La diplomatie a ses raisons d’exister, ce que Donald Trump et Kim Jong-Un ont semblé oublier. Ce qui s’est passé au sommet de Hanoï est d’un dilettantisme qui dépasse tout. Une conférence ayant un sujet si complexe comme l’abolition des armes atomiques dans les deux Corées se doit d’être préparée. Elle ne peut qu’avoir lieu après de longues négociations au niveau des experts, qui après maintes rencontres, rédigent un catalogue de propositions concrètes. En principe les modalités pour un accord devraient être confirmées auparavant. La conférence aurait pour but d’entériner un tel papier. C’est ainsi que cela se passe, mais ces deux messieurs l’ont ignoré. Notamment le président américain pensait qu’à lui seul il pouvait arriver imposer ses vues à un jeune autocrate, qui sait parfaitement que finalement il en va de sa tête et de son honneur. L’homme fort de Pyongyang ne pouvait vraiment pas céder sans contreparties. Tout enfant l’aurait su, pas Donald Trump, qui tel un rouleau compresseur, voulait s’imposer. Il se voyait déjà recevoir le prix Nobel de la paix, rien que cela ! Maintenant il revient les mains vides et subit ainsi le plus grand échec politique depuis son avènement au pouvoir. Après ses déboires au sujet du mur entre les USA et son voisin le Mexique, après les déclarations sulfureuses de Michael Cohen, son ancien avocat, devant une commission du Congrès et à quelques jours avant la publication des conclusions de l’enquête menée par Robert Mueller au sujet de l’ingérence de Moscou au cours de la campagne électorale, le président aurait eu un besoin urgent d’avoir un succès sur la scène internationale. Cela lui aurait servi de paratonnerre. Maintenant il se retrouve comme un petit garçon pris en faute, qui brave ceux qui le critiquent en niant des faits évidents. Tout ceci à cause de son incompétence totale de mener les affaires de son pays. Il faut se rendre à l’évidence qu’un petit pays lui tient tête et le blâme. Weiterlesen

Donald Trump rencontrera ce soir (heure locale) à Buenos Aires au G20 Xi Jinping, le leader de la Chine éternelle pour voir avec lui, s’il y a possibilité de d’enterrer la hache de guerre en ce qui concerne leurs relations commerciales. Les taxes douanières ont augmenté de 25 % et mettent à mal l’économie des deux pays. D’une part les sociétés chinoises ont bien du mal à rester compétitives et sans aides de l’État à l’avenir pourraient être mises à mal. De l’autre, un nombre assez important d’entreprises américaines, notamment dans le secteur de l’automobile, sont dépendantes de pièces détachées chinoises, qui jusqu’alors étaient utilisées dans les véhicules qu’elles produisent. Et si elles ne peuvent pas s’en passer, il faut payer le prix fort, ce qui n’est pas très compétitif, dans un domaine, où chaque dollar compte. Il serait de l’intérêt des deux adversaires de renégocier un nouveau traité commercial, comme l’ont fait les USA, le Canada et le Mexique. Il faut à tout prix sauver le système commercial multilatéral a déclaré Xi Jinping. Il a promis de faire des efforts en ce qui concerne la protection de la propriété intellectuelle, ce qui jusqu’à présent n’a pas été le cas. L’essor économique étourdissant de l’Empire du milieu, a été possible que « par le vol de brevets », ce qui n’a pas été du goût des puissances occidentales et pour cause. Puis il y a une politique de dumping des prix, qui n’est possible, car bon nombre de travailleurs gagnent à peine le minimum vital. Les conditions sociales ne sont pas dignes d’une nation qui se dit être fidèle au communisme. Le troisième élément perturbateur, est le rachat de sociétés, en particulier dans le domaine technologique, en Europe ou ailleurs. L’Allemagne y a laissé des plumes en particulier avec la reprise de l’entreprise Kuka & Co à Augsbourg qui est en pointe en ce qui concerne les technologies de demain. Ceci a été une catastrophe pour un pays qui se dit indépendant, comme c’est le cas de la République Fédérale, lorsqu’on sait que Kuka est aussi bien implanté dans le domaine militaire. Cela cause de la grogne. Il faudra bien Xi Junping se montre plus coopératif dans les domaines que j’ai évoqués. Même si je n’aime en aucune manière Donald Trump, je dois reconnaître qu’il y a des arguments qui jouent en sa faveur. Si ce soir il pouvait obtenir un fléchissement de l’attitude chinoise, ce serait sans aucun doute une grande victoire en sa faveur. Il y a des signes qui démontrent qu’il serait possible d’arriver éventuellement à un accord. Wall Street a été optimiste hier. Les cours ont augmenté. Puis dans tout cela il y a évidement l’UE, qui veut arriver à signer un nouvel accord commercial avec les USA. La menace d’augmenter les exportations des autos de 25 % fait peur à nos constructeurs, qui pourraient rester sur la touche et qui pour ne pas sombrer dans la récession, seraient forcés de mettre à la portes bon nombre d’employés. Une perspective menaçante, qui pourrait nous mettre dans une très mauvaise situation. Là aussi il serait dans l’intérêt des partenaires de trouver au plus vite un accord. L’Europe pourrait s’attaquer à des sociétés comme Apple, Microsoft ou Google. Ce serait le début d’une guerre sans merci. Voulons-nous en arriver-là ?

