Les Américains et les Russes sont sortis hier définitivement de l’accord sur la non-prolifération des armes nucléaires de moyenne portée, le FNI, signé, le 8 décembre 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev. Il avait pour ainsi dire été à l’origine de la sortie de la Guerre froide entre l’Occident et le pacte de Varsovie. Hier un nouveau missile a été présenté par les Russes, le 9M729, la preuve que l’accord n’a pas été respecté. Tout d’abord j’ai été courroucé que Donald Trump résille ainsi un traité qui a permis de stabiliser l’Europe, puis je me suis mis à douter. Ce que j’ai vu hier à la télévision m’a choqué. J’avais l’impression comme citoyen européen d’avoir été leurré. Dès maintenant les grandes puissances d’antan pourront produire à visage découvert leurs armes, ce qui n’est pas très rassurant. Mais je préfère que cela se fasse à visage découvert qu’en catimini. Puis il y a le troisième larron en foire, qu’est la Chine, qu’aucun accord a lié jusqu’à ce jour et qui a pu développer son arsenal en toute quiétude. Il est clair que tant que ce pays n’est pas lié par un accord, ce qu’il n’est pas prêt à faire, il s’en donnera à cœur-joie. « La plus grande partie de l’arsenal chinois est composée de missiles de portée intermédiaire et nous devons nous assurer que nous avons les mêmes capacités si, par malheur, nous devions entrer en conflit avec eux un jour », a expliqué Mark Esper, le chef du Pentagone. Les USA voient en eux la plus grande menace et désirent les mettre au pas. Les Russe de leur côté ne le déclarent pas, mais il pourrait en être de même. Une chose me semble évidente, les cartes sont redistribuées. D’un côté les deux signataires de 1987 pourront remettre à jour leur arsenal nucléaire, de l’autre ils tenteront de faire entendre raison à la Chine, en braquant sur eux les missiles à porté intermédiaire. Une manière choc d’entamer le dialogue à ce sujet. Weiterlesen

Madame Merkel a donné dans la Süddeutsche Zeitung une interview au sujet des rapports qu’elle entretient avec Emmanuel Macron. Ils ne sont pas au beau fixe comme nous le savons. Mais doivent-ils vraiment l’être. Dans tous les couples il peut y avoir des divergences, mais il faut les savoir gérer. Nous avons affaire à deux systèmes politiques différents. En République fédérale la parlementarisme prend une place plus importante qu’en France, où le pouvoir du président est plus étendu. La Chancelière est obligée d’exposer sa politique au Bundestag et de faire en sorte qu’elle soit acceptée par une majorité de députés. « Je suis la chancelière d’un gouvernement de coalition et je suis beaucoup plus dépendante du Parlement que le président français, qui n’a pas du tout le droit d’entrer à l’Assemblée nationale »  Le tout accompagné d’un contrôle incessant des commissions parlementaires, qui ont aussi un droit à l’initiative. Ce n’est pas seulement au Bundeskanzleramt, à la chancellerie, que les décisions se prennent, loin de là. Il y a aussi le fait que chaque décision doit être prise en accord avec les trois partis qui forment la coalition, soit la CDU, la CSU et le SPD. Contrairement au Président, Angela Merkel doit obtenir l’assentiment de ses partenaires dans les plus petits détails. S’il s’agit de jauger, où on en est dans l’amitié franco-allemande, il faut tenir compte de ces points, mais aussi du poids que représente l’électorat. Le système électoral de la proportionnelle dégage certes des majorités, mais plus absolues comme cela avait été le cas dans le passé. Ce n’est plus un parti qui prend les rennes de pouvoir, mais une coalition faite de compromis. Weiterlesen

Comme chaque matin, lorsque je cherche le thème de mon article de la nuit, je suis tombé sur Facebook sur un pamphlet antisémite, où une fois de plus le Président de la République en était la cible. Cela m’a incité à me pencher une fois de plus sur ce qui a pu déclencher un tel mouvement de haine, qui s’il continue ainsi détruira la France. Emmanuel Macron a accordé hier un entretien à la chaîne italienne RAI Uno, où il a reconnu avoir fait des erreurs en ce qui concerne les Gilets jaunes. « Quand on va trop vite, qu’on est trop rapides ou trop caricaturaux, on fait des erreurs. Moi, j’en ai fait d’ailleurs par le passé, c’est une partie de l’explication de la crise. » Le président a ainsi esquissé un trait de caractère qui le caractérise et pour lequel il a été élu : celui d’un homme dynamique. Dans le feu de l’action il a ignoré certains faits, évoqués par le mouvement protestataire, qu’il est en train de corriger. « On ne peut pas laisser les gens qui ont besoin de travailler, de vivre, de bouger, face à une impossibilité de mobilité pour quelque raison que ce soit. Il faut les réconcilier. C’est par l’expertise scientifique, par le dialogue, la concertation et par l’innovation. » Lorsqu’on aime son pays comme il le fait, il est difficile d’admettre que le peuple soit meurtri, car cela ne correspond pas à un idéal de grandeur. Il faut beaucoup d’humilité pour admettre que l’image qu’on se fait de la France ne correspond pas à la réalité, que les carences sociales coupent l’herbes sous les pieds des plus défavorisés. Comme il est de mise dans ces cas-là, on cherche les responsables et une fois de plus ce sont les Juifs ! Une soit-disant internationale serait en train d’écraser sous ses bottes les forces laborieuses de la France. C’est absurde et lâche à la fois de s’attaquer à une communauté qui ne se compose pas de millionnaires, loin de là. Le président ne s’est pas adressé sans raisons aux Italiens, qui pratiquent de plus en plus l’exclusion contre les migrants, contre les gens de couleurs, contre les musulmans et j’en passe. Weiterlesen

