Donald Trump se vante que des manifestants ont scandé son nom à Paris et ailleurs. C’est peut être normal qu’une tête brûlée comme lui soit pris comme exemple. Pauvre France, si un tel personnage prenait le pouvoir ! Il vient de se séparer de John Kelly, son chef de cabinet à la Maison Blanche, qui avait eu le mérite de le freiner. Maintenant il est probable qu’il nommera Nick Ayers à ce poste. Il occupe en ce moment le même rôle que Kelly chez Mike Pence, le vice-président. Il serait le plus jeune candidat à ce poste, qui a une importance stratégique de taille. Voici pour les faits de la nuit. Je me demande comment on peut appeler des ses vœux un homme politique du format de Trump à la tête d’une nation. Il a réussi à scinder l’Amérique en deux camps farouchement opposés, a creusé de plus en plus le fossé entre les pauvres et les riches. Si c’était vraiment le cas que de nombreux Gilets Jaunes voient en lui un homme-providence, cela démontrerait à quel point les militants peuvent se laisser berner par des slogans mensongers. Cela ne présagerait rien de bon pour le pays. Et tous ceux qui se disent partisans de la guerre civile, devraient bien mâcher leurs mots avant de les prononcer. Ce serait la plus grande malédiction qui puisse arriver. De la terre brûlée et d’innombrables morts, souvent des innocents. J’ai aussi trouvé insupportable qu’un partisan des Gilets Jaunes ait pu faire devant la caméra l’apologie de la violence. C’est comme s’il avait prétendu qu’il n’y a pas de feu sans fumée. N’allez surtout pas prétendre, que certains militants soient des colombes de la paix, comme le mouvement veut les faire passer.

Tout cela aurait pu faire partie de la démagogie d’un Donald Trump, qui voit dans la violence de ses actes – comme celle de mettre en question tous les traités et isoler les États Unis – le sens même de sa politique discriminatoire. Il y a eu hier aussi des marques de haine contre les migrants. Certains manifestants ont prétendu que Macron vendrait la France aux Nations Unies, en signant la charte sur les réfugiés politiques. Des diatribes qu’aurait pu prononcer le locataire de la Maison Blanche. Je serais tenté de prétendre que les Gilets Jaunes sont des populistes, je ne le fais pas, car je sais que de telles diatribes sont le fait de certains, non pas de tous les jaunes. Mais cela démontre aussi qu’un mouvement qui s’est dit tout d’abord apolitique, change vite de veste, lorsque cela sert ses intérêts. Tout le peuple allemand n’était pas nazi à l’avènement au pouvoir d’Adolf Hitler, mais en peu de mois il s’est fait manipulé. Comme c’est le cas de Donald Trump aux USA. Quelle absurdité de croire que le président américain soit le frère des plus pauvres. Il a répandu ce message, comme le fait aussi Marine Le Pen, a des fins électorales. Son but est de soutenir les plus riches ! Tout cela démontre à quel point le peuple est naïf. Ne remarque-t-il pas que de tels individus sont les fossoyeurs de la démocratie, en fin de compte de la liberté. Je pense que le mouvement qui est parti d’un sentiment juste, est en train de se fourvoyer en encensant des personnes qui en fin de compte, le mèneraient à sa perte. Que diable un plus de lucidité ! Je ne comprends vraiment pas que la révolution que certains appellent de leurs voeux, soit pour eux synonyme de libération !

pm

https://www.lemonde.fr/international/article/2018/12/08/donald-trump-se-separe-de-son-chef-de-cabinet-john-kelly_5394641_3210.html

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