Donald Trump cherche à redorer son blason et a eu une inspiration « tweet », celle de dire un petit bonjour à « my friend  Kim Jong Un » à la ligne de démarcation entre les deux Corées. Chose faite. Le président américain a même foulé le territoire du Nord de la péninsule, ce qu’aucun de ses prédécesseurs avait fait. De quoi alimenter la presse avide d’images chocs. Le tout accompagné de déclarations dithyrambiques qui ne nous mènent pas plus loin. L’accord au sujet du nucléaire piétine toujours. Les sanctions économiques ne sont toujours pas levées, mais elle pourraient, à en croire Donald Trump, être suspendues. Harry J. Kazianis, spécialiste de la République populaire démocratique de Corée au Center for the National Interest à Washington pense : « Une telle formulation donnerait à la Corée du Nord l’incitation économique dont elle a besoin pour ranimer son économie, tout en donnant à Donald Trump une grande victoire diplomatique au moment où les tensions montent dans le monde entier, que ce soit avec les alliés ou avec les ennemis des États-Unis » Il est évident que la Maison Blanche doit désamorcer d’une certaine manière le conflit entre la Chine et les USA en ce qui concerne les taxes douanières. Mais comment revenir à la normale sans pour autant perdre la face ? En glanant des points dans la région. Il est dans l’intérêt du Président de renforcer la concurrence économique entre l’Empire du Milieu et ses voisins, que ce soient le Japon ou la Corée du Sud. S’il y avait une coopération avec le Nord, cela créerait une nouvelle dynamique. Xi le sait et ne peut pas torpiller ce qui se dessine à l’horizon. N’oublions pas qu’il est encore aujourd’hui le principal allié de Pyongyang. Sans son soutien le régime se serait écroulé depuis belle lurette. Weiterlesen

Aujourd’hui Angela Merkel et Emmanuel Macron se rencontreront dans les environs de Berlin, au château de Meseberg, afin de se mettre d’accord sur la marche à suivre des deux pays concernant l’UE. Ce ne sera probablement pas le plan très courageux du Président qui sera entériné, mais il y a eu ces derniers jours tout de même une avancée, en particulier chez le ministre des finances et vice-chancelier, Olaf Scholz. Dans de multiples rencontre avec Bruno Le Maire, le principe d’un budget commun a été accepté. Les deux ne sont pas encore d’accord sur le montant des fonds. Afin de mieux comprendre pourquoi la Chancelière hésite de se lancer avec toutes ses forces dans la mêlée, voici ce qu’il faut savoir. Elle est en but en ce moment à de grosses difficultés avec le parti-frère, le CSU, dont le chef est Horst Seehofer, le ministre de l’intérieur. Il s’agit d’un désaccord fondamental en ce qui concerne la politique migratoire. Ce dernier voudrait empêcher l’entrée de tous les migrants qui ont été enregistrés dans un autre pays de l’UE. Il veut voir appliqué à la lettre les directives de Dublin. Et ceci avec des moyens nationaux, comme c’est le cas en Hongrie ou en Autriche. Angela Merkel s’y oppose énergiquement, car elle part du point de vue que seule une solution européenne puisse être pérenne. En particulier l’Italie et la Grèce souffrent d’une immigration dépassant de loin leurs moyens. Toutes les tentatives de modifier l’accord de Dublin, visant à un partage des contingents des nouveaux arrivés, ont échoué jusqu’à présent. Elle sait parfaitement que c’est un point d’achoppement dont dépendra l’avenir de l’UE. Seehofer lui a mis le couteau sur la gorge. Elle a deux semaines, soit jusqu’au sommet européen, pour régler cette question. Une mission presque impossible. C’est dans cette ambiance plus que tendue, qu’elle négocie avec Emmanuel Macron. Elle n’a plus l’autorité nécessaire pour tenter un coup de force. Une fois de plus elle dans l’obligation de composer, ce qui amène Madame Éléphant à enfanté d’une souris ! Weiterlesen