Le passé a rattrapé Sylvie Goulard, dont la candidature à la commission européenne a été rejetée par les Eurodéputés. Le MoDem, dont elle est membre, avait été cartonné, comme Madame Le Pen au demeurant, pour une affaire de postes fictifs. Il s’agissait alors des rémunérations des assistants parlementaires. Au lieu de travailler exclusivement pour les institutions européennes, ils empochaient de l’argent pour des taches strictement partisanes. Une manière de financer son MoDem. Cela eut comme conséquence le départ de François Bayrou et des ses amis, dont Sylvie Goulard, du gouvernement. Il est évidement qu’avec un tel boulet au pied, sa candidature était menacée dès le début. « Je prends acte de la décision du Parlement européen, dans le respect de la démocratie. Je remercie le président de la République [français] et [la présidente de la Commission européenne] Ursula von der Leyen pour leur confiance et tous les députés qui ont voté pour moi ». Parfois je ne comprends pas le bon sens politique. Il est évident que le Président ait voulu faire un geste envers ses alliés du centre, mais il aurait dû savoir qu’il n’était plus possible d’imposer des candidats à coups de massue. Il a commis l’erreur de croire que les députés « étaient malléables ». Qu’ils ne se mettraient pas en travers d’une décision venant d’un des chantres de l’UE. Il s’est trompé. Au cours d’une conférence de presse donnée à Lyon, il a essayé de se disculper : « Je me suis battu pour un portefeuille, j’ai soumis trois noms. On m’a dit : “Votre nom est formidable, on le prend” et puis on me dit finalement : “On n’en veut plus” ». Weiterlesen
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Poutine a-t-il signé pacte avec le diable ?
21 millions de Russes sont morts pendant la seconde guerre mondiale. Ce sont les nazis qui ont été à l’origine de ce massacre. D’une part sur les champs de bataille, de l’autre il faut compter les victimes des mesures d’épuration, d’exécutions sommaires. L’Union soviétique a subi comme aucun autre pays le totalitarisme. S’ajoute à tout cela les meurtres de Joseph Staline. Il est question de 15 à 20 millions de morts. Un génocide tout aussi atroce que celui d’Adolf Hitler. En soutenant l’extrême-droite européenne, Vladimir Poutine a-t-il signé un pacte avec le diable ? J’ai bien du mal à comprendre qu’il soutienne des politiciens qui prennent le fascisme en référence, qui veulent faire revivre les relents du passé comme un Matteo Salvini, qui est accusé d’avoir perçu pour la Ligue des fonds russes. Il est question de 60 millions. Il a démenti. «Je n‘ai jamais reçu le moindre rouble ni le moindre litre de vodka de Russie ». Que ce soient le Mouvement National en France, l’AfD en Allemagne, le FPÖ en Autriche ou le Fidesz en Hongrie, ces partis comptent « faire du beurre » en prétendant être du côté de Poutine en ce qui concerne sa lutte contre les démocraties européennes, qui pour lutter contre sa politique hégémonique, ont sanctionné la Russie économiquement. Que ce soit l’annexion de la Crimée ou le soutien aux provinces dissidentes de l’Ukraine, l’Occident n’est pas prêt à céder. L’extrême-droite, quant à elle, condamne cette politique. « Une nouvelle Europe doit être proche de la Russie, comme avant parce que nous voulons disposer de notre souveraineté. Nous voulons décider réellement de notre futur. […] , ne pas dépendre des décisions des illuminés de Bruxelles, des États-Unis. Nous voulons décider. » Weiterlesen
La fin du débarquement
Ce qui s’était passé après le débarquement en Normandie pendant 75 ans, une entente atlantique, se traduit aujourd’hui que par des dissensions. L’amitié entre l’Europe occidentale et les USA n’est plus que l’ombre d’elle-même. Les dirigeants pourront répéter constamment que cela n’est pas le cas, la vérité est une autre. Donald Trump ,par son hostilité ouverte contre l’UE, a cassé pas mal de porcelaine. Ce qui reste est un amas de débris qu’il serait vain de vouloir recoller. Je ne peux pas m’imaginer que la rencontre entre lui et Emmanuel Macron, qui aura lieu dans quelques heures, puisse apporter grand-chose. Il est évident, même si un jour Donald Trump devait disparaître dans les oubliettes, les rapports ne seront plus jamais les mêmes, ceux d’un vassal qui doit une éternelle reconnaissance au grand frère qui l’a sauvé en quelque sorte. Il n’y aurait rien à redire, si l’UE était dans ce contexte en position de force. C’est de loin pas le cas, la raison pour laquelle le président des États-Unis lui assène un coup de bâton après l’autre. Tout d’abord en brandissant la menace de taxes douanières, puis son soutien immodéré à tous les casseurs de l’Europe, comme un Boris Johnson ou un Nigel Farage en Grande Bretagne, les durs des durs du Brexit. Sans oublier ses sympathies pour Madame Le Pen, Monsieur Salvini et autres. Dans ce cas bien précis il peut tendre la main à Vladimir Poutine. Trump n’a aucun complexe, comme ce qui est aussi le cas du maître du Kremlin, de s’immiscer dans les affaires internes d’autres pays, de démontrer quel mépris il porte à la démocratie. Non, nous ne devons pas jouer son jeu, avoir une attitude identique à celle d’un mouton menacé pas un loup. Nous devons lui faire face, même si cela devait être douloureux. Weiterlesen
Mal au ventre !
