En ex-RDA la nostalgie gagne du terrain, pas celle en souvenir d’un style de vie ringard, qui de l’avis de tous était plus solidaire, car les gens vivaient sous le joug d’un régime-béton qui les étouffait. Tout échappatoire était le bienvenu, comme la datcha, où les habitants passaient leurs temps de libre. Souvent des abris qui font penser aux remises des jardins-ouvriers. Il n’y aurait rien à redire… Mais en 2019, la nostalgie part dans un autre sens. Entre 20 et 30 % de la population font le deuil du totalitarisme, car il sont dans l’incapacité de gérer personnellement leur vie et attendent que les dirigeants leurs dictent ce qu’ils ont à faire, comment ils doivent se comporter. La nostalgie des Führers se fait sentir plus que jamais depuis la chute du mur de Berlin. Cela est plus qu’inquiétant… pour moi pas de quoi pavoiser. Ce qui devrait être aujourd’hui la fête de la liberté, est pour moi celle du servage, de l’esclavage mental. Si c’est cela le résultat de la révolution pacifique de 1989, je n’en ai rien à faire. Le tout affublé d’une mentalité de chien-couché. J’aimerais qu’il y ait un rebond, mais je ne sens strictement rien. J’ai l’impression d’être confronté à l’inertie des petits.bourgeois, pour qui leur petit luxe compte plus que leur âme. Weiterlesen

Felix Klein, 50 ans, a été nommé comme nouveau commissaire spécial contre l’antisémitisme en Allemagne. Ce diplomate, qui n’appartient à aucun parti, a été proposé par la communauté juive. Il a passé du ministère des affaires étrangères au ministère de l’intérieur en mai 2018, où il exerce ses nouvelles fonctions. Comment en est-on arrivé là dans un pays qui depuis la fin de la guerre fait son mea culpa au sujet du génocide ? Il est évident que la politique hégémonique de Benjamin Netanyahou n’a pas arrangé les choses. Dans le milieu des migrants, on rend responsable tous les juifs des exactions dans la bande de Gaza par exemple. C’est évident une hérésie de rendre fautif toute une communauté religieuse de faits politiques, aussi déplorables soient-ils ? Il ne faudrait pas mélanger les genres. Il y a d’un côté Israël et son attitude vindicative et les adeptes de la méthode musclée du gouvernement Netanyahou, de l’autre des croyants qui souvent condamnent ce qui se passe là-bas. Il serait erroné de faire l’amalgame entre les deux. Mais comment exprimer cela à des jeunes musulmans qui n’ont aucune formation politique ? Felix Klein pense qu’il serait du ressort des imams de leur expliquer cela. Mais cet aspect n’est qu’une partie du problème. Il y a de l’autre côté les antisémites que je taxerais d’endémique, qui sentent avec la montée du populisme le moment venu de sortir de leur réserve. Ils n’ont plus aucuns complexes de déclarer qu’Auschwitz est un mensonge que l’internationale juive propage pour salir l’Allemagne. Weiterlesen