Elizabeth Warren, la candidate démocrate, avocate de son état, représente indéniablement la gauche du parti. Elle a pris une position très marquée au sujet de la santé. Son projet « Medicare for All » prévoit que chaque américain pourrait jouir d’une assurance publique de maladie ; qu’elle pourrait être le cas échéant gratuite. Le coût serait de 20.500 milliards de dollars sur dix ans. Cela paraît être très tentant, mais où prendre l’argent ? Chez les riches évidemment, qui devraient payer un impôt sur la fortune. « En demandant aux milliardaires d’investir six cents par dollar, au-delà d’un milliard de dollars, nous pouvons générer un revenu supplémentaire de 1000 milliards de dollars et réduire encore l’écart entre ce que les familles de la classe moyenne payent (par rapport à leur patrimoine) et ce que versent les 0.1% les plus riches ». À l’heure actuelle le 99 % des ménages les moins riches paient l’équivalent de 7,2 % de leur patrimoine en impôts. 0,1 % des plus riches 3,2 %. Tout cela est parfaitement anti-américain et c’est cela qui fait son charme. Je doute fort qu’il soit possible que le plan Warren puisse aboutir, mais cela rendra la campagne de la présidentielle intéressante, car deux conceptions diamétralement opposées de la société seront mises aux voix. Même au sein du Parti Démocrate. Pour un candidat modéré comme Joe Biden, ce projet est irréalisable à moins de faire payer une grande partie de la facture aux classes moyennes. Il n’en est pas question die Elizabeth Warren, qui sait parfaitement qu’une victoire ne peut pas avoir lieu sans tenir compte de la précarité dans laquelle se trouve une majorité de citoyens, qui craignent sombrer dans la misère. Vu sous cet aspect il serait impératif de créer une couverture sociale efficace pour tous ceux qui risquent de rester en plan. Le directeur-adjoint de campagne de l’ancien vice-président de Barack Obama a déclaré : « Les Américains sont en droit d’attendre de leur président de l’honnêteté quand il s’agit d’une question aussi cruciale, pour eux, qu’est la santé. » Weiterlesen

« Les médias ont une grande responsabilité quant aux vies et à la sécurité dans notre pays. Les “fake news” ont contribué à la colère et à la rage qui se sont développées durant de nombreuses années. La couverture des informations doit commencer à être équitable, nuancée et non partisane, sinon ces terribles problèmes ne feront que s’aggraver ! » C’est-ce que vient de dire Donald Trump après les drames de El Paso au Texas et de Dayton dans l’Ohio qui ont fait 32 morts. Tout en condamnant le racisme et le suprématisme blanc, il cherche comme d’habitude un bouc émissaire. Il a ignoré que c’est lui qui attise constamment la braise. Par ses propos belliqueux, en particulier contre des gens de douleur, il a contribué à la mauvaise ambiance qui règne actuellement aux États-Unis. Si il y a un individu qui n’est guère nuancé, c’est bien lui. Son programme électoral se base sur l’exclusion. C’est la raison pour laquelle je considère son discours comme étant avant tout de la rhétorique ayant pour but qu’il ne soit pas pris dans la foudre de la critique de ses adversaires politiques. Il ne fait aucun doute, qu’il peut marquer ainsi des points chez ses partisans. Casser du sucre sur le dos des médias est un moyen efficace chez les conservateurs pour détourner l’attention du peuple, qui implique tous les maux au journalisme. Les gens oublient que la presse ne peut que partir de faits concrets. Donald Trump lui livre quotidiennement la munition. Dans ce cas-là il n’est pas erroné de parler de l’arroseur arrosé. « Quelque chose de bon, sinon de GRAND, doit résulter de ces deux événements tragiques », a-t-il poursuivi. « Nous ne pouvons pas laisser ceux qui sont morts à El Paso, au Texas, et à Dayton, dans l’Ohio, mourir en vain. De même pour ceux qui ont été sérieusement blessés. Nous ne pourrons jamais les oublier, ainsi que les nombreux autres avant eux. » Weiterlesen

Donald Trump se vante que des manifestants ont scandé son nom à Paris et ailleurs. C’est peut être normal qu’une tête brûlée comme lui soit pris comme exemple. Pauvre France, si un tel personnage prenait le pouvoir ! Il vient de se séparer de John Kelly, son chef de cabinet à la Maison Blanche, qui avait eu le mérite de le freiner. Maintenant il est probable qu’il nommera Nick Ayers à ce poste. Il occupe en ce moment le même rôle que Kelly chez Mike Pence, le vice-président. Il serait le plus jeune candidat à ce poste, qui a une importance stratégique de taille. Voici pour les faits de la nuit. Je me demande comment on peut appeler des ses vœux un homme politique du format de Trump à la tête d’une nation. Il a réussi à scinder l’Amérique en deux camps farouchement opposés, a creusé de plus en plus le fossé entre les pauvres et les riches. Si c’était vraiment le cas que de nombreux Gilets Jaunes voient en lui un homme-providence, cela démontrerait à quel point les militants peuvent se laisser berner par des slogans mensongers. Cela ne présagerait rien de bon pour le pays. Et tous ceux qui se disent partisans de la guerre civile, devraient bien mâcher leurs mots avant de les prononcer. Ce serait la plus grande malédiction qui puisse arriver. De la terre brûlée et d’innombrables morts, souvent des innocents. J’ai aussi trouvé insupportable qu’un partisan des Gilets Jaunes ait pu faire devant la caméra l’apologie de la violence. C’est comme s’il avait prétendu qu’il n’y a pas de feu sans fumée. N’allez surtout pas prétendre, que certains militants soient des colombes de la paix, comme le mouvement veut les faire passer. Weiterlesen

