Vouloir faire mijoter une révolution à petit-feu, n’est pas une méthode très efficace pour amener le changement. Juan Guaido est en train de perdre sa crédibilité. Le putsch qu’il a essayé d’engendrer, a été un échec. Les militaires qui lui avaient soit-disant accordé leur soutien, se sont rétractés. Nicolas Maduro, le président élu, peut pour l’instant se fier à son état-major et à une grande majorité d’officiers, qu’il a gratifié, ainsi que son prédécesseur, Hugo Chávez, de grands privilèges. Ils ont pu se faire leur beurre, ont profité de l’industrie pétrolifère, sont incontournables en ce qui concerne l’économie vénézuélienne. Que peuvent-ils attendre du président auto-nommé? Pour l’instant ils ne semblent pas être enclins de vouloir avoir un changement. „Certaines personnes n’ont pas tenu parole. (…) Cela ne signifie pas qu’elles ne le feront pas sous peu », a expliqué Juan Guaido. Il a ajouté : « Il est évident qu’aujourd’hui, le mécontentement est généralisé et les forces armées n’échappent pas à la règle. Des conversations ont lieu (…) avec des responsables civils et militaires ». Le chef de l’opposition qui a été reconnu par 50 pays, parmi eux les USA, l’Allemagne et la France, a, qu’on le veuille ou non, essuyé un sérieux revers. Ses déclarations sont un signe évident de faiblesse. Je ne vois pour l’instant pas la raison pour laquelle les militaires retourneraient casaque. Sans eux il ne peut pas y avoir changement de régime. Pourquoi se soumettraient-ils à Juan Guaido ? Il est peut-être plus aisé d’avoir affaire à un président vacillant comme Nicolas Maduro, pour lui imposer ses quatre volontés. Les atouts du Venezuela ne sont pas ceux d’une république bananière. Elle peut se passer du parrainage des américains, car Caracas dispose de grandes ressources naturelles, comme le pétrole. Weiterlesen
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Pas de quoi danser la Samba !
L’ancien président du Brésil, Lula da Silva, après l’émission d’un mandat de dépôt, devra se présenter aujourd’hui avant 17 heures, heure locale, à la police fédérale à Curitiba pour amorcer sa peine de prison de plus de dix ans. L’icône de la gauche brésilienne est ainsi mis hors-jeu, tout au moins pour l’instant. Il est accusé d’avoir reçu un appartement de luxe en échange de petits services en ce qui concerne les souscriptions. Lula prétend que cela ne correspond pas à la vérité. Dilma Rousseff, qui lui a succédé à la tête du pays, a prétendu hier dans une manifestation improvisée, que les militaires, encore teintés par des tendances d’extrême-droite, en avaient voulu à sa peau. Je ne sais pas quels sentiments cela m’inspirent, mais je pourrais assez bien m’imaginer que tout ne s’est pas passé d’une manière correcte. Je dois avouer que je connais trop mal la politique brésilienne, pour avoir un jugement définitif mais je veux faire parler tout d’abord mes sentiments, par rapport à ce que je ressens dans tout cela. Il est tout de même symbolique que ce dernier épisode – pour l’instant il n’y a pas de preuves qu’il puisse avoir un revirement dramatique – se déroule à quelques kilomètres de Curitiba, la huitième ville du Brésil par rapport à la population. Cette ville a mis sur pied un modèle révolutionnaire pour l’avenir. Le système social est avant tout axé sur l’égalité, les transports publics prennent en compte les besoins de l’écologie, la lutte contre la pauvreté a une priorité. Un grand contraste avec les autres métropoles du Brésil, ou le fossé entre les pauvres et les riches se creuse de plus en plus. Lula avait été lui aussi le symbole d’un peu plus de justice. Il est évident que sa démarche gênait la classe dirigeante, d’autant plus qu’il se trouve actuellement à la tête des sondages en ce qui concerne les élections présidentielles qui se dérouleront encore cette année. C’était vraiment la personne à abattre, afin de sauver les prérogatives malhonnêtes que la bourgeoisie considérait lui venant de droit. Je suis curieux de voir quelles seront les réactions du peuple après le probable emprisonnement de l’ancien président ? Pourra-t-il se battre efficacement contre l’esprit totalitaire des plus nantis ? Weiterlesen