Quitte à ne pas être compris, je veux aujourd’hui prendre la mort d’Abou Bakr al-Baghdadi comme sujet de réflexion. Le hallali dans la chasse est une révérence envers la mort qui fait appel à un certain respect. Aussi horrible qu’a été ce personnage, comme chef de Daech, je condamne la manière de faire de Donald Trump qui lors de la conférence de presse dimanche dernier, a parlé dans des termes vulgaires et injurieux de ce qui s’est passé. Une attitude vengeresse qui a manqué de dignité. Quelle différence avec les propos de Barak Obama après l’exécution d’Oussama Ben Laden en mai 2011. « Sa fin devrait être saluée par tous ceux qui croient en la paix et la dignité humaine ». Tout autre le style du président actuel «Un chien », « un lâche », « un animal trouillard », « un homme malade et dépravé, mort après s’être enfui dans un tunnel sans issue, en gémissant, criant et pleurant tout du long ». « Ce voyou qui avait tenté si fort d’intimider les autres a passé ses derniers moments dans la peur, dans la panique totale et l’effroi, terrifié par les forces américaines qui s’abattaient sur lui » Des propos pas dignes pour un président des États-Unis. Lorsque la politique arrive à ce niveau, il est permis de se poser la question si elle a encore lieu d’être. Ce qui a été dit aurait pu aussi venir de la bouche d’Abou Bakr al-Baghdadi. J’irais aussi loin de prétendre que Donald Trump se met ainsi au niveau des terroristes de Daech. D’étaler ainsi sa haine ne sied pas à un homme, qui dirige le plus grand pays du monde. Il a heureusement pas l’étoffe d’un Adolf Hitler, mais il y a de quoi être des plus inquiets. Weiterlesen

Au cours d’une conférence de presse que Donald Trump a donné en l’honneur du président finlandais Sauli Niinistö, il est sorti de ses gonds au sujet de l’affaire de autour de Joe Biden. Il accuse son fils Hunter de corruption en Ukraine et a demandé au président Wolodymyr Selenskyj de faire une enquête à ce sujet, lors d’une conversation téléphonique. Il a réitéré sa demande aux Chinois hier. Cela a amené le parti Démocrate de lancer une procédure de destitution de président. Comme un fauve acculé, Donald Trump a été grossier, vulgaire et vantard en présence de son hôte. « Les démocrates-qui-ne-font-rien devraient se concentrer sur notre pays, plutôt que de faire perdre à tout le monde du temps et de l’énergie sur des CONNERIES » (BULLSHIT). Cela ne correspond évidemment pas au comportement diplomatique. Un peu plus tard, dans le bureau Ovale, il s’en prend au président de la commission de renseignement de la chambre Adam Schiff qu’il considère comme étant impuissant. « Schiff le sournois » (Shifty Schiff) et de « voyou ! » Ces diatribes parce que l’élu californien a exigé que la Maison Blanche remette à la Chambre tous les documents concernant l’affaire. Toute opposition « sera considérée comme de nouvelles preuves d’entrave à la justice ». « On ne plaisante pas ici. Nous ne voulons pas que cela traîne pendant des mois et des mois, comme cela semble être la stratégie du gouvernement », a ajouté Adam Schiff. Weiterlesen