Insomnie ! Il est quatre heures vingt-deux. Je n*arrive pas à dormir. Moi qui adore l’aventure ai l’impression d’être arrivé au pied d’un mur infranchissable. Comme les Anglais ayant voté le 23 juin 2016 par 51,9 % contre 48,1 pour le Brexit. Un coup de tête que beaucoup regrettent aujourd’hui. Je sais qu’il ne sert à rien de déclarer que tout est un cauchemar, qu’il n’y a qu’à abdiquer, de sombrer dans un profond fatalisme. Mais malgré tout il serait mensonger de déclarer que je me fiche de tout. Je suis profondément triste de voir, que tout part en quenouille. Mais malgré tout je veux lutter plus que jamais. L’impression de devoir mourir comme une larve, laissant derrière-moi un bordel indescriptible, de tout cela je n’en veux pas !!! Malgré les effets pervers que m’occasionnent le sevrage de la morphine que je prends depuis une année pour calmer mes douleurs, je suis bien décidé de ne pas quitter ce monde avec le sentiment de ne pas avoir tout tenté pour que les choses s’améliorent. J’ai décidé, contrairement à l’opinion de certaines personnes qui me sont proches, de prendre le taureau par les cornes, même si pour elles je ne suis qu’un Don Quichotte, un pantin qui va dans tous les sens. Je peux comprendre de telles remarques qui me blessent, mais j’irai au bout de ma route. Je fais tout cela aussi pour ma fille et en particulier pour une de mes nièces qui se bat pour de bonnes causes. Lorsque cette dernière, qui est prof dans un quartier difficile, prend fait et cause pour des enfants de migrants, qui essaie de leur donner un avenir meilleur, même si beaucoup lui disent que cela ne sert strictement à rien, je lui témoigne le plus grand respect. Si je me laissais aller, cela voudrait dire que je n’admire pas son engagement. Il est justement du devoir de ceux qui comme moi sont en fin de parcours, de donner la force aux plus jeunes de ne pas jeter l’éponge, d’agir sans se poser la question si c’est utile ou non. C’est la raison pour laquelle je vais tout faire pour retrouver ma santé. Je veux avoir la force de résister et de tenter de reprendre, comme Sisyphe et sa pierre, ma marche en direction du sommet, même si le risque est grand, qu’elle roule à nouveau dans le néant. Je me suis fixé une priorité, celle de tout faire pour encourager les gens à tenter une nouvelle aventure en ce qui concerne l’Europe. Je n’ai malheureusement plus tellement la force de descendre dans la rue, ce sera donc par ma plume que je veux être actif. Dans ce but j’ai pris contact à Berlin avec la direction du SPD pour apporter une contribution au rapprochement franco-allemand, ce que j’avais fait avec Paris il y a peu d’années. Si des citoyens qui n’ont plus rien à perde, comme les retraités par exemple, se taisent, tout ira de travers. A-t-on oublié que l’utopie peut aussi être un idéal ? Il en faut une sacré dose, pour contrecarrer ces rabats-joies qui ne prônent que la sinistrose. Je pense ici à Patrick, un correspondant sur Facebook, qui a de plus graves ennuis de santé que moi et qui n’arrête pas d’écrire des textes remarquables dénonçant le laxisme latent. Je ne sais pas si les morts peuvent se regarder dans un miroir, mais je voudrais pas avoir honte en le faisant. Et le Brexit ? Tiens, je l’ai complètement oublié. Vous pouvez vous informer en lisant le Monde. Je veux avoir maintenant une journée pleine de joie, en me disant que la vie est belle ! Amitiés !

pm

https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/06/21/ces-deux-dernieres-annees-les-britanniques-ont-redecouvert-leur-attachement-a-l-ue_5318873_3232.html

