Donald Trump cherche à redorer son blason et a eu une inspiration « tweet », celle de dire un petit bonjour à « my friend Kim Jong Un » à la ligne de démarcation entre les deux Corées. Chose faite. Le président américain a même foulé le territoire du Nord de la péninsule, ce qu’aucun de ses prédécesseurs avait fait. De quoi alimenter la presse avide d’images chocs. Le tout accompagné de déclarations dithyrambiques qui ne nous mènent pas plus loin. L’accord au sujet du nucléaire piétine toujours. Les sanctions économiques ne sont toujours pas levées, mais elle pourraient, à en croire Donald Trump, être suspendues. Harry J. Kazianis, spécialiste de la République populaire démocratique de Corée au Center for the National Interest à Washington pense : « Une telle formulation donnerait à la Corée du Nord l’incitation économique dont elle a besoin pour ranimer son économie, tout en donnant à Donald Trump une grande victoire diplomatique au moment où les tensions montent dans le monde entier, que ce soit avec les alliés ou avec les ennemis des États-Unis » Il est évident que la Maison Blanche doit désamorcer d’une certaine manière le conflit entre la Chine et les USA en ce qui concerne les taxes douanières. Mais comment revenir à la normale sans pour autant perdre la face ? En glanant des points dans la région. Il est dans l’intérêt du Président de renforcer la concurrence économique entre l’Empire du Milieu et ses voisins, que ce soient le Japon ou la Corée du Sud. S’il y avait une coopération avec le Nord, cela créerait une nouvelle dynamique. Xi le sait et ne peut pas torpiller ce qui se dessine à l’horizon. N’oublions pas qu’il est encore aujourd’hui le principal allié de Pyongyang. Sans son soutien le régime se serait écroulé depuis belle lurette. Weiterlesen
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Trump à la dérive
Agir puis réfléchir, c’est une des tares de Donald Trump. Il a été pris au piège par son impulsion. Il a dû céder à ses conseillers, comme le vice-président Mike Pence ou John Bolton, des vautours. Il avait pris la décision en cavalier seul d’accepter l’invitation de Kim Jung-Un de se rencontrer à Singapour le 12 juin. Une décision spontanée venant du ventre. Et maintenant, il se trouve comme un gosse pris en faute et a dû renvoyer la rencontre. Je pense que son entourage le plus proche lui a enlevé le principal atout qu’il avait, celui d’être lui-même. Ils ont affaiblit le Président, qui se trouve déjà dans une situation précaire en ce qui concerne ses affaires. Que ce soient l’aide accordée par Vladimir Poutine au temps chaud des élections, ou ses affaires « de cul », il devait trouver de quoi redorer son blason gravement terni. La Corée du Nord lui tendit une perche, afin d’attirer l’attention des citoyens sur un rapprochement entre les deux pays, où rien n’allait plus. Cela avait assez de panache. Et maintenant ce grave revers. Il est évident que cette conférence entre les deux chefs d’État a été très mal préparée, qu’il aurait fallu s’entendre sur des points essentiels, comment réaliser la neutralisation des armes nucléaires existantes dans le Nord de la péninsule. Pas plus tard qu’hier Pyongyang a détruit en présence de journalistes du monde entier le centre d’essais, comme il l’avait promis, mais cela n’a servi à rien en ce qui concerne Washington. Weiterlesen
L’ONU Saloon
Le cow-boy a fait son entrée avec son cheval dans le saloon qu’est la grande salle de conférences des Nations Unies à New York. Il a tiré son colt de sa ceinture et à tiré en l’air. C’est lucky Donald, le justicier à la main de fer, qui n’a peur de rien et qui tout au long des journées fanfaronne. Autour de lui des balafrés, des filles de joie et une profusion de whisky. America first ! Il monte sur une table et harangue les éleveurs qui se trouvent là afin de pouvoir discuter calmement de leur ranch, du bétail et du climat qui leur redonne du fil à retordre. Lucky Donald n’en a rien à foutre. Il est là parce que il aimerait donner une raclée à ce petit gros qu’est le triste Sire Kim, un emmerdeur fini qui aimerait faire le carton parmi les rangs des paladins de Lucky ! Je pourrais continuer d’écrire de telles insanités, mais elles reproduisent bien ce qui s’est passé cet après-midi à l’Assemblée générale des Nations Unies. Le discours de Donald Trump a une fois de plus démontré à quel point ce président est primitif. Au lieu de passer outre les menaces de Kim Jong-Un, il se laisse provoquer par un mini-potentat qui