Emmanuel Macron est en Chine, où il s’agira avant tout de donner un coup de fouet au commerce bilatéral. Il ne fait par pour moi aucun doute, qu’il faudra bien que l’UE se résolve à approfondir les liens avec Pékin, le cas échéant participer à la Route de la soie, que Xi a mis en route. Il y poursuit l’idée de Marco Polo qu’il faut à tout prix créer des liens plus profonds entre la Chine et l’Europe. Que c’était là que se trouve l’avenir. Il est clair que la démarche du gouvernement chinois qui investira des milliards est de créer des points de chutes en l’UE. Ce n’est pas sans raison que des ports italiens comme ceux de Gêne ou de Trieste ont été littéralement achetés par des trusts chinois, que ce pays s’approprie des entreprises de haute technologie comme Kuka à Augsbourg. Une société spécialisée en robotique. Il est clair si l’Europe ne réagit pas, il se peut bien que le patrimoine technique de l’UE passe en leur main. C’est sûrement avec cette épée de Damoclès campée sur sa tête qu’Emmanuel Macron tente de rééquilibrer la situation. Mais ce n’est pas simple, car dans l’optique du peuple chinois, La France est avant tout une nation caractérisée par« la littérature, le vin, le fromage », en oubliant que « c’est aussi un pays avec de grandes capacités industrielles et des entreprises présentes dans le monde entier » Après la commande passée au mois de mars de 300 appareils Airbus, il aimerait développer la filière nucléaire ce qui explique ses réticences de réduire le parc des centrales de ce type en France. Le tout avec en arrière.plan la guerre commerciale entre Pékin et Washington. Weiterlesen

Et si tout ce qui se passe à Hong-Kong avait une autre origine ? S’il y avait une manipulation à l’échelle mondiale ? J’ai parlé à un ami qui m’a tout simplement posé la question, à qui pouvait profiter les émeutes? Cela m’a donné à réfléchir. Même si la maire est une marionnette au service de Pékin, nous nous trouvons pas à Hanoï. La situation sociale des habitants n’est pas comparable à celle de ceux de l’Empire du Milieu. Jusqu’à présent, tout au moins en surface, il y avait une certaine liberté. Cela me mène au premier scénario. Il est assez ringard et me rappelle ce qui s’est passé en Hongrie ou en Tchécoslovaquie en son temps. Les habitants de ces deux pays avaient le désir de s’émanciper de la mainmise des Soviets. Tout en ménageant tout d’abord le grand frère, ils ont fait pression pour obtenir un peu plus de liberté, ce qui a enclenché un mouvement irréversible. Au sein du gouvernement les réformateurs ont eu le vent en poupe et ont réussi à faire une OPA pour obtenir en fin de compte la majorité. Il y eut tout d’abord de l’euphorie, qui provoqua de grands changements. L’armée rouge resta dans les casernes, donnant l’impression que Moscou acceptait de lâcher du lest. Puis il eut le rebond des conservateurs locaux, qui demandèrent assistance au Kremlin. Le reste nous le connaissons, cela fut sanglant. Il se pourrait bien que Pékin ait manipulé les démocrates et les ait incités à la révolte, afin de pouvoir intervenir légalement. L’autre scénario pourrait être une mise-en-scène par la CIA, dans le but de provoquer la Chine et la forcer d’intervenir, ceci afin de prouver au monde que c’est une dictature implacable et qu’il faut lui appliquer, en plus de l’augmentation des taxes douanières, des sanctions semblables à celles mises en place pour la Russie. Une tentative de mettre à genoux Xi et le forcer à faire des concessions. Weiterlesen