« Nous sommes bousculés, l’audace est notre seule réponse ! », C’est ce qu’a dit Emmanuel Macron à la Sorbonne. Dans la morosité où je me trouve actuellement à cause des élections allemandes, je pourrais l’embrasser pour cette phrase. Je vis dans un pays qui est secoué comme jamais depuis la seconde guerre mondiale par une tourmente nationaliste, chauvine, en fin de compte fascisante. Et au-dessus de tout cela, malgré une cuisante défaite, la chancelière qui fait comme si cela avait été un petit incident. Ce que nous vivons en ce moment est l’effondrement d’une image de l’Allemagne qui n’existe plus depuis dimanche sous cette forme. Celui d’un pays généreux qui a eu l’audace de se remettre en question, d’une nation éprise de démocratie. Le discours courageux et passionné du président vient à point nommé. C’est maintenant, lorsqu’on se retrouve au bas de l’échelle, qu’il s’agit de la gravir. Ses propositions pour l’Europe de demain, je les approuve, car elles nous permettent à tous de nous échapper de nos contraintes nationales, qui sont étouffantes comme nous pouvons le constater outre-Rhin. Weiterlesen

C’est dans ma maison que je devrais me sentir le mieux, protégé contre les intempéries et les intrus, mais je le suis pas. Chaque citoyen européen a du mal à s’identifier avec l’UE, qu’il considère comme étant une entité montée de toute pièce. C’est à cela qu’il faut remédier, comme nous l’a fait remarquer Emmanuel Macron lors d’un discours tenu à Athènes. Mais pour qu’il y ait identité, il faudrait que Bruxelles se préoccupe vraiment des besoins des hommes et des femmes ainsi que de leurs enfants. Cela n’est pas le cas, tout au moins jusqu’à présent. Tant que l’Europe sociale ne sera pas vraiment mise sur les rails, il ne faut pas à s’attendre à de l’engouement. Le Président aimerait doter l’UE des moyens nécessaires pour vraiment prendre les problèmes qui nous préoccupent à bras-le-corps. Il propose de mettre en place un gouvernement européen, ayant son propre budget et devant rendre compte au parlement, dont les prérogatives seraient renforcées en conséquence. Ce serait une instance qui travaillerait main dans la main avec les gouvernements nationaux et qui aurait le devoir de coordonner les différentes politiques. Un tel projet donnerait à l’UE l’autonomie dont elle a besoin et la rendrait moins dépendante des décisions nationales. Ce qui est urgent lorsqu’on observe la montée du populisme. Mais il est évident que pour réussir ce pari audacieux, il faudra que les partis modérés luttent d’une manière plus efficace contre les méfaits de ceux qui veulent nous imposer l’arbitraire. Cela reviendrait à dire de mettre en marche une prise de conscience citoyenne du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est. Je prends cette occasion pour réitéré mes vœux en ce qui concerne nos relations avec la Russie. Je pense que toute évolution de l’Europe ne pourra pas se faire dans le climat que nous connaissons actuellement. Weiterlesen

Hier a eu lieu un remaniement gouvernemental. Le nouveau ministre des affaires étrangères est Jean-Marc Ayrault, l’ancien premier-ministre. Il est de formation germaniste et parle parfaitement la langue de Goethe. Il s’est toujours intéressé aux relations franco-allemandes et les considère comme étant la pierre d’achoppement de l’Union Européenne. Avec sa nomination il serait souhaitable que des solutions soient trouvées pour sortir de la crise dans laquelle est plongée l’UE. Partout des euro-septiques qui menacent de faire bande à part, des populistes qui montrent leurs biceps, des détracteurs qui prônent le nationalisme. Avec Jean-Marc Ayrault nous avons affaire à un homme qui soutient de toutes ses forces le grand projet continental. Il ne fait aucun doute qu’il se lancera dans la mêlée, non seulement pour sauver ce qu’il y encore à sauver, mais pour faire évoluer l’Europe toute entière dans un esprit de solidarité. Il est personnellement un réaliste, mais pas seulement un pragmatique sans cœur. Il a des idées qu’il voudrait voir réalisées. C’est avant tout dans le couple franco-allemand, qu’il voit une chance de reprendre du poil de la bête. Ses relations étroites avec bon nombre de responsables germaniques peuvent être la clef de nombreuses solutions concernant l’UE dans son ensemble. Il est à prévoir qu’il mettra toute sa force afin de resserrer encore plus l’amitié existante. Cela permettrait aux partenaires de prendre des initiatives indispensables afin de faire bouger les choses. Il est un chaud partisan d’un système plus démocratique. Il a toujours condamné l’autocratie de Bruxelles et prôné plus de droits pour le parlement européen. L’arbitraire de la commission et des autres institutions est pour lui un frein, qui déboute bien des citoyens. Un grand nombre d’entre-eux rejettent le grand projet européen, parce en ce qui concerne le Brexit. Weiterlesen