Luiz Inacio Lula da Silva ne va pas lâcher du lest, après que sa candidature aux élections à la présidentielle qui a été invalidée par le tribunal électoral. L’ancien président (2003-2010) qui a été condamné à une peine de plus de 12 ans pour corruption, on l’accuse d’avoir reçu un appartement avec vue sur mer, en cadeau de la part d’une compagnie immobilière, qui désirait en retirer des avantages dans l’attribution de commandes publiques. Lula a réfuté ces accusations et pense qu’il est la victime d’un complot visant à faire passer l’extrême-droite au mois d’octobre. Le dernier sondage de l’institut Datafolha le met avec 39 % des intentions de vote au premier tour en tête des sondages, soit 20 points de plus que le deuxième, le député d’extrême droite Jair Bolsonaro. Ce sera probablement Fernando Haddad, l’ancien maire de Sao Paulo, que le parti des travailleurs mettra à sa place si l’arrêté du tribunal est confirmé. Ce dernier brigue pour l’instant la vice-présidence. Mais le parti ne laissera pas tomber Lula. Il fera appel de cette décision auprès du tribunal constitutionnel. Voilà pour les faits, mais une chose est certaine, le Brésil se trouve une fois de plus dans une situation des plus précaires. Il se pourrait que l’atmosphère s’embrase et que le peuple prenne « pignon sur rue », avec les conséquences qu’on connaît. Quel sera l’attitude de l’armée ? Elle a probablement plus de sympathie pour Jair Bolsonaro, le leader de l’extrême-droite, homophobe, raciste et totalement intolérant que pour une gauche qui aspire à plus d’équité. Il y a du Pinochet dans l’air !

Weiterlesen

L’ancien président du Brésil, Lula da Silva, après l’émission d’un mandat de dépôt, devra se présenter aujourd’hui avant 17 heures, heure locale, à la police fédérale à Curitiba pour amorcer sa peine de prison de plus de dix ans. L’icône de la gauche brésilienne est ainsi mis hors-jeu, tout au moins pour l’instant. Il est accusé d’avoir reçu un appartement de luxe en échange de petits services en ce qui concerne les souscriptions. Lula prétend que cela ne correspond pas à la vérité. Dilma Rousseff, qui lui a succédé à la tête du pays, a prétendu hier dans une manifestation improvisée, que les militaires, encore teintés par des tendances d’extrême-droite, en avaient voulu à sa peau. Je ne sais pas quels sentiments cela m’inspirent, mais je pourrais assez bien m’imaginer que tout ne s’est pas passé d’une manière correcte. Je dois avouer que je connais trop mal la politique brésilienne, pour avoir un jugement définitif mais je veux faire parler tout d’abord mes sentiments, par rapport à ce que je ressens dans tout cela. Il est tout de même symbolique que ce dernier épisode – pour l’instant il n’y a pas de preuves qu’il puisse avoir un revirement dramatique – se déroule à quelques kilomètres de Curitiba, la huitième ville du Brésil par rapport à la population. Cette ville a mis sur pied un modèle révolutionnaire pour l’avenir. Le système social est avant tout axé sur l’égalité, les transports publics prennent en compte les besoins de l’écologie, la lutte contre la pauvreté a une priorité. Un grand contraste avec les autres métropoles du Brésil, ou le fossé entre les pauvres et les riches se creuse de plus en plus. Lula avait été lui aussi le symbole d’un peu plus de justice. Il est évident que sa démarche gênait la classe dirigeante, d’autant plus qu’il se trouve actuellement à la tête des sondages en ce qui concerne les élections présidentielles qui se dérouleront encore cette année. C’était vraiment la personne à abattre, afin de sauver les prérogatives malhonnêtes que la bourgeoisie considérait lui venant de droit. Je suis curieux de voir quelles seront les réactions du peuple après le probable emprisonnement de l’ancien président ? Pourra-t-il se battre efficacement contre l’esprit totalitaire des plus nantis ? Weiterlesen

Le légendaire président Lula, l’icône de la gauche brésilienne, a été condamné à 9 ans et demi de prison pour corruption. Ceci dans un pays secoué par les affaires plus ou moins sulfureuses. L’actuel chef d’État, Michel Temer, l’homme qui a fait destituer Dilma Rousseff, se voit aussi reproché de combines plus ou moins correctes. C’est dire qu’il est difficile pour tout observateur de faire la part des chose concernant le procès Lula. Il a fait appel en prétendant que les accusations dont il était la victimes, étaient un tissu de mensonges. Tout est possible au Brésil à l’heure actuelle, mais une chose semble néanmoins être sûre, c’est que le régime est pourri, quel que soit le parti au pouvoir. Pour un pays émergeant ayant connu de graves revers économiques, cette situation est le moins qu’on puisse dire bancale. Pour sortir de l’ornière, ce grand pays aurait besoin de quiétude. Mais comment y arriver lorsque la haine semble avoir pris le dessus ? Mais malgré mes doutes, j’ai toujours un sentiment désagréable quand des gens de gauche sont mis en rapport avec de telles doutes, eux qui devraient prôner la correction et ceci au nom des plus dépourvus. Mais une chose est claire, l’appât du gain ne connaît pas de frontières. Je suis toujours à nouveau sidéré de l’importance que le matérialisme prend aussi chez ceux qui prônent la moralité. Et c’est là que la notion de l’excellence, pour Emmanuel Macron l’étalon incontournable, est à peine applicable, car elle ne tient pas compte de la vénalité humaine. Est-elle pour autant utopique ? Peut-être, mais cela devrait être le but recherché. Dans un monde où tout ne s’obtient qu’à coups de coudes, il est difficile de dissocier la volonté d’arriver avec les méthodes plus ou moins musclées appliquées par ceux qui veulent faire carrière. Weiterlesen