L’hommage public au dictateur était plus qu’un anachronisme ou une anomalie, c’était un affront à la démocratie espagnole, a déclaré le chef du gouvernement en intérim, le socialiste Pedro Sanchez. Y mettre fin était un devoir pour les générations qui n’ont pas grandi sous le traumatisme de la guerre civile et du franquisme. » Beaucoup d’Espagnoles se sont rappelés ce que la guerre civile a amené comme malheurs. Un bain de sang, le signe avant-coureur de la seconde guerre mondiale. Un pays déchiré, qui encore aujourd’hui souffres des plaies qui ne sont pas complètement cicatrisées. Mais malgré tout le transfert s’est bien passé, n’a pas donné lieu à de grandes manifestations. Est-ce la preuve que le fascisme n’a plus de prise en Espagne ? Je n’irai pas si loin, mais il y a espoir, lorsqu’on sait par quelles affres le pays a passé ces dernières années. La crise économique aurait pu éveiller plus d’un nostalgique de l’arbitraire au totalitarisme. Pour l’instant il n’y a pas eu renaissance du fascisme, ce qui démontre une certaine stabilité au sein de la société espagnole. Weiterlesen
Schlagwort: Pedro Sanchez
Victoire ?
Pedro Sanchez et le Parti socialiste ouvrier espagnol, est arrivé largement en tête des élections. Il a glané près de 29 % des voix, ce qui représente 123 députés. Mais il est loin de la majorité absolue, qui est de 176 élus. Le Parti populaire a essuyé un échec cuisant : 66 députés au lieu de 137 sièges. La liste Ciudadanos arrive tout juste derrière avec 57 représentants. Et les néo-franquistes Vox? Ils ont environ 10 % et 24 députés au parlement. Pedro Sanchez sera donc obligé de négocier avec la gauche et certains petits partis pour trouver la majorité nécessaire pour gouverner. Mais malgré les difficultés qui l’attendent, je me réjouis qu’après la Finlande, un parti de gauche puisse gagner a nouveau des élections en Europe. Cela marquera-t-il un tournant ? À moins d’un mois des Européennes je ne le pense pas, tout au moins une correction. Il faudra des années pour retrouver le cap. Une nage à contre-courant des plus pénibles, mais qui a terme devrait rééquilibrer l’échiquier politique. Le tout n’est pas de jeter l’éponge. Mais aussi de revoir les options sociologiques qui se sont transformées. Nous avons affaire à des classes moyennes, craignant perdre leurs privilèges, vivant au plus mal les mutations en particulier dans le domaine du travail. Il en va de la perte de leurs emplois, de la décadence sociale, de la peur de se retrouver dans la rue. Des craintes justifiées par les transformations causées par la robotique et l’intelligence artificielle. Ce que nous nommons communément le progrès, est en fait une chute en enfer pour bon nombre d’entre nous. Dans le domaine de la production, il sera en effet possible d’arriver au même résultat avec moins de monde, même d’obtenir une expansion. Mais à quoi sert-il de fabriquer de plus en plus, si les clients potentiels n’ont pas les moyens d’acheter ce qui est produit ? Pour la gauche un casse-tête chinois ! Que peut-elle faire pour enrayer une telle évolution et ne pas passer pour ringarde ? Une équation impossible à réaliser. Weiterlesen