Vouloir faire mijoter une révolution à petit-feu, n’est pas une méthode très efficace pour amener le changement. Juan Guaido est en train de perdre sa crédibilité. Le putsch qu’il a essayé d’engendrer, a été un échec. Les militaires qui lui avaient soit-disant accordé leur soutien, se sont rétractés. Nicolas Maduro, le président élu, peut pour l’instant se fier à son état-major et à une grande majorité d’officiers, qu’il a gratifié, ainsi que son prédécesseur, Hugo Chávez, de grands privilèges. Ils ont pu se faire leur beurre, ont profité de l’industrie pétrolifère, sont incontournables en ce qui concerne l’économie vénézuélienne. Que peuvent-ils attendre du président auto-nommé? Pour l’instant ils ne semblent pas être enclins de vouloir avoir un changement.  „Certaines personnes n’ont pas tenu parole. (…) Cela ne signifie pas qu’elles ne le feront pas sous peu », a expliqué Juan Guaido. Il a ajouté : « Il est évident qu’aujourd’hui, le mécontentement est généralisé et les forces armées n’échappent pas à la règle. Des conversations ont lieu (…) avec des responsables civils et militaires ». Le chef de l’opposition qui a été reconnu par 50 pays, parmi eux les USA, l’Allemagne et la France, a, qu’on le veuille ou non, essuyé un sérieux revers. Ses déclarations sont un signe évident de faiblesse. Je ne vois pour l’instant pas la raison pour laquelle les militaires retourneraient casaque. Sans eux il ne peut pas y avoir changement de régime. Pourquoi se soumettraient-ils à Juan Guaido ? Il est peut-être plus aisé d’avoir affaire à un président vacillant comme Nicolas Maduro, pour lui imposer ses quatre volontés. Les atouts du Venezuela ne sont pas ceux d’une république bananière. Elle peut se passer du parrainage des américains, car Caracas dispose de grandes ressources naturelles, comme le pétrole. Weiterlesen

Hassan Rohani, le président iranien, est en visite en Europe. Tout d’abord en Italie où il a rencontré Matteo Renzi, puis le Pape. D’autres pays comme la France suivront. Depuis qu’il y a eu accord au sujet des armes atomiques, l’espoir renaît. Pour l’économie européenne un sérieux coup de fouet. Mais ne nous faisons pas d’illusions, tant que le prix du baril de pétrole sera aux taux actuel, il ne peut pas y avoir de miracles. L’Iran n’a que cette matière première comme ressource. Cet exemple démontre que les pays producteurs doivent au plus vite diversifier leur industrie. Sinon de nouveaux conflits éclateront. L’accord avec la communauté internationale vient au bon moment pour tous ceux qui ont participé aux négociations. Je pense en particulier au peuple perse qui a souffert des sanctions. Hassan Rohani a agi comme un homme d’État perspicace. Il a abandonné une utopie au profit du pragmatisme, qui lui dictait avant tout d’agir dans l’intérêt des ménages. Au cours de la tournée des capitales européennes il sera question de créer des liens étroits entre les économies. Dans ce contexte il serait souhaitable, que les protagonistes n’aillent pas en tête seulement un profit immédiat, bien plus une conception à long terme, tenant compte des données actuelles. Il serait important de concevoir la diversification industrielle. L’Europe qui est, à part la Norvège et la Grande-Bretagne, pauvre en matières premières, peut donner l’exemple d’un essor basé avant tout sur le génie humain. Cela implique pour l’Iran, comme pour les autres nations se trouvant dans la même situation, de développer au maximum la formation scolaire et universitaire, ainsi que l’apprentissage de métiers d’avenir. Le Président sait que ce sera le pari à gagner. Avec la suppressions des contraintes économiques, il a déclenché une vague d’espoir, qui pourrait vite tourner au désespoir, si les objectifs prévus ne se réalisent pas. Une fois de plus les citoyens veulent voir arriver au plus vite les gros sous. Le seul moyen à leurs yeux d’éradiquer la précarité. Il serait souhaitable que l’Iran et la communauté internationale se mettent d’accord sur une expansion graduelle des ressources. Ce serait un grand progrès vis-à-vis de l’euphorie malsaine qui est issue de rêves irréalistes. Weiterlesen

Litvinenko a-t-il été assassiné avec l’aval de Vladimir Poutine ? Probablement, c’est ce que prétend un tribunal anglais. Un nouveau coup de massue, qui laisse malgré tout bien des points d’interrogation. Mais le propos de cet article est un autre. Il a pour thème les visées hégémoniques de la Russie et de son président. Il y a de l’eau dans le gaz. La situation économique de ce grand pays est au point mort. Même plus, il est question d’une régression qui pourrait le ruiner. Il y a bien entendu les sanctions de l’Ouest, occasionnées par le conflit ukrainien. Mais ce n’est qu’une des raisons. C’est la chute vertigineuse du prix du baril de pétrole, qui pourrait être la cause d’une désintégration totale. On parle même de couper les rentes, ce qui plongerait une partie de la population dans la précarité la plus complète. Une conférence, organisée par la plus grande banque de Russie, a eu lieu ces jours-ci. Le ton était plus que dépressif. Mêmes pour ceux qui souhaiteraient du mal à Poutine, de telles nouvelles devraient faire réfléchir. Une panne totale serait pour l’économie et la politique européenne un désastre. Même si cela pouvait choquer bon nombre de personnes, je pense qu’il est impératif de remettre en question les sanctions prononcées il y a peu. Au contraire, il faudrait mettre en place une sorte de plan Marshall. Je suis le dernier à avoir une sympathie immodérée pour l’homme fort du Kremlin, mais je pense que la Realpolitik passe avant tous ressentiments, si justes soient-ils. Ce qui se passe à Moscou devrait être considéré comme un signal d’alarme. Les ennuis que nous avons avec la Grèce sont minuscules à côté de ce ras-de-marée qui risque de tout balayer. Dès maintenant il serait opportun que l’UE, le FMI, la Fed et d’autres ténors des finances mondiales se concertent pour voir comment arrêter cette hémorragie. Weiterlesen