Plus les jours passent, plus il est vraisemblable que nous nous acheminions vers un Brexit dur. La Commission Européenne prépare cette éventualité, d’autant plus que le gouvernement de Theresa May semble s’embourber de plus en plus dans le chaos. Il est assez déconcertant, que le Royaume Uni n’arrive pas à s’entendre sur des modalités qui seraient pour lui plus avantageuses, qu’il semble avoir un malin plaisir à se précipiter dans le malheur. Le coup de semonce de la maison traditionnelle qu’est Jaguar, un fleuron de l’industrie britannique, d’envisager de quitter la fière Albion, aurait dû émouvoir les dirigeants et les forcer à trouver un chemin compatible ayant pour but d’éviter le pire. L’idée de Madame May de créer une zone de libre-échange, montre à quel point elle patine actuellement. On se demande pourquoi créer quelque chose qui existe en grande partie déjà ? C’est une tentative qui ressemble vraiment à du bricolage, l’essai en dernière minute de sauver les meubles. Si j’étais un ressortissant britannique, travaillant par exemple à la City, je craindrais pour mon avenir. Les milieux financiers vont aller à la recherche de l’alternative qui leur servira le plus. Ils ne resteront pas rivés à Londres par sentimentalité. Et si la place financière vacille, il en sera de même pour le reste de l’économie. J’ai de la peine à comprendre la psychologie d’un gouvernement, voyant que tout va à la dérive, n’arrive pas à se donner un sérieux coup de collier. Et si il n’arrive pas à s’entendre de démissionner. Il serait peut-être bon de se poser la question, s’il ne vaut pas mieux remettre le Brexit aux voix ? Ce n’est pas une honte de faire fausse route. Bien plus, par crainte d’être désavoué, de rester camper sur des des décisions, qui à l’heure actuelle mèneraient le pays au désastre. Weiterlesen

À la COP23 qui a lieu à Bonn en ce moment, tout le monde est prêt à faire quelque chose pour le climat. Emmanuel Macron promet qu’il n’y aura plus de centrales électriques propulsées à l’aide du charbon d’ici 2020. Mais comme cela représente en France qu’un infime nombre de sites, il ne se mouille pas trop. Ce serait autre chose avec le nucléaire. Angela Merkel par contre est dans l’embarra. 40% du courant allemand est produit à l’aide de la lignite et du charbon noir. Patatras ! Tout cela extrait du territoire national. C’est un des thèmes des négociations actuelles afin de former un nouveau gouvernement. Certains petits camarades de la CDU/CSU ainsi que du FDP crient au sacrilège. Il veulent faire durer le plaisir au delà de 2030 comme l’avaient réclamés les Verts. Ces derniers ont fait amende honorable, ce qui ne sera pas du goût des écolos au sein de leur formation, et ils sont majoritaires. Je comprends parfaitement les arguments des uns et des autres, mais le climat a une pneumonie qui risque de devenir mortelle, si on continue de la gratifier de CO2. Je commence a en avoir marre de tout ce poulailler, où les cocotes et les cocos parlent pour ne rien dire. Si on continue à infester l’air ainsi, un jour nous ne respirerons plus, les mers et les océans déborderont, la glace ? On l’a trouvera seulement chez l’Italien du coin. « Gelato per favore ! » Et l’ours se régalera avec une boule de vanille. Comme Madame Merkel a mauvaise conscience, elle enverra par recommandé 100 millions de plus aux pays méridionaux pour couvrir un tant soit peu les dépenses dues au réchauffement climatique. Et ce cher Monsieur Trump ? Il a envoyé ses larbins, qui comme des perroquets n’ont qu’un mot à la bouche : « Le charbon est un cadeau du ciel et si c’est ainsi, qu’il avale la fumée en nous disant un grand merci ! » Weiterlesen

