Kim Jong-un a proposé à Donald Trump de le rencontrer, afin de régler le problème de l’armement nucléaire de la Corée du Nord. Il est prêt à accepter de renoncer à ses bombes et à ses missiles. À long terme cela pourrait signifier un rapprochement entre le Nord et le Sud de la péninsule. Le président a accepté l’invitation, ce qui aurait été utopique il y a encore quelques semaines. Les JO ont été probablement le point de départ de toutes ces initiatives. Je les considère avec une certaine méfiance, vu le caractère des deux négociateurs, mais dans ce cas-là il faut donner une chance à toutes les initiatives. Il est paradoxal que l’annonce de ce vis-à-vis, qui devrait avoir lieu jusqu’à la fin mai, s’est faite en même temps que le début de la guerre commerciale entre les USA et le reste du monde. Avec une majoration de 25 % des droits douaniers à l’importation de l’acier et de 10 % de l’aluminium, Donald Trump a entamé la rupture des relations entre son pays et l’UE, la Chine et j’en passe. Y-a-t-il une corrélation entre ces deux évènements ? Je ne le pense pas forcément mais qui sait ? Le but n’était-il pas d’attirer l’attention sur les deux Corées pour faire avaler la pilule amère de l’isolationnisme ? Une régression totale par rapport à tout ce qui s’est passé depuis la seconde guerre mondiale. Pour contrer cette absurdité, les pays appartenant à la sphère asiatique ont mis en route leur association de libre échange, dont la Chine fait aussi partie. Il avait été prévu au début que les États-Unis en soient aussi membre, ce qui aurait été logique. Maintenant ils devront faire face à une union de très grand poids. De l’autre l’UE va réagir en majorant certains produits symboliques de l’industrie américaine comme les motos Harley Davidson. Weiterlesen

L’effervescence est grande au sein de l’industrie automobile allemande après que Donald Trump ait dit, qu’il voulait surtaxer de 35% chaque voiture qui est importée aux USA. Il en serait autrement pour tous véhicules construits sur place. En particulier BMW est concerné, car ce constructeur a l’intention de construire une usine au Mexique pour alimenter le marché américain. Dans un tel cas il est permis de parler d’un certain chantage. Je veux bien que le nouveau président veuille tout faire pour donner du travail à ses concitoyens, mais je pense que là aussi il fait fausse route. Tout d’abord il y a des traités internationaux qui régissent les relations commerciales émises par le WTO, qui ne peuvent pas tout simplement être remises en question par décret. Ensuite il faudrait se poser la question, ce que cela signifie pour le marché de l’emploi ? L’industrie automobile allemande embauche à l’heure actuelle des milliers de cadres, d’employés et d’ouvriers aux États-Unis qui produisent notamment des pièces détachées. En cas de mesures arbitraires, ces places seraient en grande partie rayées. Cela entraînerait des effets collatéraux pour les régions touchées, qui ont à l’heure actuelle le plus grand mal à se régénérer. Il s’agit avant tout des États autour des grands lacs. C’est justement de là que provient un grand nombre de partisans de Donald Trump, d’anciens démocrates qui par désespoir de ne plus pouvoir pourvoir à leurs besoins ont changé de camp. Il leur a promis de leur redonner du travail. Et c’est justement le contraire qu’il provoquerait en pratiquant l’isolationnisme. C’est un outil absolument inadapté aujourd’hui, car la mondialisation ne peut plus être simplement rayée des livres de commandes. Il y a aujourd’hui une telle imbrication industrielle dans ce domaine, qu’une telle initiative amènerait forcément l’asphyxie de l’économie planétaire. Weiterlesen