Ce matin je me demande si cela apporte quelque chose de se mêler de l’extérieur dans un conflit comme celui du Venezuela ? C’est une ingérence dans les affaires intérieures d’un pays. On ne peut pas le nier ! Mais cette réponse ne me sied pas non plus. Je vais essayer d’aborder de plus près cette question qui est fondamentale dans les rapports humains. Il ne se passe pour ainsi dire pas un mois, où dans la rubrique des faits divers d’un journal ou sur un blog, le public apprend qu’une fois de plus une personne a été molestée dans la rue ou dans un métro. Pour la plupart du temps, ceux qui étaient les spectateurs sont passés outres ou sont restés rivés sur leurs sièges. Ils ne sont pas intervenus comme la loi les y forcerait. Une non-assistance à personne en danger est punissable, bien s’en faut. Dans un tel cas, il y a clarté. Mais en ce qui concerne l’attitude à prendre en politique internationale, les avis sont partagés. Et le Venezuela ? Il y aurait, si je prends le droit pénal, assez d’éléments pour une intervention extérieure. Le peuple vit dans la disette, la violence est au rendez-vous. Le président Maduro fait tout pour brimer ses adversaires, un recours incessant à la force. Puis il y a la demande indirecte à l’aide de Juan Guaido, le leader de l’opposition qui s’est auto-nommé chef de l’État. Donald Trump n’a pas manqué le coche et l’a reconnu. Les Russes, les Chinois, les Turques quant à eux, continuent de soutenir l’autocrate dit socialiste de Caracas. Et l’UE ? Elle serait du côté de Guaido, mais à condition qu’il organise au plus vite de nouvelles élections. Il est évident que Nicolas Maduro ne saute pas de joie. Après des élections manipulées, il se sent nommé en toute légitimité, même si un nombre colossal d’électeurs ne se sont pas rendus aux urnes par protestation. Les candidats potentiels de l’opposition étaient soit en taule ou ne se sont pas présentés, parce qu’ils étaient soumis à des menaces. Weiterlesen

Emmanuel Macron est en Chine avant tout pour approfondir les relations entre la France et l’Empire du Milieu. Mais il n’en reste pas là, il se veut être le porte-parole de l’Europe toute entière. Le moment est plus que favorable pour lui, d’autant plus que l’Allemagne est à la recherche d’un nouveau gouvernement. La chancelière est pour l’instant qu’en mesure de régler les affaires courantes, mais ne peut pas entamer de nouvelles initiatives. Le Président est en train de prendre le leadership de l’UE. Il le fait avec bravoure, sans prendre forcément des pincettes et c’est bien ainsi. Il apporte le sang neuf dont avait besoin l’Union, qui était entrain de vaciller à cause de sa léthargie. De commencer par s’engager avec la Chine, est très positif. Il a bien perçu que c’est par là qu’il fallait commencer, du fait que l’Amérique se met de plus en plus hors-jeu. S’il réussissait à créer des liens privilégiés entre l’Europe et cette grande nation, l’équilibre mondial pourrait s’en trouver modifié. J’appelle de tous mes vœux que cela se passe ainsi. Emmanuel Macron a déclaré qu’il se rendrait une fois par an à Pékin, ce qui a sûrement été enregistré avec satisfaction par Xi Jinping. Angela Merkel ne peut qu’entériner ce qui se passe et doit dans son for intérieur maudire les libéraux qui ont fait sauter les négociations d’un gouvernement qui aurait aussi associé les Verts. Dans un tel contexte il faut que les négociations avec le SPD évoluent le plus rapidement possible, si elle ne veut pas rester en touche. Je suis persuadé que Martin Schulz, en tant qu’ancien président du parlement européen, voit bien la portée de ce qui se passe, ce qui peut lui faciliter la tâche ces prochains jours. Weiterlesen

Le voyage de Donald Trump en Chine, est du pain-bénit pour Xi Jinping, le président et chef du parti communiste. Par rapport à ses diatribes pendant sa campagne électorale, le locataire de la Maison Blanche semble avoir révisé complètement son attitude. Il a découvert quel marché pouvait être cette nation en plein développement. Au lieu de tirer à boulet rouge sur Pékin, il se montre « tout doux », amical, prêt à coopérer avec les Chinois. Ce n’est pas sans raisons que ces derniers déclarent qu’il est une bienfait pour eux. Nous avons donc affaire à Saint Donald, l’homme-providence. Pour l’Union Européenne cette opération de charme est plutôt inquiétante. Si les deux pays unissent leurs forces, il faudra montrer sacrément beaucoup d’imagination afin que notre business ne batte pas de l’aile. Et pour tous ceux qui luttent contre ce président, ce qui se passe actuellement n’est pas encourageant, loin de là, d’autant plus s’il réussit à créer des jobs. Rien n’est gagné d’avance, les amis ! Que faire dans une telle situation ? Il serait temps que l’Europe arrive enfin à surmonter ses problèmes et qu’elle développe ses capacités économiques. Autrement nous risquons une fois de plus de boire la tasse. Weiterlesen