En ex-RDA la nostalgie gagne du terrain, pas celle en souvenir d’un style de vie ringard, qui de l’avis de tous était plus solidaire, car les gens vivaient sous le joug d’un régime-béton qui les étouffait. Tout échappatoire était le bienvenu, comme la datcha, où les habitants passaient leurs temps de libre. Souvent des abris qui font penser aux remises des jardins-ouvriers. Il n’y aurait rien à redire… Mais en 2019, la nostalgie part dans un autre sens. Entre 20 et 30 % de la population font le deuil du totalitarisme, car il sont dans l’incapacité de gérer personnellement leur vie et attendent que les dirigeants leurs dictent ce qu’ils ont à faire, comment ils doivent se comporter. La nostalgie des Führers se fait sentir plus que jamais depuis la chute du mur de Berlin. Cela est plus qu’inquiétant… pour moi pas de quoi pavoiser. Ce qui devrait être aujourd’hui la fête de la liberté, est pour moi celle du servage, de l’esclavage mental. Si c’est cela le résultat de la révolution pacifique de 1989, je n’en ai rien à faire. Le tout affublé d’une mentalité de chien-couché. J’aimerais qu’il y ait un rebond, mais je ne sens strictement rien. J’ai l’impression d’être confronté à l’inertie des petits.bourgeois, pour qui leur petit luxe compte plus que leur âme. Weiterlesen

Qu’il est aisé après le meurtre de quatre policiers à la préfecture de Paris de lancer l’anathème sur le ministre de l’intérieur. Ceux qui le critiquent se sentent évidemment parfaits et auraient à coup sûr évité ce massacre. Sans hésiter je soutiens Christophe Castener dans sa démarche. En 2018 le service national des enquêtes administratives de sécurité a réalisé « plus de 300 000 investigations. Dans la police, ces dernières années, une vingtaine de situations ont donné lieu à des mesures pour écarter des personnes dont le comportement n’était pas compatible avec leurs fonctions ». Il est très difficile de filtrer le personnel. On ne peut pas seulement au vu d’un comportement religieux prétendre qu’il mènera à la violence. De vouloir faire une chasse aux sorcières serait une source de conflits, d’intolérance, dont les effets seraient imprévisibles. Bien sûr il est fatal que l’auteur de cet horrible drame soit resté inaperçu, mais cela démontre à quel point il est difficile de filtrer le personnel. « On me dira que le risque zéro n’existe pas, c’est vrai, mais c’est notre responsabilité de ne jamais accepter d’éventuels défauts et de toujours resserrer les mailles du filet » a dit le premier-ministre. Weiterlesen

Et si tout ce qui se passe à Hong-Kong avait une autre origine ? S’il y avait une manipulation à l’échelle mondiale ? J’ai parlé à un ami qui m’a tout simplement posé la question, à qui pouvait profiter les émeutes? Cela m’a donné à réfléchir. Même si la maire est une marionnette au service de Pékin, nous nous trouvons pas à Hanoï. La situation sociale des habitants n’est pas comparable à celle de ceux de l’Empire du Milieu. Jusqu’à présent, tout au moins en surface, il y avait une certaine liberté. Cela me mène au premier scénario. Il est assez ringard et me rappelle ce qui s’est passé en Hongrie ou en Tchécoslovaquie en son temps. Les habitants de ces deux pays avaient le désir de s’émanciper de la mainmise des Soviets. Tout en ménageant tout d’abord le grand frère, ils ont fait pression pour obtenir un peu plus de liberté, ce qui a enclenché un mouvement irréversible. Au sein du gouvernement les réformateurs ont eu le vent en poupe et ont réussi à faire une OPA pour obtenir en fin de compte la majorité. Il y eut tout d’abord de l’euphorie, qui provoqua de grands changements. L’armée rouge resta dans les casernes, donnant l’impression que Moscou acceptait de lâcher du lest. Puis il eut le rebond des conservateurs locaux, qui demandèrent assistance au Kremlin. Le reste nous le connaissons, cela fut sanglant. Il se pourrait bien que Pékin ait manipulé les démocrates et les ait incités à la révolte, afin de pouvoir intervenir légalement. L’autre scénario pourrait être une mise-en-scène par la CIA, dans le but de provoquer la Chine et la forcer d’intervenir, ceci afin de prouver au monde que c’est une dictature implacable et qu’il faut lui appliquer, en plus de l’augmentation des taxes douanières, des sanctions semblables à celles mises en place pour la Russie. Une tentative de mettre à genoux Xi et le forcer à faire des concessions. Weiterlesen

