Plus les jours passent, plus il est vraisemblable que nous nous acheminions vers un Brexit dur. La Commission Européenne prépare cette éventualité, d’autant plus que le gouvernement de Theresa May semble s’embourber de plus en plus dans le chaos. Il est assez déconcertant, que le Royaume Uni n’arrive pas à s’entendre sur des modalités qui seraient pour lui plus avantageuses, qu’il semble avoir un malin plaisir à se précipiter dans le malheur. Le coup de semonce de la maison traditionnelle qu’est Jaguar, un fleuron de l’industrie britannique, d’envisager de quitter la fière Albion, aurait dû émouvoir les dirigeants et les forcer à trouver un chemin compatible ayant pour but d’éviter le pire. L’idée de Madame May de créer une zone de libre-échange, montre à quel point elle patine actuellement. On se demande pourquoi créer quelque chose qui existe en grande partie déjà ? C’est une tentative qui ressemble vraiment à du bricolage, l’essai en dernière minute de sauver les meubles. Si j’étais un ressortissant britannique, travaillant par exemple à la City, je craindrais pour mon avenir. Les milieux financiers vont aller à la recherche de l’alternative qui leur servira le plus. Ils ne resteront pas rivés à Londres par sentimentalité. Et si la place financière vacille, il en sera de même pour le reste de l’économie. J’ai de la peine à comprendre la psychologie d’un gouvernement, voyant que tout va à la dérive, n’arrive pas à se donner un sérieux coup de collier. Et si il n’arrive pas à s’entendre de démissionner. Il serait peut-être bon de se poser la question, s’il ne vaut pas mieux remettre le Brexit aux voix ? Ce n’est pas une honte de faire fausse route. Bien plus, par crainte d’être désavoué, de rester camper sur des des décisions, qui à l’heure actuelle mèneraient le pays au désastre.

Vouloir baser son avenir sur des relations privilégiées avec les USA semble être bien téméraire par les temps qui courent. L’interview dévastateur dans le Sun, qu’a donné Donald Trump, devrait faire réfléchir Theresa May. Il ne faut pas croire que les cousins d’outre-Atlantique veuillent jouer à la baisse. Ce n’est pas dans leur mentalité. Ils apporteront peut-être leur soutient mais à quelles conditions ? Cela ne présage rien de bon, d’autant plus que l’UE n’a aucune raison d’être magnanime ? On est loin d’un accord concernant les ressortissants britanniques habitant en UE et vis-et-versa. Le sort de ces personnes est sur le ballant. Je pense que la situation est tellement tendue, qu’il est de première importance de s’en remettre au peuple. Je ne vois pas tellement à l’heure actuelle, comment les Anglais pourront redresser la barre. Et nous ? Quelle serait la voie à suivre de notre côté ? Sans vouloir tomber dans la polémique, je pense que nous devons rester durs. Ce n’est pas nous qui avons demander à la Grande Bretagne de faire ses valises. Lorsqu’on sait, qu’une question vitale comme la libre-circulation entre les deux Irlande n’est pas réglée, il y a de quoi être songeur. Je conseillerais à Madame May de jeter l’éponge dans de telles conditions et de renvoyer ainsi le peuple aux urnes. Elle n’a plus l’autorité nécessaire pour se sortir d’affaire. Voudra-t-elle le reconnaître ?

pm

https://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/2018/07/19/brexit-bruxelles-se-prepare-au-scenario-du-pire_5333726_4872498.html

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