pm

https://www.nouvelobs.com/topnews/20181201.AFP9375/le-g20-tendu-samedi-vers-le-choc-commercial-usa-chine.html

Il est évident que s’il y avait report de la réunion du 12 juin entre Donald Trump et Kim Jong Un à Singapour, ce serait un cuisant échec pour le locataire de la Maison Blanche. Une fois de plus la preuve qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Cela fait partie d’une série de couacs de l’administration américaine. Chaque fois qu’il y a conférence de presse, il faut faire la part des choses. Il s’est avéré que le soit-disant accord commercial avec la Chine, était remis en question, car il y avait encore bien des points qui n’avaient pas encore été approuvés de part et d’autre. Il y a du Xi Jinping dans l’air, comme c’est le cas aussi pour l’attitude réservée de Pyongyang au sujet des nouveaux rapports avec les États-Unis. Kim Jong Un a évidemment pris les manœuvres militaires dans le Sud comme prétexte de mettre du gaz dans de l’eau. C’est lors de sa rencontre avec son homologue Sud-Coréen Moon Jae-in, que Donald Trump s’est montré plus réservé. Il a fait entendre que le Nord n’avait pas encore accepté toutes ses conditions, mais qu’avec un peu de patience on y arrivera. De la gabegie à tous les niveaux. Pour nous les Européens ce fait nous est favorable. Nous avons tout intérêt que le Président s’en trouve affaibli. À l’idée qu’il puisse être l’homme-providence en ce qui concerne la politique étrangère en employant des méthodes comme celles des scènes tournées dans les westerns par John Ford, où le héros fait justice par la force, ne peut pas être dans nos cordes. Cela démontre une fois de plus que la politique « du bas-ventre » ne peut pas être pérenne. Elle s’appuie sur l’instinct, en aucun cas sur la raison. Le retrait des USA de l’accord avec l’Iran en est la démonstration. Trump n’a pas compris que toutes décisions politiques doivent être prises sur la durée, non pas sur des moments d’humeur. Qu’il faut tenir compte de l’évolution des mentalités. Cela ne se fait pas en un jour. Weiterlesen

