Il est évident que s’il y avait report de la réunion du 12 juin entre Donald Trump et Kim Jong Un à Singapour, ce serait un cuisant échec pour le locataire de la Maison Blanche. Une fois de plus la preuve qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Cela fait partie d’une série de couacs de l’administration américaine. Chaque fois qu’il y a conférence de presse, il faut faire la part des choses. Il s’est avéré que le soit-disant accord commercial avec la Chine, était remis en question, car il y avait encore bien des points qui n’avaient pas encore été approuvés de part et d’autre. Il y a du Xi Jinping dans l’air, comme c’est le cas aussi pour l’attitude réservée de Pyongyang au sujet des nouveaux rapports avec les États-Unis. Kim Jong Un a évidemment pris les manœuvres militaires dans le Sud comme prétexte de mettre du gaz dans de l’eau. C’est lors de sa rencontre avec son homologue Sud-Coréen Moon Jae-in, que Donald Trump s’est montré plus réservé. Il a fait entendre que le Nord n’avait pas encore accepté toutes ses conditions, mais qu’avec un peu de patience on y arrivera. De la gabegie à tous les niveaux. Pour nous les Européens ce fait nous est favorable. Nous avons tout intérêt que le Président s’en trouve affaibli. À l’idée qu’il puisse être l’homme-providence en ce qui concerne la politique étrangère en employant des méthodes comme celles des scènes tournées dans les westerns par John Ford, où le héros fait justice par la force, ne peut pas être dans nos cordes. Cela démontre une fois de plus que la politique « du bas-ventre » ne peut pas être pérenne. Elle s’appuie sur l’instinct, en aucun cas sur la raison. Le retrait des USA de l’accord avec l’Iran en est la démonstration. Trump n’a pas compris que toutes décisions politiques doivent être prises sur la durée, non pas sur des moments d’humeur. Qu’il faut tenir compte de l’évolution des mentalités. Cela ne se fait pas en un jour. Weiterlesen

Trump a de quoi pavoiser, car il est entrain de marquer des points un peu partout. Il accorde à l’UE un nouveau répit d’un mois afin de pouvoir continuer à négocier un nouvel accord commercial. C’est évident qu’il joue avec nous au chat et à la souris. Il est à prévoir qu’il obtiendra satisfaction, car nous ne pouvons guère nous permettre d’entrer dans une guerre économique, qui désavantagerait tous les protagonistes, aussi les USA. Il est évident que le Président américain joue au poker et semble réussir un coup après l’autre. S’il obtient un traité de paix entre les deux Corées, ce sera la cerise sur le gâteau. Quelle est la leçon à en retirer ? Ce n’est qu’en entrant dans son jeu, fait de menaces et d’embrassades, qu’il sera possible pour l’UE de marquer des points. Il est à des années lumières d’un comportement diplomatique. Ce sont plutôt des débats de saloon, où il s’agit d’aller directement au but, sans vouloir mettre partout de la crème chantilly. Nous sommes évidement à des années lumières du clair-obscure des salons feutrés, qui ont fait l’histoire de l’Europe. C’est un langage sans détour, comme il est de coutume dans les western, où tout se règle sous la menace des armes. Et vlan ! C’est évidemment un jeu dangereux, où la moindre étincelle peut embraser le tout. Dans ce genre de joutes nous ne sommes pas exercés, ce qui n’est pas notre avantage. Weiterlesen