De nature plutôt optimiste, je me demande parfois ce que je fais au milieu de tout ce pessimisme ? Il est vrai qu’il a de quoi baver lorsqu’on est confronté à toutes les nouvelles d’un jour. Le lot des catastrophes s’égraine sans pitié. Des blessés, des morts, des torturés, des violés, toute la panoplie des horreurs nous est constamment présentée. Le passé a-t-il été meilleur ? Je ne le pense pas. Ce qui a changé diamétralement est le fait qu’on est informé de tout et ceci séance tenante. Comme le séisme qui a eu lieu cette nuit en Italie ou l’attentat dans le Sud de la Thaïlande. Il n’y a plus de frontières lorsqu’il est question de relater tel ou tel fait. L’internet s’en charge immédiatement. La question qui se pose dans un tel contexte est de savoir si la nature humaine peut s’adapter ainsi à ce flux de dépêches ? Sommes-nous préparés ? J’en doute. Ce que je remarque est une attitude qui tend au défaitisme, à la reddition sans avoir vraiment lutté. Prenons par exemple la démocratie comme exemple. Les critiques fusent de toutes parts, prétendant que nous vivons dans un système pourri. Bien sûr il y a des dérives comme tout ce qui est l‘œuvre des hommes. Mais il y a aussi du bien et ceci dans une mesure non-négligeable. Nous devrions jamais oublié, tout au moins en Europe occidentale, que nous avons vécu plus de 70 ans en paix. C’est le bien le plus précieux que nous devons préserver. Au lieu de lutter pour les libertés individuelles et le respect d’autrui, bien des individus essaient de saper la démocratie en criant constamment au scandale. Ce qu’ils préconisent comme alternative, c’est la dictature, le totalitarisme d’une certaine élite. Ils oublient qu’en procédant de la sorte, ils remettent en question un ordre, qui a fait ses preuves, malgré certains méfaits. Weiterlesen

Ne nous faisons pas d’illusions, la liberté et la sécurité font mauvais ménage. La sûreté a son prix et restreint fatalement le libre exercice des activités individuelles. Je dirais même plus, elle peut restreindre ce qu’on désigne comme la qualité essentielle de la démocratie. Lorsqu’elle est prise comme prétexte pour protéger soi-disant les populations, elle peut être un élément important pour une prise de pouvoir totalitaire. La peur est un élément de base pour ce genre de tribulations. On attend « du grand sauveur » qu’il se conduise comme un père sévère et qu’il combatte tous les éléments perturbateurs. À première vue cela pourrait paraître tentant, mais ce ne l’est pas. Pourquoi ? Parce ce que c’est lui seul qui définit ses ennemis et qui les punit. Souvent ses opposants, ce qui pour une démocratie est une antithèse. Ce phénomène est perceptible en Turquie par exemple, où le Président Erdogan a pris pour prétexte le conflit kurde pour désavouer l’opposition et mettre en quarantaine la liberté d’expression. Les journalistes en savent quelque chose et ne peuvent plus exercer leur métier d’une manière libre. Weiterlesen

La jeune humanitaire américaine, Kayla Mueller, a été tuée sur le territoire du soi-disant État Islamique. Une fois de plus une innocente est la victime du fanatisme des islamistes. Un grand nombre de djihadistes européens, souvent des moins de vingt ans, sont morts « au combat ». Une jeunesse de plus en plus désorientée par les événements qui nous assaillent à toutes heures de la journée et de la nuit. Que ce soit l’Ukraine ou la montée inexorable de l’intolérance, de l’exclusion, du racisme, il y a de quoi avoir peur. Le tout provoqué par des dirigeants qui ont perdu toutes mesures. Weiterlesen