La diplomatie a ses raisons d’exister, ce que Donald Trump et Kim Jong-Un ont semblé oublier. Ce qui s’est passé au sommet de Hanoï est d’un dilettantisme qui dépasse tout. Une conférence ayant un sujet si complexe comme l’abolition des armes atomiques dans les deux Corées se doit d’être préparée. Elle ne peut qu’avoir lieu après de longues négociations au niveau des experts, qui après maintes rencontres, rédigent un catalogue de propositions concrètes. En principe les modalités pour un accord devraient être confirmées auparavant. La conférence aurait pour but d’entériner un tel papier. C’est ainsi que cela se passe, mais ces deux messieurs l’ont ignoré. Notamment le président américain pensait qu’à lui seul il pouvait arriver imposer ses vues à un jeune autocrate, qui sait parfaitement que finalement il en va de sa tête et de son honneur. L’homme fort de Pyongyang ne pouvait vraiment pas céder sans contreparties. Tout enfant l’aurait su, pas Donald Trump, qui tel un rouleau compresseur, voulait s’imposer. Il se voyait déjà recevoir le prix Nobel de la paix, rien que cela ! Maintenant il revient les mains vides et subit ainsi le plus grand échec politique depuis son avènement au pouvoir. Après ses déboires au sujet du mur entre les USA et son voisin le Mexique, après les déclarations sulfureuses de Michael Cohen, son ancien avocat, devant une commission du Congrès et à quelques jours avant la publication des conclusions de l’enquête menée par Robert Mueller au sujet de l’ingérence de Moscou au cours de la campagne électorale, le président aurait eu un besoin urgent d’avoir un succès sur la scène internationale. Cela lui aurait servi de paratonnerre. Maintenant il se retrouve comme un petit garçon pris en faute, qui brave ceux qui le critiquent en niant des faits évidents. Tout ceci à cause de son incompétence totale de mener les affaires de son pays. Il faut se rendre à l’évidence qu’un petit pays lui tient tête et le blâme. Weiterlesen

Agir puis réfléchir, c’est une des tares de Donald Trump. Il a été pris au piège par son impulsion. Il a dû céder à ses conseillers, comme le vice-président Mike Pence ou John Bolton, des vautours. Il avait pris la décision en cavalier seul d’accepter l’invitation de Kim Jung-Un de se rencontrer à Singapour le 12 juin. Une décision spontanée venant du ventre. Et maintenant, il se trouve comme un gosse pris en faute et a dû renvoyer la rencontre. Je pense que son entourage le plus proche lui a enlevé le principal atout qu’il avait, celui d’être lui-même. Ils ont affaiblit le Président, qui se trouve déjà dans une situation précaire en ce qui concerne ses affaires. Que ce soient l’aide accordée par Vladimir Poutine au temps chaud des élections, ou ses affaires « de cul », il devait trouver de quoi redorer son blason gravement terni. La Corée du Nord lui tendit une perche, afin d’attirer l’attention des citoyens sur un rapprochement entre les deux pays, où rien n’allait plus. Cela avait assez de panache. Et maintenant ce grave revers. Il est évident que cette conférence entre les deux chefs d’État a été très mal préparée, qu’il aurait fallu s’entendre sur des points essentiels, comment réaliser la neutralisation des armes nucléaires existantes dans le Nord de la péninsule. Pas plus tard qu’hier Pyongyang a détruit en présence de journalistes du monde entier le centre d’essais, comme il l’avait promis, mais cela n’a servi à rien en ce qui concerne Washington. Weiterlesen

Il est évident que s’il y avait report de la réunion du 12 juin entre Donald Trump et Kim Jong Un à Singapour, ce serait un cuisant échec pour le locataire de la Maison Blanche. Une fois de plus la preuve qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Cela fait partie d’une série de couacs de l’administration américaine. Chaque fois qu’il y a conférence de presse, il faut faire la part des choses. Il s’est avéré que le soit-disant accord commercial avec la Chine, était remis en question, car il y avait encore bien des points qui n’avaient pas encore été approuvés de part et d’autre. Il y a du Xi Jinping dans l’air, comme c’est le cas aussi pour l’attitude réservée de Pyongyang au sujet des nouveaux rapports avec les États-Unis. Kim Jong Un a évidemment pris les manœuvres militaires dans le Sud comme prétexte de mettre du gaz dans de l’eau. C’est lors de sa rencontre avec son homologue Sud-Coréen Moon Jae-in, que Donald Trump s’est montré plus réservé. Il a fait entendre que le Nord n’avait pas encore accepté toutes ses conditions, mais qu’avec un peu de patience on y arrivera. De la gabegie à tous les niveaux. Pour nous les Européens ce fait nous est favorable. Nous avons tout intérêt que le Président s’en trouve affaibli. À l’idée qu’il puisse être l’homme-providence en ce qui concerne la politique étrangère en employant des méthodes comme celles des scènes tournées dans les westerns par John Ford, où le héros fait justice par la force, ne peut pas être dans nos cordes. Cela démontre une fois de plus que la politique « du bas-ventre » ne peut pas être pérenne. Elle s’appuie sur l’instinct, en aucun cas sur la raison. Le retrait des USA de l’accord avec l’Iran en est la démonstration. Trump n’a pas compris que toutes décisions politiques doivent être prises sur la durée, non pas sur des moments d’humeur. Qu’il faut tenir compte de l’évolution des mentalités. Cela ne se fait pas en un jour. Weiterlesen

