Emmanuel Macron est en Chine, où il s’agira avant tout de donner un coup de fouet au commerce bilatéral. Il ne fait par pour moi aucun doute, qu’il faudra bien que l’UE se résolve à approfondir les liens avec Pékin, le cas échéant participer à la Route de la soie, que Xi a mis en route. Il y poursuit l’idée de Marco Polo qu’il faut à tout prix créer des liens plus profonds entre la Chine et l’Europe. Que c’était là que se trouve l’avenir. Il est clair que la démarche du gouvernement chinois qui investira des milliards est de créer des points de chutes en l’UE. Ce n’est pas sans raison que des ports italiens comme ceux de Gêne ou de Trieste ont été littéralement achetés par des trusts chinois, que ce pays s’approprie des entreprises de haute technologie comme Kuka à Augsbourg. Une société spécialisée en robotique. Il est clair si l’Europe ne réagit pas, il se peut bien que le patrimoine technique de l’UE passe en leur main. C’est sûrement avec cette épée de Damoclès campée sur sa tête qu’Emmanuel Macron tente de rééquilibrer la situation. Mais ce n’est pas simple, car dans l’optique du peuple chinois, La France est avant tout une nation caractérisée par« la littérature, le vin, le fromage », en oubliant que « c’est aussi un pays avec de grandes capacités industrielles et des entreprises présentes dans le monde entier » Après la commande passée au mois de mars de 300 appareils Airbus, il aimerait développer la filière nucléaire ce qui explique ses réticences de réduire le parc des centrales de ce type en France. Le tout avec en arrière.plan la guerre commerciale entre Pékin et Washington. Weiterlesen

Le G7 à Biarritz s’est mieux passé à ce qu’on pouvait s’attendre. Au lieu des perturbations qui étaient à prévoir de la part de Donald Trump, pas de tempête. Tout d’abord Emmanuel Macron a pu annoncer : « Immédiatement, nous offrirons aux pays amazoniens qui nous font connaître leurs besoins un soutien financier, au moins à hauteur de 20 millions d’euros et aussi avec des soutiens concrets » (Le gouvernement brésilien vient de refuser cette aide.) Du concret malgré les humiliations que le Président de la République a subi de la part de Jair Bolsonaro concernant sa femme. « Le crétin », comme il a été nommé par le ministre de l’éducation brésilien, peut considérer qu’à l’heure actuelle, une rencontre entre Donald Trump et le président iranien Hassan Rohani comme possible. La venue inattendue du ministre des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif. « Il y a des avancées, même si elles restent fragiles et que rien n’est encore fait ». Le président américain a ajouté : « Nous ne cherchons pas le changement de régime » à Téhéran, mais « nous voulons un Iran de nouveau riche » et qu’il ne soit « pas nucléaire ». Un accord a été trouvé au sujet de la taxation des géants du numérique. « Il y a beaucoup de nervosité sur cette fameuse taxe numérique française. Je crois qu’on a trouvé un très bon accord ».Dans la guerre que se livrent les USA et la Chine, il y aussi du mouvement. Malgré les coups de boutoirs il est à prévoir que les négociations pour arriver à un accord reprendront d’ici peu. Weiterlesen

À ne plus rien y comprendre ! Le prix de l’or noire est orienté à la baisse, malgré les tensions actuelles au détroit d’Ormuz, où transite près de 20 % de la production de pétrole et 30 % de gaz liquéfié à l’échelle mondiale. Le prix du baril a passé à la bourse de Londres à 58 dollars. Ceci n’est évidemment pas du goût de l’Arabie Saoudite et des autres pays producteurs. Comment expliquer ce coup de poker ? Il est probable que les États-Unis sont à l’origine de cette situation. Je pense qu’il faut voir ce phénomène dans le cadre de la guerre commerciale et monétaire avec notamment la Chine. Pour compenser probablement la baisse de la conjoncture, les USA essaient de produire à moindre prix. Cela ne peut que jouer, si le prix des matières premières n’augmente pas. Malgré de telles esquives, personne ne peut dire actuellement de manière précise, où tout cela mènera. Il est évident si l’industrie mondiale arrivait à faire de plus en plus de pertes, toutes stratégies volontaristes de la Maison Blanche se mettraient à vaciller. Puis vient s’ajouter à tout cela les mesures climatiques qui sont envisagées un peut partout autour du globe. Il est actuellement évident, que pour maintenir plus à moins efficacement à flot les ventes, il faut que les prix de fonctionnement des voitures ne connaissent pas une flambée. Weiterlesen

