Donald Trump ne s’attendait pas à être pris sur le fait dans cette partie de poker-menteur, qu’il est par la force des choses obligé de mener en ce qui concerne l’affaire ukrainienne. Je ne comprends pas qu’il ait pu soumettre le président Wolodymyr Selenskyj à un tel chantage. « Je te refile 400 millions de dollars pour la défense de ton pays. En contrepartie tu me passes des renseignements au sujet du fils de Joe Biden. Et le vieux ? Tu peux aussi l’écorcher au passage ! » Le jeune chef d’État ne serait reçu à la Maison Blanche que s’il remplissait de telles conditions ! Un état d’esprit d’un potentat d’une république bananière. Hier eut lieu au congrès l’audition de l’ambassadeur des USA auprès des institutions européennes, Gordon Sondland, un proche du président, même si ce dernier le dément. Milliardaire dans le domaine de l’hôtellerie, il avait soutenu la campagne de Donald Trump en faisant un don d’un million de dollars. En contrepartie il devint ambassadeur, ceci même si la diplomatie était pour lui aussi étrangère que les mathématiques pour un âne… Passons ! Weiterlesen

Elizabeth Warren, la candidate démocrate, avocate de son état, représente indéniablement la gauche du parti. Elle a pris une position très marquée au sujet de la santé. Son projet « Medicare for All » prévoit que chaque américain pourrait jouir d’une assurance publique de maladie ; qu’elle pourrait être le cas échéant gratuite. Le coût serait de 20.500 milliards de dollars sur dix ans. Cela paraît être très tentant, mais où prendre l’argent ? Chez les riches évidemment, qui devraient payer un impôt sur la fortune. « En demandant aux milliardaires d’investir six cents par dollar, au-delà d’un milliard de dollars, nous pouvons générer un revenu supplémentaire de 1000 milliards de dollars et réduire encore l’écart entre ce que les familles de la classe moyenne payent (par rapport à leur patrimoine) et ce que versent les 0.1% les plus riches ». À l’heure actuelle le 99 % des ménages les moins riches paient l’équivalent de 7,2 % de leur patrimoine en impôts. 0,1 % des plus riches 3,2 %. Tout cela est parfaitement anti-américain et c’est cela qui fait son charme. Je doute fort qu’il soit possible que le plan Warren puisse aboutir, mais cela rendra la campagne de la présidentielle intéressante, car deux conceptions diamétralement opposées de la société seront mises aux voix. Même au sein du Parti Démocrate. Pour un candidat modéré comme Joe Biden, ce projet est irréalisable à moins de faire payer une grande partie de la facture aux classes moyennes. Il n’en est pas question die Elizabeth Warren, qui sait parfaitement qu’une victoire ne peut pas avoir lieu sans tenir compte de la précarité dans laquelle se trouve une majorité de citoyens, qui craignent sombrer dans la misère. Vu sous cet aspect il serait impératif de créer une couverture sociale efficace pour tous ceux qui risquent de rester en plan. Le directeur-adjoint de campagne de l’ancien vice-président de Barack Obama a déclaré : « Les Américains sont en droit d’attendre de leur président de l’honnêteté quand il s’agit d’une question aussi cruciale, pour eux, qu’est la santé. » Weiterlesen