« Quelque chose ne fonctionne plus dans ce capitalisme qui profite de plus en plus à quelques-uns. Je ne veux plus que nous considérions que le sujet d’ajustement économique et de la dette prévaut sur les droits sociaux ». C’est ce qu’a déclaré Emmanuel Macron devant les délégués mardi réunis à une conférence de l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève. Il a reconnu avoir suivi une voie qui ne pouvait plus servir de référence. Avec la volonté de vouloir régler au plus vites les problèmes de la France, il a déclenché un vaste mouvement de protestations. Ce n’est pas en préconisant l’activisme, qu’il est possible de faire bouger les choses. Comment avait-il pu ne pas assez tenir compte des problèmes sociaux des citoyens ? En voulant se défaire des contraintes du capitalisme en les prenant de cours, telle avait été sa volonté, mais les sacrifices qui en résultaient devinrent de plus en plus insupportables pour ceux qui avaient déjà de la peine à boucler la fin des mois. Il était impossible dans ce cas-là de leur promettre des lendemains meilleurs. De belles paroles qui ne pouvaient pas éradiquer la situation dans laquelle ils se trouvaient. Le mouvement des Gilets jaunes lui a fait comprendre qu’il faisait fausse route. « Quand le peuple ne trouve plus sa part de progrès », il peut être « attiré par l’autoritarisme, qui dit la démocratie ne vous protège plus contre les inégalités de ce capitalisme devenu fou. Nous allons faire des murs, des frontières, sortir de ce multilatéralisme, il est mou. » C’est-ce qui se passe actuellement en Europe. Bien que le niveau de vie est relativement haut pour certains, le fossé se creuse de plus en plus entre eux et ceux qui sont de plus en plus menacés par la précarité. Ce sont les classes moyennes dont il est question aujourd’hui. Elles sont les victimes d’une soit-disant efficacité qui en fait peut avoir le même effet que le couperet de la guillotine. Le néo-capitalisme, axé seulement sur l’efficacité trompeuse du gain, sur des résultats à court terme, a oublié que le succès ne pouvait que venir des hommes et des femmes que les entreprises emploient. Pas seulement des automates, loin s’en faut. Peu à peu il est évident, que les salariés ne sont pas une masse, mais bel et bien des personnalités qui chacune dans son domaine, marque les objectifs à obtenir. Ne pas en tenir compte est du poison a constaté à Genève le président. « Je crois que la crise que nous vivons peut conduire à la guerre et à la désagrégation de nos démocraties. J’en suis intimement convaincu. Je pense que tous ceux qui croient, sagement assis, confortablement repus, que ce sont des craintes qu’on agite se trompent. Ce sont les mêmes qui se sont réveillés avec des gens qui semblaient inéligibles ou sortis de l’Europe alors qu’ils pensaient que cela n’adviendrait jamais. Je ne veux pas commettre avec vous la même erreur. » Il est regrettable qu’il s’en soit aperçu un peu tard, mais mieux cela que jamais. Le défi serait de remettre les horloges à l’heure, de donner la priorité complète à l’homme, car c’est de lui qu’il s’agit. À quoi bon générer des profits pour en faire en fin de compte une esclave. Il y a matière à réflexion !

pm

https://www.nouvelobs.com/politique/20190612.OBS14260/une-erreur-fondamentale-le-debut-de-mea-culpa-de-macron-sur-la-crise-des-gilets-jaunes.html

Juan Guaido, le président du parlement vénézuélien s’est autoproclamé Chef de l’État intermédiaire en attendant de nouvelles élections. Donald Trump, ainsi qu’un bon nombre de pays américains, dont le Canada, l’ont reconnu, entraînant derrière eux, une rupture des relations diplomatiques provoquées par le président en exercice, Nicolas Maduro. « Aujourd’hui, je reconnais officiellement le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne, Juan Guaido, comme président par intérim du Venezuela », a indiqué Trump dans un communiqué. Il a poursuivi : « Le peuple du Venezuela a courageusement parlé contre Maduro et son régime et exigé la liberté et l’Etat de droit. Je continuerai à utiliser toute la puissance économique et diplomatique des Etats-Unis pour faire pression en faveur du rétablissement de la démocratie vénézuélienne. » C’est l’apogée du conflit existant entre le gouvernement légitime et l’opposition. Le tout accompagné d’une grande manifestation à Caracas. D’après des informations pas officielles, il y aurait eu des morts et un grand nombre de blessés. Malgré ses réserves pétrolifères, la population vit en pleine précarité. Maduro a été l’artisan d’un marasme économique sans précédent, voulant promouvoir le socialisme par la force. Un système ayant fait sans temps, dans la forme qu’il entend. Il a trahi à mes yeux les idéaux de la gauche démocratique, qui ne conçoit la lutte contre le capitalisme, que sous l’aspect de décisions prises démocratiquement. Mais il y a un fait irréfutable, sans relance rien ne peut se faire. Weiterlesen