Les Américains et les Russes sont sortis hier définitivement de l’accord sur la non-prolifération des armes nucléaires de moyenne portée, le FNI, signé, le 8 décembre 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev. Il avait pour ainsi dire été à l’origine de la sortie de la Guerre froide entre l’Occident et le pacte de Varsovie. Hier un nouveau missile a été présenté par les Russes, le 9M729, la preuve que l’accord n’a pas été respecté. Tout d’abord j’ai été courroucé que Donald Trump résille ainsi un traité qui a permis de stabiliser l’Europe, puis je me suis mis à douter. Ce que j’ai vu hier à la télévision m’a choqué. J’avais l’impression comme citoyen européen d’avoir été leurré. Dès maintenant les grandes puissances d’antan pourront produire à visage découvert leurs armes, ce qui n’est pas très rassurant. Mais je préfère que cela se fasse à visage découvert qu’en catimini. Puis il y a le troisième larron en foire, qu’est la Chine, qu’aucun accord a lié jusqu’à ce jour et qui a pu développer son arsenal en toute quiétude. Il est clair que tant que ce pays n’est pas lié par un accord, ce qu’il n’est pas prêt à faire, il s’en donnera à cœur-joie. « La plus grande partie de l’arsenal chinois est composée de missiles de portée intermédiaire et nous devons nous assurer que nous avons les mêmes capacités si, par malheur, nous devions entrer en conflit avec eux un jour », a expliqué Mark Esper, le chef du Pentagone. Les USA voient en eux la plus grande menace et désirent les mettre au pas. Les Russe de leur côté ne le déclarent pas, mais il pourrait en être de même. Une chose me semble évidente, les cartes sont redistribuées. D’un côté les deux signataires de 1987 pourront remettre à jour leur arsenal nucléaire, de l’autre ils tenteront de faire entendre raison à la Chine, en braquant sur eux les missiles à porté intermédiaire. Une manière choc d’entamer le dialogue à ce sujet. Weiterlesen

Les relations entre la Chine et les États-Unis me font penser au proverbe du pot de terre contre le pot de fer, ou le premier fait les frais d’une association avec un allié, qui de par sa nature est axé sur des conflits. Lorsque Jean de La Fontaine dans une de ses fables, recommande de faire cause commune qu’avec ses semblables, il pense à la vulnérabilité du pot de terre. C’est exactement l’attitude qu’affiche Donald Trump qui croit pouvoir forcer les Chinois à faire amende honorable en leurs imposant des taxes douanières. Il est probable qu’il en fera les frais, car il oublie que l’Empire du Milieu est éternel, que le temps joue pour lui. Les USA ne sont pas le pot de fer, loin s’en faut. Ni économiquement, ni culturellement. C’est un pays qui est sur le déclin, même si une telle déclaration de ma part vous surprendra. Ils leur manque un atout essentiel, c’est le facteur temps. Ils croient pouvoir forcer leurs adversaires à se conformer à leurs règles en leur assénant des coups. Tout d’abord ils font mal, mais pour tout individu habitué à les encaisser, ce n’est plus qu’une question de persévérance. Il arrivera un moment, où l’agresseur s’essoufflera, où ses coups faibliront. C’est ce qui se passera aussi dans le bras de fer entre la Chine et l’Amérique. Tout cela ressemble à un match de boxe, ou l’un des deux adversaires attaque sans arrêt et qui à un moment, où il l’attend le moins, reçoit un coup de poing dans le ventre. Cela arrive toujours à nouveau, lorsque l’attaquant oublie de se défendre, car il a le sentiment d’être dès le début le vainqueur. Je pense que Donald Trump se complaît dans un tel comportement, celui de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir abattu. Il devrait savoir – lui qui se prend pour un homme d’affaires – qu’il ne faut pas sous-estimer son adversaire, qu’il ne faut pas l’attaquer avec des moyens qui sont primaires et parfaitement perceptibles. L’art d’un combat bien menés, consiste à ne pas abattre ses cartes trop rapidement. Weiterlesen