Kim Jong-un est le premier dirigeant de la Corée du Nord a fouler le territoire du Sud de la péninsule, depuis le cessez-le-feu en 1953. De facto les deux pays sont encore en guerre, aucun traité de paix ayant été signé. Le président Moon Jae-in, après une poignée de main, a fait quelques pas au-delà de la ligne de démarcation avant de se rendre avec Kim Jong-un dans la maison, où a eu lieu la signature du cessez-le-feu. Les deux hommes ont l’intention de jeter une bonne base, pour enfin que la paix règne dans la péninsule. Il sera élaboré un catalogue des mesures à prendre pour arriver à un résultat tangible. Il sera tout d’abord question de jeter des ponts entre les deux pays, ceci aussi d’une manière informelle. Il sera aussi question de l’arsenal nucléaire du Nord et de la manière d’arriver à une situation, où Kim Jong-un puisse s’en passer. Ce sera le point principal des contacts personnels qu’il aura d’ici peu avec Donald Trump. Connaissant la volatilité du président américain, on est en droit d’émettre quelques doutes sur ses intentions. Ce qu’il approuve aujourd’hui n’est pas forcément le cas demain. Il sera possible de jauger mieux la situation le 1er mai, lorsqu’il prendra la décision de mettre en place sa politique douanière en sabordant le libre-échange des marchandises entre l’UE et les USA. Nous aurons la preuve, s’il est réceptif ou non aux bon conseils que lui a donné Emmanuel Macron lors de sa visite à Washington. Ce n’est pas le clinquant des cérémonies ayant entouré les pourparlers entre les deux hommes, qui est une garantie de rapprochement. Il pourrait en être de même avec Kim Jong-un. Weiterlesen

Kim Jong-un a proposé à Donald Trump de le rencontrer, afin de régler le problème de l’armement nucléaire de la Corée du Nord. Il est prêt à accepter de renoncer à ses bombes et à ses missiles. À long terme cela pourrait signifier un rapprochement entre le Nord et le Sud de la péninsule. Le président a accepté l’invitation, ce qui aurait été utopique il y a encore quelques semaines. Les JO ont été probablement le point de départ de toutes ces initiatives. Je les considère avec une certaine méfiance, vu le caractère des deux négociateurs, mais dans ce cas-là il faut donner une chance à toutes les initiatives. Il est paradoxal que l’annonce de ce vis-à-vis, qui devrait avoir lieu jusqu’à la fin mai, s’est faite en même temps que le début de la guerre commerciale entre les USA et le reste du monde. Avec une majoration de 25 % des droits douaniers à l’importation de l’acier et de 10 % de l’aluminium, Donald Trump a entamé la rupture des relations entre son pays et l’UE, la Chine et j’en passe. Y-a-t-il une corrélation entre ces deux évènements ? Je ne le pense pas forcément mais qui sait ? Le but n’était-il pas d’attirer l’attention sur les deux Corées pour faire avaler la pilule amère de l’isolationnisme ? Une régression totale par rapport à tout ce qui s’est passé depuis la seconde guerre mondiale. Pour contrer cette absurdité, les pays appartenant à la sphère asiatique ont mis en route leur association de libre échange, dont la Chine fait aussi partie. Il avait été prévu au début que les États-Unis en soient aussi membre, ce qui aurait été logique. Maintenant ils devront faire face à une union de très grand poids. De l’autre l’UE va réagir en majorant certains produits symboliques de l’industrie américaine comme les motos Harley Davidson. Weiterlesen

Kim Jong-un pourrait bien faire sauter son joujou favori aujourd’hui en l’honneur de l’anniversaire de son grand-père et pour provoquer notre cher ami Donald, qui ne demande qu’une chose : jouer au grand stratège. Lorsque des chefs d’État se prêtent à de telles expériences, elle se terminent en général assez mal. Vouloir se substituer à ses généraux, pourrait mettre le feu aux poudres. En envoyant une armada de navires de guerre, dont un porte-avions, il risque de déclencher un conflit armé dont personne ne sortirait vainqueur. A-t-on oublié à Washington la guerre du Vietnam ou plus récemment le fiasco en Irak ? Ceci ressemble à une rivalité de préau d’école, où deux mecs essaient de faire la loi. Une fois la décision prise de s’affronter, personne ne veut céder, ayant peur de passer pour une poule mouillée. Plutôt accepter de la casse que de perdre la face. Ce qui se passe là est complètement puéril. Je suis le dernier à aimer Kim Jong-un, qui martyrise son peuple par soif du pouvoir. C’est un dictateur qui n’a aucun scrupule à éliminer tous ceux qui se trouvent sur son chemin. Il ne veut pas être contredit et dicte ses quatre volontés. Personne ne pleurerait sa chute, mais on en est pas là. Je crains que la réaction américaine en fasse un héro et lui confère encore plus d’importance qu’il a aujourd’hui. C’est malgré tout un assez petit calibre comparé à d’autres autocrates. Je crains qu’on soit arrivé à un point de non-retour. En déclarant haut et fort qu’il allait riposter en cas de provocation, le Président américain ne peut plus faire marche-arrière s’il ne veut pas se désavouer. C’est là que son manque d’expérience diplomatique lui joue un mauvais tour. Weiterlesen