Le dernier sondage concernant François Hollande est une catastrophe. Le Président ne recueille que 4% d’électeurs satisfaits. Ce n’est pas seulement un homme qui est atteint, dont les attentes n’ont pas été satisfaites, mais la fonction même du locataire du Palais de l’Élysée. Allez voter dans quelques mois dans ces conditions est un risque considérable, car avant tout la colère pourrait l’emporter. Et ce qui ressortirait des urnes pourrait être pire que la situation actuelle. Je ne veux pas forcément faire des parallèles avec l’année 1933, mais force est de constater que beaucoup de personnes voient très bien où s’achemine la politique mais ne peuvent pas réagir, car elles sont comme paralysées. Le spectacle qui se présente à elles, est la preuve qu’il y a un grand désarroi en ce qui concerne la marche des affaires. Personne est en mesure de dire comment réagir. Même la définition du malaise ne s’arrête pas aux chiffres du chômage. Le mois de septembre a apporté une accalmie sur le marché du travail, mais même si cela devait perdurer, cela ne changerait guère la donne. L’irrationalisme prend de plus en plus d’ampleur ce qui rend toutes analyses parfois vaines. Peut-être qu’une majorité de gens ne savent plus tellement qui ils sont. La recherche de son identité peut mener à des clichés comme ceux que les populistes vous assènent à tout instant. Une nostalgie du passé sans l’ombre d’une réflexion fondamentale. Avant tout une sorte d’angélisme qui cherche à éradiquer des faits objectifs comme sont le progrès technologique ou la mondialisation. L’espoir qu’avec un recul sur soi-même il soit possible de chasser tous les démons planétaires. Cela ne rime absolument à rien. Weiterlesen

De nature plutôt optimiste, je me demande parfois ce que je fais au milieu de tout ce pessimisme ? Il est vrai qu’il a de quoi baver lorsqu’on est confronté à toutes les nouvelles d’un jour. Le lot des catastrophes s’égraine sans pitié. Des blessés, des morts, des torturés, des violés, toute la panoplie des horreurs nous est constamment présentée. Le passé a-t-il été meilleur ? Je ne le pense pas. Ce qui a changé diamétralement est le fait qu’on est informé de tout et ceci séance tenante. Comme le séisme qui a eu lieu cette nuit en Italie ou l’attentat dans le Sud de la Thaïlande. Il n’y a plus de frontières lorsqu’il est question de relater tel ou tel fait. L’internet s’en charge immédiatement. La question qui se pose dans un tel contexte est de savoir si la nature humaine peut s’adapter ainsi à ce flux de dépêches ? Sommes-nous préparés ? J’en doute. Ce que je remarque est une attitude qui tend au défaitisme, à la reddition sans avoir vraiment lutté. Prenons par exemple la démocratie comme exemple. Les critiques fusent de toutes parts, prétendant que nous vivons dans un système pourri. Bien sûr il y a des dérives comme tout ce qui est l‘œuvre des hommes. Mais il y a aussi du bien et ceci dans une mesure non-négligeable. Nous devrions jamais oublié, tout au moins en Europe occidentale, que nous avons vécu plus de 70 ans en paix. C’est le bien le plus précieux que nous devons préserver. Au lieu de lutter pour les libertés individuelles et le respect d’autrui, bien des individus essaient de saper la démocratie en criant constamment au scandale. Ce qu’ils préconisent comme alternative, c’est la dictature, le totalitarisme d’une certaine élite. Ils oublient qu’en procédant de la sorte, ils remettent en question un ordre, qui a fait ses preuves, malgré certains méfaits. Weiterlesen