Juan Guaido, le président du parlement vénézuélien s’est autoproclamé Chef de l’État intermédiaire en attendant de nouvelles élections. Donald Trump, ainsi qu’un bon nombre de pays américains, dont le Canada, l’ont reconnu, entraînant derrière eux, une rupture des relations diplomatiques provoquées par le président en exercice, Nicolas Maduro. « Aujourd’hui, je reconnais officiellement le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne, Juan Guaido, comme président par intérim du Venezuela », a indiqué Trump dans un communiqué. Il a poursuivi : « Le peuple du Venezuela a courageusement parlé contre Maduro et son régime et exigé la liberté et l’Etat de droit. Je continuerai à utiliser toute la puissance économique et diplomatique des Etats-Unis pour faire pression en faveur du rétablissement de la démocratie vénézuélienne. » C’est l’apogée du conflit existant entre le gouvernement légitime et l’opposition. Le tout accompagné d’une grande manifestation à Caracas. D’après des informations pas officielles, il y aurait eu des morts et un grand nombre de blessés. Malgré ses réserves pétrolifères, la population vit en pleine précarité. Maduro a été l’artisan d’un marasme économique sans précédent, voulant promouvoir le socialisme par la force. Un système ayant fait sans temps, dans la forme qu’il entend. Il a trahi à mes yeux les idéaux de la gauche démocratique, qui ne conçoit la lutte contre le capitalisme, que sous l’aspect de décisions prises démocratiquement. Mais il y a un fait irréfutable, sans relance rien ne peut se faire. Weiterlesen

Luiz Inacio Lula da Silva ne va pas lâcher du lest, après que sa candidature aux élections à la présidentielle qui a été invalidée par le tribunal électoral. L’ancien président (2003-2010) qui a été condamné à une peine de plus de 12 ans pour corruption, on l’accuse d’avoir reçu un appartement avec vue sur mer, en cadeau de la part d’une compagnie immobilière, qui désirait en retirer des avantages dans l’attribution de commandes publiques. Lula a réfuté ces accusations et pense qu’il est la victime d’un complot visant à faire passer l’extrême-droite au mois d’octobre. Le dernier sondage de l’institut Datafolha le met avec 39 % des intentions de vote au premier tour en tête des sondages, soit 20 points de plus que le deuxième, le député d’extrême droite Jair Bolsonaro. Ce sera probablement Fernando Haddad, l’ancien maire de Sao Paulo, que le parti des travailleurs mettra à sa place si l’arrêté du tribunal est confirmé. Ce dernier brigue pour l’instant la vice-présidence. Mais le parti ne laissera pas tomber Lula. Il fera appel de cette décision auprès du tribunal constitutionnel. Voilà pour les faits, mais une chose est certaine, le Brésil se trouve une fois de plus dans une situation des plus précaires. Il se pourrait que l’atmosphère s’embrase et que le peuple prenne « pignon sur rue », avec les conséquences qu’on connaît. Quel sera l’attitude de l’armée ? Elle a probablement plus de sympathie pour Jair Bolsonaro, le leader de l’extrême-droite, homophobe, raciste et totalement intolérant que pour une gauche qui aspire à plus d’équité. Il y a du Pinochet dans l’air !

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