Vouloir faire mijoter une révolution à petit-feu, n’est pas une méthode très efficace pour amener le changement. Juan Guaido est en train de perdre sa crédibilité. Le putsch qu’il a essayé d’engendrer, a été un échec. Les militaires qui lui avaient soit-disant accordé leur soutien, se sont rétractés. Nicolas Maduro, le président élu, peut pour l’instant se fier à son état-major et à une grande majorité d’officiers, qu’il a gratifié, ainsi que son prédécesseur, Hugo Chávez, de grands privilèges. Ils ont pu se faire leur beurre, ont profité de l’industrie pétrolifère, sont incontournables en ce qui concerne l’économie vénézuélienne. Que peuvent-ils attendre du président auto-nommé? Pour l’instant ils ne semblent pas être enclins de vouloir avoir un changement.  „Certaines personnes n’ont pas tenu parole. (…) Cela ne signifie pas qu’elles ne le feront pas sous peu », a expliqué Juan Guaido. Il a ajouté : « Il est évident qu’aujourd’hui, le mécontentement est généralisé et les forces armées n’échappent pas à la règle. Des conversations ont lieu (…) avec des responsables civils et militaires ». Le chef de l’opposition qui a été reconnu par 50 pays, parmi eux les USA, l’Allemagne et la France, a, qu’on le veuille ou non, essuyé un sérieux revers. Ses déclarations sont un signe évident de faiblesse. Je ne vois pour l’instant pas la raison pour laquelle les militaires retourneraient casaque. Sans eux il ne peut pas y avoir changement de régime. Pourquoi se soumettraient-ils à Juan Guaido ? Il est peut-être plus aisé d’avoir affaire à un président vacillant comme Nicolas Maduro, pour lui imposer ses quatre volontés. Les atouts du Venezuela ne sont pas ceux d’une république bananière. Elle peut se passer du parrainage des américains, car Caracas dispose de grandes ressources naturelles, comme le pétrole. Weiterlesen

La diplomatie a ses raisons d’exister, ce que Donald Trump et Kim Jong-Un ont semblé oublier. Ce qui s’est passé au sommet de Hanoï est d’un dilettantisme qui dépasse tout. Une conférence ayant un sujet si complexe comme l’abolition des armes atomiques dans les deux Corées se doit d’être préparée. Elle ne peut qu’avoir lieu après de longues négociations au niveau des experts, qui après maintes rencontres, rédigent un catalogue de propositions concrètes. En principe les modalités pour un accord devraient être confirmées auparavant. La conférence aurait pour but d’entériner un tel papier. C’est ainsi que cela se passe, mais ces deux messieurs l’ont ignoré. Notamment le président américain pensait qu’à lui seul il pouvait arriver imposer ses vues à un jeune autocrate, qui sait parfaitement que finalement il en va de sa tête et de son honneur. L’homme fort de Pyongyang ne pouvait vraiment pas céder sans contreparties. Tout enfant l’aurait su, pas Donald Trump, qui tel un rouleau compresseur, voulait s’imposer. Il se voyait déjà recevoir le prix Nobel de la paix, rien que cela ! Maintenant il revient les mains vides et subit ainsi le plus grand échec politique depuis son avènement au pouvoir. Après ses déboires au sujet du mur entre les USA et son voisin le Mexique, après les déclarations sulfureuses de Michael Cohen, son ancien avocat, devant une commission du Congrès et à quelques jours avant la publication des conclusions de l’enquête menée par Robert Mueller au sujet de l’ingérence de Moscou au cours de la campagne électorale, le président aurait eu un besoin urgent d’avoir un succès sur la scène internationale. Cela lui aurait servi de paratonnerre. Maintenant il se retrouve comme un petit garçon pris en faute, qui brave ceux qui le critiquent en niant des faits évidents. Tout ceci à cause de son incompétence totale de mener les affaires de son pays. Il faut se rendre à l’évidence qu’un petit pays lui tient tête et le blâme. Weiterlesen

Il n’est pas coutume que Madame Merkel exprime tout haut son désappointement comme c’est le cas au cours des joutes qu’elle se livre actuellement avec Donald Trump. Ce dernier continue à assaillir le Canada et l’UE, particulièrement l’Allemagne, de tous les maux. Sur Tweeter ses messages sont injurieux. C’est comme s’il avait complètement perdu le contrôle de soi avant sa rencontre avec Kim Jong Un à Singapour. Il essaie de refaire le monde en étant nauséabond. « Il y a un siège réservé en enfer à tout dirigeant étranger qui s’engage dans une diplomatie de la mauvaise foi avec Donald Trump et tente de le poignarder dans le dos quand il s’en va », a renchéri le conseiller présidentiel pour le commerce, Peter Navarro. Ce monsieur oublie que c’est son maître qui a rompu les accords reliant son pays au reste du monde. Angela Merkel a annoncé que l’UE n’allait pas une seconde fois se faire avoir par le Président des États-Unis, qu’il fallait se battre pour son identité et qu’il n’était pas le temps de céder. Il va sans dire que j’appuie une telle déclaration. Mais pour arriver à mettre Trump en touche, il faut que l’UE resserre ses rangs en particulier en ce qui concerne l’amitié franco-allemande. Pour l’instant Donald Trump ne semble pas tenir compte de ce qui se passe sur notre continent pour le contrecarrer. Il continue ses vindicatives pour démontrer au maître de la Corée du Nord, qu’il rencontrera demain, quel diable d’homme il est. Dur comme l’acier. Vouloir faire de l’épate pour un un dictateur d’un petit pays, me semble complètement démesuré. Est-il encore capable de faire la part des choses ? Je me permets d’en douter. Psychologiquement il veut toujours être au premier rang. Je crois pouvoir affirmer, que la casse est telle, que rien de sérieux pourra se faire entre l’UE et les États-Unis. Même en étant de la tête au pied démocrate, Il y a des limites à ne pas dépasser. Weiterlesen