Vouloir faire mijoter une révolution à petit-feu, n’est pas une méthode très efficace pour amener le changement. Juan Guaido est en train de perdre sa crédibilité. Le putsch qu’il a essayé d’engendrer, a été un échec. Les militaires qui lui avaient soit-disant accordé leur soutien, se sont rétractés. Nicolas Maduro, le président élu, peut pour l’instant se fier à son état-major et à une grande majorité d’officiers, qu’il a gratifié, ainsi que son prédécesseur, Hugo Chávez, de grands privilèges. Ils ont pu se faire leur beurre, ont profité de l’industrie pétrolifère, sont incontournables en ce qui concerne l’économie vénézuélienne. Que peuvent-ils attendre du président auto-nommé? Pour l’instant ils ne semblent pas être enclins de vouloir avoir un changement.  „Certaines personnes n’ont pas tenu parole. (…) Cela ne signifie pas qu’elles ne le feront pas sous peu », a expliqué Juan Guaido. Il a ajouté : « Il est évident qu’aujourd’hui, le mécontentement est généralisé et les forces armées n’échappent pas à la règle. Des conversations ont lieu (…) avec des responsables civils et militaires ». Le chef de l’opposition qui a été reconnu par 50 pays, parmi eux les USA, l’Allemagne et la France, a, qu’on le veuille ou non, essuyé un sérieux revers. Ses déclarations sont un signe évident de faiblesse. Je ne vois pour l’instant pas la raison pour laquelle les militaires retourneraient casaque. Sans eux il ne peut pas y avoir changement de régime. Pourquoi se soumettraient-ils à Juan Guaido ? Il est peut-être plus aisé d’avoir affaire à un président vacillant comme Nicolas Maduro, pour lui imposer ses quatre volontés. Les atouts du Venezuela ne sont pas ceux d’une république bananière. Elle peut se passer du parrainage des américains, car Caracas dispose de grandes ressources naturelles, comme le pétrole. Weiterlesen

La commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, dira très probablement non au projet de fusion entre Siemens et Alstom, ce qui devrait avant tout freiner l’expansion de l’industrie du rail. Ceci pour ne pas entraver la libre-concurrence. Même si j’ai été toujours contre une politique économique monopoliste, je m’insurge contre une telle démarche dans ce cas bien précis. Je suis sûr qu’une telle décision – qui n’a pas encore été officiellement confirmée – affaiblirait encore plus l’UE. Comme les chiffres le confirment, nous aurons de plus en plus à nous débattre contre la concurrence des deux leaders du commerce international, que sont les USA et la Chine. Si nous ne voulons pas disparaître dans la trappe, il serait temps de prendre des mesures nécessaires pour relever le défi. La fusion Siemens-Alstom en était une. Tout cela me procure un sentiment d’impuissance, ce qui me met en colère. Ce n’est pas sans raison que le ministre de l’économie allemand Peter Altmaier, envisage que l’Allemagne envisage de nationaliser momentanément des entreprises en but à des OPA agressives venant en particulier de Chine, comme cela a été le cas de la maison Kuka à Augsbourg, qui produit de la robotique. Malgré les diatribes des prophètes de la libre-concurrence, comme le sont les leaders du FDP, le parti néolibéral allemand, je soutiens à fond cette initiative. Elle a un lien direct avec ce qui se passera aujourd’hui à Bruxelles, où une mauvaise décision sera probablement prise, celle de ménager tous ceux qui veulent nous étouffer, faire de nous des vassaux. Il est indispensable plus que jamais de mettre sur pied une stratégie combative contre tous ceux qui veulent nous anéantir. „Nous permettrons toujours une concurrence équitable pour les entreprises et, en fin de compte, pour les consommateurs (…) Nous ne ferons jamais de politique ou de favoritisme quand il s’agit d’assurer des règles du jeu équitables“, a déclaré Jean-Claude Juncker, le Président de la Commission. C’est bien joli de défendre l’éthique économique, mais lorsqu’on subit à un tel point des attaques comme c’est le cas actuellement, je pense qu’il aurait dû privilégier la lutte contre Pékin en particulier. Weiterlesen

Si je ne prenais pas au sérieux mon métier de journaliste, je ne parlerais pas de cette nouvelle de la nuit, qu’est l’interview qu’a donnée Donald Trump à Reuter à la Maison Blanche. Il s’est agi de la politique étrangère. Il n’a que rabâché ce qu’on savait déjà. Malgré les négociations qui seront menées cette semaine avec la Chine, dans le but d’un rapprochement entre les deux pays, il laisse entrevoir aucun progrès en ce qui concerne la guerre commerciale. C’est un bras-de-fer qui mettra un certain temps à se régler. Personne ne veut perdre la face. Mais au bout du compte, je ne peux que m’imaginer qu’il y aura un accord et celui pourrait faire mal à l’UE. Il faudra que les Européens avale une couleuvre, sinon…. Mon instinct me souffle à l’oreille, qu’un tel deal pourrait nous mettre au pied du mur. En ce concerne l’UE, d’après le compte-rendu de la discussion avec Reuter, il n’en a été que question marginalement. Je pense qu’il exigera des corrections en sa faveur. Mais cette fois-ci pas des paroles musclées. L’accord avec Jean-Claude Junker semble tenir pour l’instant. Mais je n’ai guère de doutes, qu’il le remettra en question si cela peut lui apporter des avantages. Affaire à suivre. Weiterlesen