Si on en croît l’hebdomadaire allemand « Der Spiegel », une bombe de retardement risque d’exploser ces prochains jours aux conséquences inimaginables pour l’industrie automobile. Il est question de rencontres secrètes depuis les années 90, où des représentants de Volkswagen, Audi, Porsche, BMW et de Daimler ont mis au diapason leurs stratégies en ce qui concerne les mesures à prendre contre l’émission des particules cancéreuses émises par les moteurs diesels. Comme on le sait maintenant de la magouille. Il a été aussi question d »arrangements commerciaux » dans le domaine des achats, de la construction commune de pièces détachées, tout ceci sans en avertir l’office des cartels. Il doit veiller à ce qu’il ne se forme pas des monopoles, que la concurrence soit assurée. Tout ceci au détriment des consommateurs. Quelle ardeur criminelle ! La bourse de Francfort a très mal réagi. Le DAX est tombé d’un point et demi, les valeurs des cinq géants ont chuté encore plus, les fonds s’étant débarrassés de ces actions. Une gifle de plus pour l’économie allemande. Toutes ces affaires mettent la Chancelière dans l’embarras. Mais aussi la décision de Bruxelles de retirer en 2018 les véhicules marchant au diesel qui n’auront pas été modifiés pour les rendre moins polluants. Dans ce contexte-là il ne restait rien d’autre à faire pour Audi que de rappeler jusqu’à 850 000 voitures. Il est plus que navrant, que les industriels se soient rencontrés comme des boss de la mafia en catimini. Cela pue et risque de faire de la casse. Tout ceci pourrait avoir des répercussions sur les emplois, sur la prospérité dont aurait tant besoin l’UE. Il ne sert à rien de vouloir être moralisant en ce qui concerne les dettes publiques, lorsque de tels événements se déroulent sur son territoire. Ce sont des méthodes dignes des républiques bananières. Weiterlesen

L’effervescence est grande au sein de l’industrie automobile allemande après que Donald Trump ait dit, qu’il voulait surtaxer de 35% chaque voiture qui est importée aux USA. Il en serait autrement pour tous véhicules construits sur place. En particulier BMW est concerné, car ce constructeur a l’intention de construire une usine au Mexique pour alimenter le marché américain. Dans un tel cas il est permis de parler d’un certain chantage. Je veux bien que le nouveau président veuille tout faire pour donner du travail à ses concitoyens, mais je pense que là aussi il fait fausse route. Tout d’abord il y a des traités internationaux qui régissent les relations commerciales émises par le WTO, qui ne peuvent pas tout simplement être remises en question par décret. Ensuite il faudrait se poser la question, ce que cela signifie pour le marché de l’emploi ? L’industrie automobile allemande embauche à l’heure actuelle des milliers de cadres, d’employés et d’ouvriers aux États-Unis qui produisent notamment des pièces détachées. En cas de mesures arbitraires, ces places seraient en grande partie rayées. Cela entraînerait des effets collatéraux pour les régions touchées, qui ont à l’heure actuelle le plus grand mal à se régénérer. Il s’agit avant tout des États autour des grands lacs. C’est justement de là que provient un grand nombre de partisans de Donald Trump, d’anciens démocrates qui par désespoir de ne plus pouvoir pourvoir à leurs besoins ont changé de camp. Il leur a promis de leur redonner du travail. Et c’est justement le contraire qu’il provoquerait en pratiquant l’isolationnisme. C’est un outil absolument inadapté aujourd’hui, car la mondialisation ne peut plus être simplement rayée des livres de commandes. Il y a aujourd’hui une telle imbrication industrielle dans ce domaine, qu’une telle initiative amènerait forcément l’asphyxie de l’économie planétaire. Weiterlesen