Barack Obama a été jusqu’à présent extrêmement discret en ce qui concerne les critiques envers l’administration Trump. Il est sorti de sa réserve et s’est lancé en campagne pour le parti Démocrate en ce qui concerne les votations du mois de novembre. Il trouve inconcevable que l’appareil de la Maison Blanche soit obligé de soustraire des documents au président afin que ce dernier ne fasse pas de bêtises. La gabegie qui règne à la tête de l’appareil est un déni complet, de ce qui est de mise pour un État civilisé. Cela ne fait pas seulement désordre – on pourrait en rire -, c’est une vrai menace pour la paix, un danger. Que faut-il faire pour réveiller le peuple américain ? Est-il aveugle à ce point ? Je pourrais le penser. Je suis personnellement outré de voir que tous ceux qui ont voté « la zizanie » ne se mettent pas à réfléchir. Comment expliquer un tel phénomène ? Ils s’assimilent à Donald Trump, car ce dernier plane bas, qu’il est à leur niveau intellectuel, celui d’un gosse entre 6 et 8 ans. Je suis le dernier à vouloir faire l’apologie de l’intelligence, qui parfois est plus qu’arrogante, mais cette fois-ci je mise pour elle. Je vais aller un pas plus loin et mettre la République de Platon en exergue. En voyant ce qui se passe actuellement, je me demande si le gros de la population est en mesure de comprendre ce qui se passe dans ce monde. S’il est bénéfique de mettre son avenir dans les mains d’une majorité d’imbéciles ? Je sais que je suis provocateur, mais la colère qui m’anime lorsque je vois que la bêtise régit ce monde, me rend hargneux. Je me permets de remettre la démocratie en question et me demande, s’il ne vaut pas mieux laisser à ceux qui ont un peu de matière grise le soin de nous gouverner ? Weiterlesen

Trump a de quoi pavoiser, car il est entrain de marquer des points un peu partout. Il accorde à l’UE un nouveau répit d’un mois afin de pouvoir continuer à négocier un nouvel accord commercial. C’est évident qu’il joue avec nous au chat et à la souris. Il est à prévoir qu’il obtiendra satisfaction, car nous ne pouvons guère nous permettre d’entrer dans une guerre économique, qui désavantagerait tous les protagonistes, aussi les USA. Il est évident que le Président américain joue au poker et semble réussir un coup après l’autre. S’il obtient un traité de paix entre les deux Corées, ce sera la cerise sur le gâteau. Quelle est la leçon à en retirer ? Ce n’est qu’en entrant dans son jeu, fait de menaces et d’embrassades, qu’il sera possible pour l’UE de marquer des points. Il est à des années lumières d’un comportement diplomatique. Ce sont plutôt des débats de saloon, où il s’agit d’aller directement au but, sans vouloir mettre partout de la crème chantilly. Nous sommes évidement à des années lumières du clair-obscure des salons feutrés, qui ont fait l’histoire de l’Europe. C’est un langage sans détour, comme il est de coutume dans les western, où tout se règle sous la menace des armes. Et vlan ! C’est évidemment un jeu dangereux, où la moindre étincelle peut embraser le tout. Dans ce genre de joutes nous ne sommes pas exercés, ce qui n’est pas notre avantage. Weiterlesen

Donald Trump se croit en mesure de défier le soleil, car il se prend pour lui. L’autre qui se fait éclipser par la lune est un faible reflet, de ce qu’il est lui, le roi-soleil. Il n’est pas du genre à prendre des lunettes de soleil pour se protéger les yeux. Non, il regarde fixement cet usurpateur qui ose le mettre en question. Lui qui devrait montrer l’exemple à la nation toute entière, ne tient aucun compte des recommandations des ophtalmologues qui ont mis en garde la population contre les risques d’aveuglement qu’une observation sans protection peut occasionner. Je trouve cette attitude assez symbolique pour le personnage. Il se met au-dessus de toutes les lois naturelles. C’est lui qui décide ce qui est bon ou pas. Le réchauffement de la planète n’existe pas. Ce sont les communistes qui ont inventé de telles lubies. Des saboteurs ! Ses amis cagoulés ne le contrediront pas. Lorsqu’on est blanc, on n’aime pas les ténèbres. C’est bien la raison pourquoi ils témoignent tant de reconnaissance au roi-soleil. Le pire dans tout cela est de voir le président sur un balcon de la Maison Blanche en compagnie de son plus jeune fils, qui suit l’exemple de son père, et essaie de fixer l’astre sans lunettes pour braver le destin. C’est vraiment là qu’il est permis de se demander si le papa a tout son esprit ? Ce qui se passe-là explique assez bien la démarche insensée de ce démagogue. À force de se regarder dans un miroir, il oublie qui il est : un être assez inculte qui semble parfois perdre sa raison. Une personne qui se met personnellement en danger pour jouer aux machos. Tant que cela n’engage que lui, cela regarde. Mais comme il est à la tête des USA, il risque d’attirer des millions de gens dans le malheur. Weiterlesen