James Corney,, le patron du FBI a été limogé par Donald Trump. Il semblait avoir des preuves accablantes concernant les rapports que lui et ses conseillers avaient eu avec les Russes avant la passation de pouvoir. Certains partaient du point de vue que le Président s’était compromis d’une manière ou d’une autre et que de ce fait il était vulnérable. Les services secrets et la police fédérale étaient sur des pistes qui pourraient être désagréables si elles étaient révélées. C’est James Corney, un Républicain qui mit Hillary Clinton peu de jours avant le 8 novembre dans l’embarras en révélant de nouveaux éléments en ce qui concerne l’affaire des mails. Il s’avéra peu de jours après qu’elle ne pouvait pas donner lieu à des poursuites judiciaires. Il est évident que cette affaire causa du tort à la candidate démocrate. Un haut fonctionnaire avait ainsi pris parti, ce qui n’est pas compatible avec sa fonction. Bien entendu Donald Trump a pris ces arguments d’alors comme prétexte pour asséner à sa rivale de nouveaux coups, qui semblent lui avoir été fatal. Évidemment cela n’a gêné en aucune manière le nouveau locataire de la Maison Blanche. Mais c’est évidemment seulement lorsqu’il avait été nommé et que James Corney ne montra aucun complexe de continuer ses investigations sur la filière russe, que le Président ne se sentit pas bien dans sa peau. Il n’avait pas été question d’entériner tout simplement l’affaire. C’est la raison pour laquelle il le chassa hier de son poste. Une fois de plus Trump montre ce qu’il pense de la justice. Pour lui elle doit œuvrer uniquement dans l’intérêt national, c’est à dire le préserver de tous doutes concernant sa personne. Ce qui pourrait être une farce, est franchement inquiétant. Une fois de plus il s’attaque aux principes de la démocratie américaine, qui se déclare pour l’indépendance totale de la justice. Weiterlesen

Kim Jong-un pourrait bien faire sauter son joujou favori aujourd’hui en l’honneur de l’anniversaire de son grand-père et pour provoquer notre cher ami Donald, qui ne demande qu’une chose : jouer au grand stratège. Lorsque des chefs d’État se prêtent à de telles expériences, elle se terminent en général assez mal. Vouloir se substituer à ses généraux, pourrait mettre le feu aux poudres. En envoyant une armada de navires de guerre, dont un porte-avions, il risque de déclencher un conflit armé dont personne ne sortirait vainqueur. A-t-on oublié à Washington la guerre du Vietnam ou plus récemment le fiasco en Irak ? Ceci ressemble à une rivalité de préau d’école, où deux mecs essaient de faire la loi. Une fois la décision prise de s’affronter, personne ne veut céder, ayant peur de passer pour une poule mouillée. Plutôt accepter de la casse que de perdre la face. Ce qui se passe là est complètement puéril. Je suis le dernier à aimer Kim Jong-un, qui martyrise son peuple par soif du pouvoir. C’est un dictateur qui n’a aucun scrupule à éliminer tous ceux qui se trouvent sur son chemin. Il ne veut pas être contredit et dicte ses quatre volontés. Personne ne pleurerait sa chute, mais on en est pas là. Je crains que la réaction américaine en fasse un héro et lui confère encore plus d’importance qu’il a aujourd’hui. C’est malgré tout un assez petit calibre comparé à d’autres autocrates. Je crains qu’on soit arrivé à un point de non-retour. En déclarant haut et fort qu’il allait riposter en cas de provocation, le Président américain ne peut plus faire marche-arrière s’il ne veut pas se désavouer. C’est là que son manque d’expérience diplomatique lui joue un mauvais tour. Weiterlesen

Il y encore quelques semaines, Vladimir Poutine semblait être digne de figurer dans le carnet de bal du président américain. Il était question de sympathie mutuelle, voir d’un axe entre Moscou et Washington. Aujourd’hui tout ce lot de bonnes intentions semble avoir été balayé. Est-ce vraiment dû à l’attaque de Khan Cheikhoun avec des armes chimiques? Les accusations justifiées de l’engagement russe pour soutenir Bachar al-Assad , y ont été pour beaucoup, mais il n’y a pas que cela. Donald Trump est entrain de se renier soi-même en changeant diamétralement sa politique. Il préconisait un retrait des USA de la vie internationale, maintenant il se trouve en plein dedans et fait des dégâts comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Les relations entre les deux pays se sont détériorées à un tel point, qu’il est question chez un bon nombre d’observateurs non seulement de guerre froide, mais aussi de guerre chaude. Pendant une conférence de presse qui s’est déroulée hier, il a essayé d’arrondir les angles. Trump a été plus nuancé en parlant de Poutine, qu’il s’agissait probablement d’un malentendu qui pourrait être dissipé d’ici peu. Le chef du département d’État, Rex Tillerson, a été reçu hier au Kremlin, ce qui n’avait pas été prévu. Et ceci après des entretiens glaciaux entre lui et Sergueï Lavrov, son homologue russe. Il lui a sûrement exposé son profond désaccord concernant son attitude envers le dictateur syrien que le président russe s’évertue de défendre. Il reprend toujours la même version des faits : celle que l’aviation syrienne aurait bombardé par erreur un dépôts d’armes chimiques. Il est maintenant certain qu’il était question de sarin, un gaz très toxique, qui fait partie de la panoplie des armes interdites du régime. Malgré l’assurance que ces bombes aient été détruites, les preuves démontrent que cela n’avait pas été le cas. L’occasion d’attaquer les États Unis d’avoir blessé le droit international en bombardant un aéroport militaire du régime de Damas. Weiterlesen