Il est évident que s’il y avait report de la réunion du 12 juin entre Donald Trump et Kim Jong Un à Singapour, ce serait un cuisant échec pour le locataire de la Maison Blanche. Une fois de plus la preuve qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Cela fait partie d’une série de couacs de l’administration américaine. Chaque fois qu’il y a conférence de presse, il faut faire la part des choses. Il s’est avéré que le soit-disant accord commercial avec la Chine, était remis en question, car il y avait encore bien des points qui n’avaient pas encore été approuvés de part et d’autre. Il y a du Xi Jinping dans l’air, comme c’est le cas aussi pour l’attitude réservée de Pyongyang au sujet des nouveaux rapports avec les États-Unis. Kim Jong Un a évidemment pris les manœuvres militaires dans le Sud comme prétexte de mettre du gaz dans de l’eau. C’est lors de sa rencontre avec son homologue Sud-Coréen Moon Jae-in, que Donald Trump s’est montré plus réservé. Il a fait entendre que le Nord n’avait pas encore accepté toutes ses conditions, mais qu’avec un peu de patience on y arrivera. De la gabegie à tous les niveaux. Pour nous les Européens ce fait nous est favorable. Nous avons tout intérêt que le Président s’en trouve affaibli. À l’idée qu’il puisse être l’homme-providence en ce qui concerne la politique étrangère en employant des méthodes comme celles des scènes tournées dans les westerns par John Ford, où le héros fait justice par la force, ne peut pas être dans nos cordes. Cela démontre une fois de plus que la politique « du bas-ventre » ne peut pas être pérenne. Elle s’appuie sur l’instinct, en aucun cas sur la raison. Le retrait des USA de l’accord avec l’Iran en est la démonstration. Trump n’a pas compris que toutes décisions politiques doivent être prises sur la durée, non pas sur des moments d’humeur. Qu’il faut tenir compte de l’évolution des mentalités. Cela ne se fait pas en un jour. Weiterlesen

Kim Jong-un est le premier dirigeant de la Corée du Nord a fouler le territoire du Sud de la péninsule, depuis le cessez-le-feu en 1953. De facto les deux pays sont encore en guerre, aucun traité de paix ayant été signé. Le président Moon Jae-in, après une poignée de main, a fait quelques pas au-delà de la ligne de démarcation avant de se rendre avec Kim Jong-un dans la maison, où a eu lieu la signature du cessez-le-feu. Les deux hommes ont l’intention de jeter une bonne base, pour enfin que la paix règne dans la péninsule. Il sera élaboré un catalogue des mesures à prendre pour arriver à un résultat tangible. Il sera tout d’abord question de jeter des ponts entre les deux pays, ceci aussi d’une manière informelle. Il sera aussi question de l’arsenal nucléaire du Nord et de la manière d’arriver à une situation, où Kim Jong-un puisse s’en passer. Ce sera le point principal des contacts personnels qu’il aura d’ici peu avec Donald Trump. Connaissant la volatilité du président américain, on est en droit d’émettre quelques doutes sur ses intentions. Ce qu’il approuve aujourd’hui n’est pas forcément le cas demain. Il sera possible de jauger mieux la situation le 1er mai, lorsqu’il prendra la décision de mettre en place sa politique douanière en sabordant le libre-échange des marchandises entre l’UE et les USA. Nous aurons la preuve, s’il est réceptif ou non aux bon conseils que lui a donné Emmanuel Macron lors de sa visite à Washington. Ce n’est pas le clinquant des cérémonies ayant entouré les pourparlers entre les deux hommes, qui est une garantie de rapprochement. Il pourrait en être de même avec Kim Jong-un. Weiterlesen