Kim Jong-un est le premier dirigeant de la Corée du Nord a fouler le territoire du Sud de la péninsule, depuis le cessez-le-feu en 1953. De facto les deux pays sont encore en guerre, aucun traité de paix ayant été signé. Le président Moon Jae-in, après une poignée de main, a fait quelques pas au-delà de la ligne de démarcation avant de se rendre avec Kim Jong-un dans la maison, où a eu lieu la signature du cessez-le-feu. Les deux hommes ont l’intention de jeter une bonne base, pour enfin que la paix règne dans la péninsule. Il sera élaboré un catalogue des mesures à prendre pour arriver à un résultat tangible. Il sera tout d’abord question de jeter des ponts entre les deux pays, ceci aussi d’une manière informelle. Il sera aussi question de l’arsenal nucléaire du Nord et de la manière d’arriver à une situation, où Kim Jong-un puisse s’en passer. Ce sera le point principal des contacts personnels qu’il aura d’ici peu avec Donald Trump. Connaissant la volatilité du président américain, on est en droit d’émettre quelques doutes sur ses intentions. Ce qu’il approuve aujourd’hui n’est pas forcément le cas demain. Il sera possible de jauger mieux la situation le 1er mai, lorsqu’il prendra la décision de mettre en place sa politique douanière en sabordant le libre-échange des marchandises entre l’UE et les USA. Nous aurons la preuve, s’il est réceptif ou non aux bon conseils que lui a donné Emmanuel Macron lors de sa visite à Washington. Ce n’est pas le clinquant des cérémonies ayant entouré les pourparlers entre les deux hommes, qui est une garantie de rapprochement. Il pourrait en être de même avec Kim Jong-un. Weiterlesen

Kim Jong-un a proposé à Donald Trump de le rencontrer, afin de régler le problème de l’armement nucléaire de la Corée du Nord. Il est prêt à accepter de renoncer à ses bombes et à ses missiles. À long terme cela pourrait signifier un rapprochement entre le Nord et le Sud de la péninsule. Le président a accepté l’invitation, ce qui aurait été utopique il y a encore quelques semaines. Les JO ont été probablement le point de départ de toutes ces initiatives. Je les considère avec une certaine méfiance, vu le caractère des deux négociateurs, mais dans ce cas-là il faut donner une chance à toutes les initiatives. Il est paradoxal que l’annonce de ce vis-à-vis, qui devrait avoir lieu jusqu’à la fin mai, s’est faite en même temps que le début de la guerre commerciale entre les USA et le reste du monde. Avec une majoration de 25 % des droits douaniers à l’importation de l’acier et de 10 % de l’aluminium, Donald Trump a entamé la rupture des relations entre son pays et l’UE, la Chine et j’en passe. Y-a-t-il une corrélation entre ces deux évènements ? Je ne le pense pas forcément mais qui sait ? Le but n’était-il pas d’attirer l’attention sur les deux Corées pour faire avaler la pilule amère de l’isolationnisme ? Une régression totale par rapport à tout ce qui s’est passé depuis la seconde guerre mondiale. Pour contrer cette absurdité, les pays appartenant à la sphère asiatique ont mis en route leur association de libre échange, dont la Chine fait aussi partie. Il avait été prévu au début que les États-Unis en soient aussi membre, ce qui aurait été logique. Maintenant ils devront faire face à une union de très grand poids. De l’autre l’UE va réagir en majorant certains produits symboliques de l’industrie américaine comme les motos Harley Davidson. Weiterlesen

Il est possible de critiquer les Jeux Olympiques en leur reprochant que ce n’est que du business, qu’il serait opportun de revenir à ses origines grecques et y placer uniquement le sport en première place. Mais dans le monde que nous connaissons actuellement, rien ne marche sans blin-blin. Donc il faut avaler cette couleuvre. Les joutes hivernales de Pyeongchang en Corée du Sud ont déjà, avant leur clôture, remplies leur devoir, si je peux m’exprimer ainsi. Le rapprochement des deux Corées est déjà un fait exceptionnel, que les deux équipes se présentent sous un même drapeau et qu’il n’y ait eu qu’une équipe féminine de hockey sur glace. C’est une miracle soi. Ainsi que la présence de la sœur de Kim, le potentat du Nord. J’en ai déjà parlé. Je trouve que toutes les occasions sont bonnes pour rassembler les hommes et femmes de toutes origines, de toutes cultures. Déjà à cause de cela l’organisation créée par le Baron de Coubertin, a mérité pour moi la médaille d’or. Weiterlesen