En ce samedi je ne peux vraiment pas passer sous silence ce qui se dessine dans l’hexagone quant à la révolte des Gilets jaunes. Ils ne veulent pas lâcher du lest, car ils ont déjà eu gain de cause. Ce qui m’étonne, c’est que la France dite tranquille ne s’exprime pas. Je pense à tous ceux, qui sans mettre en question les revendications, craignent que le tout génère dans le chaos, ne descendent pas dans la rue. Cela m’étonne d’autant plus, que sur les sites sociaux beaucoup condamnent les violences. Sont-ils intimidés ? Ont-ils peur de passer pour des réactionnaires ? Ce serait injuste de le dire. Mais ce sont des gens qui ont peur que la nation se désagrège, que le mal causé la précipite dans la précarité. Les violences auront pour conséquence que les touriste éviteront de venir. Qui veut passer ses vacances dans un pays en pleine révolte ? Je crains que nous vivrons aujourd’hui un cap de non-retour. Tout dépendra de l’attitude de la grande majorité des Gilets jaunes, celle qui rejette les violences. Cautionneront-ils par leur silence l’attitude du bloc-noir ? N’élèveront-ils leur voix afin de condamner les voyous qui se sont infiltrés dans leurs rangs ? Mais aussi l’attitude des forces de l’ordre sera déterminante. Les 89.000 policiers répartis sur le territoire national garderont-ils leur calme ? Je ne peux vraiment pas faire de pronostiques, car le ras-le-bol dans leurs rangs est considérable. Leur situation sociale est dans bien des cas pas meilleure que celle de ceux qui prennent aujourd’hui le pays en otage. Sauront-ils maîtriser leurs sentiments et servir la nation, comme leur statut le commande. Où aura-t-il des ralliements au mouvement, ce qui pourrait sonner le glas du quinquennat ?
Il est bien joli de vouloir redresser la barre, mais comment s’y prendre ? Le président ne peut pas faire plus de concessions, car il serait taxé d’incrédibilité. Mais le peuple attend de lui un grand geste. J’ai proposé plusieurs fois d’installer un peu partout en France des assemblées populaires dont le devoir serait d’amender certains projets de loi ou de proposer d’autres solutions. Le système suisse du référendum et du droit d’initiative. D’instaurer plus de démocratie, même si au bout du compte le pouvoir du président en serait limité. Pour l’instant je ne vois pas Emmanuel Macron aller aussi loin. Peut-être faudrait-il modifier la constitution de la Cinquième République ? Ou carrément mettre en place la sixième ? Je suis un adepte du Général de Gaulle, mais je dois admettre que la donne a complètement changé. Grâce au net, le peuple veut pouvoir décider des mesures qui le concerne. Il ne suffit pas d’élire un président et une assemblée nationale tous les cinq ans, pour le satisfaire. Il veut participer de plus en plus à la vie publique, comme le prouvent les Gilets jaunes. Les gens ne se laisseront plus berner avec des demi-mesures ! Si j’étais à sa place, je sauterais par dessus mon ombre de président et essayerais de prendre de cours, les Gilets jaunes les plus acharnés. Dans ce cas-là je ne vois plus tellement d’autres solutions. Le joueur d’échecs se doit d’être des plus mobile lorsqu’il est acculé. Le but est dans ce cas-là de passer à l’offensive, de ne pas se laisser prendre au piège, quitte à perdre certaines pièces-maîtresses.
pm