Emmanuel Macron est en Chine avant tout pour approfondir les relations entre la France et l’Empire du Milieu. Mais il n’en reste pas là, il se veut être le porte-parole de l’Europe toute entière. Le moment est plus que favorable pour lui, d’autant plus que l’Allemagne est à la recherche d’un nouveau gouvernement. La chancelière est pour l’instant qu’en mesure de régler les affaires courantes, mais ne peut pas entamer de nouvelles initiatives. Le Président est en train de prendre le leadership de l’UE. Il le fait avec bravoure, sans prendre forcément des pincettes et c’est bien ainsi. Il apporte le sang neuf dont avait besoin l’Union, qui était entrain de vaciller à cause de sa léthargie. De commencer par s’engager avec la Chine, est très positif. Il a bien perçu que c’est par là qu’il fallait commencer, du fait que l’Amérique se met de plus en plus hors-jeu. S’il réussissait à créer des liens privilégiés entre l’Europe et cette grande nation, l’équilibre mondial pourrait s’en trouver modifié. J’appelle de tous mes vœux que cela se passe ainsi. Emmanuel Macron a déclaré qu’il se rendrait une fois par an à Pékin, ce qui a sûrement été enregistré avec satisfaction par Xi Jinping. Angela Merkel ne peut qu’entériner ce qui se passe et doit dans son for intérieur maudire les libéraux qui ont fait sauter les négociations d’un gouvernement qui aurait aussi associé les Verts. Dans un tel contexte il faut que les négociations avec le SPD évoluent le plus rapidement possible, si elle ne veut pas rester en touche. Je suis persuadé que Martin Schulz, en tant qu’ancien président du parlement européen, voit bien la portée de ce qui se passe, ce qui peut lui faciliter la tâche ces prochains jours. Weiterlesen

Le voyage de Donald Trump en Chine, est du pain-bénit pour Xi Jinping, le président et chef du parti communiste. Par rapport à ses diatribes pendant sa campagne électorale, le locataire de la Maison Blanche semble avoir révisé complètement son attitude. Il a découvert quel marché pouvait être cette nation en plein développement. Au lieu de tirer à boulet rouge sur Pékin, il se montre « tout doux », amical, prêt à coopérer avec les Chinois. Ce n’est pas sans raisons que ces derniers déclarent qu’il est une bienfait pour eux. Nous avons donc affaire à Saint Donald, l’homme-providence. Pour l’Union Européenne cette opération de charme est plutôt inquiétante. Si les deux pays unissent leurs forces, il faudra montrer sacrément beaucoup d’imagination afin que notre business ne batte pas de l’aile. Et pour tous ceux qui luttent contre ce président, ce qui se passe actuellement n’est pas encourageant, loin de là, d’autant plus s’il réussit à créer des jobs. Rien n’est gagné d’avance, les amis ! Que faire dans une telle situation ? Il serait temps que l’Europe arrive enfin à surmonter ses problèmes et qu’elle développe ses capacités économiques. Autrement nous risquons une fois de plus de boire la tasse. Weiterlesen

La Corée du Nord a tiré un missile qui a survolé cette nuit le Japon. Nous arrivons de ce fait petit a petit à point de non-retour. Une situation d’autant plus dangereuse que Donald Trump se trouve sous le feu de la critique et a un cruel besoin de redorer son blason. Lorsque rien ne va plus, les potentats ont recourt à la guerre, afin de démontrer qu’ils sont puissants. De l’autre côté il y a le démagogue Kim Jong-un qui veut montrer de quel bois il peut se chauffer. Sa justification sont les manœuvres en Corée du Sud, où l’armée américaine participe massivement. Il suffit d’un incident et toute la machinerie d’une guerre nucléaire peut être déclenchée. Shinzo Abe, le premier-ministre japonnais a qualifié ce tir comme « une menace sérieuse et grave pour le Japon ». Il a demandé au Conseil de Sécurité intervenir dans la matière. Il est de l’intérêt de la Chine de tout faire afin de désamorcer ce bras-de-fer et d’inciter son allié, qu’est la Corée du Nord, a enfin arrêter ce genre de provocations. Elle a déjà approuvé des sanctions économiques, mais cela ne semble pas suffire. Le tout serait plus facile si les rapports diplomatiques avec les USA étaient meilleurs. Le twitteur qu’est le président américain ne manque pas une occasion de cracher du venin sur les maîtres de Pékin, les accusant directement de nuire à l’économie américaine en pratiquant le dumping. C’est probablement assez exacte, mais dans la situation présent il s’agirait avant tout de réfléchir comment neutraliser Kim Jong-un. Ce dernier sait parfaitement qu’elle est l’ambiance entre les deux pays et continuera à attiser le feu pendant qu’il en est encore temps. Weiterlesen