Stephen Bannon a dû prendre son chapeau. Il ne sera plus le conseiller stratégique de Donald Trump. Cela ne veut pas dire à mon avis que l’extrême-droite quitte la Maison Blanche. Ce sera dorénavant le patron lui-même qui sera aux commandes. Il ne faut donc pas triompher. Je suis persuadé que ce n’est pas l’attitude du président envers la Corée du Nord qui aura été déterminante. Bannon s’est toujours déclaré contre l’interventionnisme. C’était le grand défenseur d’un replis des USA sur eux-mêmes, ce qui n’est pas contradictoire avec les visées isolationnistes du boss. Je pense que ce sont les événements de Charlottesville qui ont été l’étincelle qui a mis le feu aux poudres au sein de l’équipe gouvernementale. Stephen Bannon l’a incité en son temps à faire route commune avec des gens pour qui le nazisme et le racisme étaient une qualité. Maintenant le président remarque que cette prise de position est un boulet à son pied. Mais est-il capable de le comprendre ? Sa valse-hésitation a démontré qu’il ne maîtrisait en aucune manière l’analyse politique. Heureusement que Trump n’est pas un Hitler. Il n’a pas son cynisme et même s’il fait des ronds-de jambe dans cette direction, il n’a pas la stature nécessaire pour jouer à Satan. Il a plutôt l’envergure d’un larbin, d’un opportuniste qui par les moyens de la provocation cherche à gagner du panache. Et Stephen Bannon ? Il aurait peut-être voulu être son Josef Goebbels, mais il a choisi le faux maître. Puis il y a à mes yeux quelque chose d’essentielle, je ne pense pas qu’au fond de lui-même Trump soit d’une nature discriminatoire. Aurait-il accepté que sa fille Ivanca épouse un juif, qu’elle se convertisse et que ses enfants soient de confession mosaïque ? Son gendre Jared Corey Kushner est un de ses principaux conseillers. Avec sa femme ils représentent l’aile plutôt libérale. Weiterlesen

Quels sont les liens qui unissent Donald Trump à Vladimir Poutine ? Après la révélation tardive que son ministre de la justice, Jeff Sessions, a rencontré lors de la campagne électorale l’ambassadeur russe, le président se trouve de plus en plus acculé dans une situation glauque. Une fois de plus un haut dignitaire a menti devant la commission du congrès qui devait entériner sa nomination. Il a aussi l’imbrication de son gendre dans ces manœuvres secrètes. Tout cela n’aurait pas pu se dérouler sans la bénédiction du locataire de la Maison Blanche. Je pense que tout cela est dû à une certaine fascination que le maître du Kremlin exerce sur l’homme d’affaire new-yorkais. Tout d’abord la soif de pouvoir, puis la poigne avec laquelle il mène son peuple. Un autocrate qui agit à sa guise. Mais une telle forme de gouvernance est impossible aux USA, où le premier citoyen du pays doit se soumettre au contrôle très stricte des représentants du peuple. Les services secrets sont d’avis qu’il y a eu ingérence en ce qui concerne le processus électoral, ce qui est le moins qu’on puisse dire incorrecte. Il est évident que de telles suppositions enveniment les relations entre les deux pays, qui sont depuis des années exécrables. Il est évident que je saluerais toute ouverture afin de faire baisser la tension. Pas que j’approuve ce qui se passe à l’Est de l’Ukraine ou l’occupation de la Crimée, je serais néanmoins d’avis qu’on entame des négociations afin de ne pas rompre les fils encore existants. Mais l’ouverture que Donald Trump voulait indéniablement encourager, semble être des plus compromises. L’épisode russe pourrait envenimer tout son mandat. Se rend-t-il compte de ce qu’il a provoqué ? Que les intrigues auxquelles il a participé, pourraient être considérées comme une atteinte aux intérêts vitaux de la nation ? Il est tout à fait inédit pour les États-Unis que Moscou prenne clandestinement part à la politique intérieure de Washington. Weiterlesen