n’est qu’une Fata Morgana. Le rapport de forces est ridicule. Cela me rappelle mon enfance, lorsque dans le préau de l’école j’ai été menacé par un ado qui portait un coup de poing américain. Son éducateur, car c’était un fils de milliardaire, l’incitait à me rouer de coups. Mais contrairement à Kim Jong-Un je ne l’avais pas provoqué. Je ne sais pas ce que je ressentirais si j’étais Américain. Je crois que j’aurais honte que mon chef d’État manque tellement de souveraineté. Il est en train de ruiner ce qui reste d’honneur à ce grand pays. Son rôle aurait été de mettre à sa place en deux mots le dictateur Nord-Coréen et de passer à un autre sujet. Je pense que la bêtise est un vrai danger car elle est imprévisible. Weiterlesen
Les grandes gueules
Le voilà à la porte du saloon revolver au poing ! Pour impressionner la galerie quelques coups de feu en l’air. Puis, comme tout le monde s’est réfugié sous les tables. L’occasion pour lui de faire rouler ses mécaniques. Il se donne évidement un air martial afin de bien jouer son rôle. Puis il menace son petit copain Kim de tous les maux de la terre. Pour seule réponse le gosse lui fait le pied de nez! Plus ce dernier le provoque, plus le grand Donald trépigne des pieds ! Il se sent tout à fait dans son élément et se perd dans ses menaces. L’arsenal nucléaire des USA est désamorcé et il suffit d’appuyer sur un bouton pour déclencher un feu d’artifice. C’est bien cela qui le fait jouir, ce guignol ! Comme moi Trump doit aimer les westerns, mais contrairement à ma personne il les prends au sérieux. Aimerait-il entrer dans le rôle du grand justicier. D’un Robin des bois voulant entraîner tous les pleins de soupe dans son sillage en jouant au tout puissant. Ne faut-il pas les conquérir en se faisant passer pour un enfant terrible, ne reculant devant strictement rien. Même pas devant un désastre à l’échelle mondiale. Ce qui se passe actuellement à Washington en ce concerne la Corée du Nord est parfaitement ridicule. Au lieu d’ignorer les diatribes insensées du petit Kim, il tombe dans son panneau. Croit-il vraiment que ses bombinettes atteindront demain l’île de Guam ? La technologie concernant la défense nucléaire ou les missiles à moyenne et longue portée est-elle en mesure de provoquer la grande surprise ? David contre Goliath, le rêve des plus faibles de pouvoir s’affirmer un jour. Ces vénérables messieurs ont-ils pensé à Hiroshima et à Nagasaki? C’est d’antan plus étrange que plus d’une dizaine de milliers de Coréens ont été les victimes de little boy. C’étaient des travailleurs forcés qui ont subi cette hécatombe nucléaire. Mais ces messieurs ont l’air de s’en foutre royalement, car ils ne pensent qu’à leur gloire. Et elle passe forcément par des prouesses militaires. Weiterlesen
Le jeu de la poule mouillée
Kim Jong-un pourrait bien faire sauter son joujou favori aujourd’hui en l’honneur de l’anniversaire de son grand-père et pour provoquer notre cher ami Donald, qui ne demande qu’une chose : jouer au grand stratège. Lorsque des chefs d’État se prêtent à de telles expériences, elle se terminent en général assez mal. Vouloir se substituer à ses généraux, pourrait mettre le feu aux poudres. En envoyant une armada de navires de guerre, dont un porte-avions, il risque de déclencher un conflit armé dont personne ne sortirait vainqueur. A-t-on oublié à Washington la guerre du Vietnam ou plus récemment le fiasco en Irak ? Ceci ressemble à une rivalité de préau d’école, où deux mecs essaient de faire la loi. Une fois la décision prise de s’affronter, personne ne veut céder, ayant peur de passer pour une poule mouillée. Plutôt accepter de la casse que de perdre la face. Ce qui se passe là est complètement puéril. Je suis le dernier à aimer Kim Jong-un, qui martyrise son peuple par soif du pouvoir. C’est un dictateur qui n’a aucun scrupule à éliminer tous ceux qui se trouvent sur son chemin. Il ne veut pas être contredit et dicte ses quatre volontés. Personne ne pleurerait sa chute, mais on en est pas là. Je crains que la réaction américaine en fasse un héro et lui confère encore plus d’importance qu’il a aujourd’hui. C’est malgré tout un assez petit calibre comparé à d’autres autocrates. Je crains qu’on soit arrivé à un point de non-retour. En déclarant haut et fort qu’il allait riposter en cas de provocation, le Président américain ne peut plus faire marche-arrière s’il ne veut pas se désavouer. C’est là que son manque d’expérience diplomatique lui joue un mauvais tour. Weiterlesen