Je me suis réveillé en ayant mal au ventre. Lorsque j’ai lu les premières nouvelles de la nuit, les douleurs se sont accentuées. Les sondages me donnent de quoi réfléchir, car le RN se trouve en tête des sondages. C’est un fait réel qu’il ne s’agit pas de sous-estimer. Je pense que la grogne contre Emmanuel Macron joue le premier violon. Bien que ce soit un vote protestataire, il pourrait avoir de graves conséquences pour la France et l’Europe. Il est déconcertant que l’extrême-droite peut faire n’importe quoi, comme se vendre à Vladimir Poutine, et que cela ne changera l’opinion des électeurs. Ce qui se passe-là, que ce soit en Autriche, en Italie ou en France, est politiquement une atteinte à l’intégrité nationale. Et ceci venant des populistes qui brandissent la bannière patriotique. Les électeurs n’ont vraiment pas saisis ce qui se passe sous leurs yeux. Les votes aux Pays-Bas et au Royaume-uni aujourd’hui iront dans le même sens. Nous vivons une époque, où les citoyens n’ont plus de repaires et scient la branche su laquelle ils sont assis. Et moi ? J’assiste impuissant à ce spectacle désolant, n’ayant qu’une seule possibilité d’écrire un papier. Mais je sais bien qu’il n’aura que peu de portée. Que faire ? J’ai parfois envie de plonger ma tête dans le sable, me dire que tout cela ne me concerne pas, mais je sais que cela serait un mensonge. C’est le meilleur moyen d’être rattrapé au contour. Je dois vous avouer que je plus qu’inquiet, que je devrais cacher mes craintes, ne pas sombrer dans le défaitisme. Cela me demande beaucoup d’énergie. Je sais aussi qu’il est inutile parfois de se poser la question quelles erreurs ont été faites. En politique comme ailleurs, il faut jeter ses regards en avant. C’est bien joli, mais que faire si on traîne derrière soit des boulets de plomb ? J’aimerais bien m’en délester, mais je remarque bien que c’est impossible. Le spectre du passé me rattrape toujours à nouveau. Je ne peux pas ignorer ce qu’une Europe dirigée par des anti-démocrates peut représenter. Weiterlesen
Poutine s’en va en guerre…
Poutine est-il un fasciste ? Vous êtes-vous posés la question ? Je ne le prétendrais pas, mais c’est un redoutable joueur d’échec. Depuis l’annexion de la Crimée et son soutien aux séparatistes du Donbass, ainsi que les sanctions de l’UE qui s’en suivirent, il est de son intérêt de tout faire pour nous incommoder. C’est de bonne guerre. Il sait parfaitement que notre talon d’Achille est la montée de l’extrême-droite. Son but est de déstabiliser nos démocraties. Il lui suffit de rencontrer Matteo Salvini ou Marine Le Pen, pour que nous nous sentions mal à l’aise. Il a fait en sorte qu’une banque russe accorde des crédits avantageux aux chantres du totalitarisme. Cela permet à Vladimir Poutine, sans se mouiller trop, de maintenir à petite flamme notre malaise. Le but déclaré est que l’UE revienne à la case de départ et qu’elle ne sanctionne plus la Russie. Le dommage qui a été causé à l’économie est considérable. Le cours du rouble a plongé, les relations commerciales se sont fortement atténuées. Mais de part et d’autre on essaie de contourner l’embargo. Hier Daimler-Benz a inauguré en présence du président et de Peter Altmaier, le ministre de l’économie allemand, une fabrique non loin de Moscou, où des voitures hautes-gammes devront être fabriquées, 25 000 par ans. Mille place de travail ont été ainsi crées. D’ici peu Opel essaiera aussi de conquérir le marché russe. Cela a été rendu possible car l’industrie automobile n’est pas concernée par le boycott. Nous serons bien obligés de revoir notre copie en ce qui concerne Vladimir Poutine. Weiterlesen
Réinventer l’Europe
Non, il ne s’agit pas de bricoler. Tant que l’UE est l’Europe des lobbys il ne peut pas y avoir d’amour de la part des citoyens. Il serait enfin temps de mettre l’Europe sociale sur les rails, faire fi aux intérêts des groupes économiques en prenant tout d’abord en compte la détresse des plus démunis. Sinon nous courrons à la débâcle aux Européennes. L’alliance des archi-droites pourrait faire très mal. Elle imposerait le populisme comme solution miracle et ferait ensuite tout pour faire sombrer le continent dans « la préhistoire ». Ce serait ouvrir la porte sur une Europe des guerres, de la haine. Il ne peut pas faire de doute que c’est là que nous aboutirons si un coup de barre à gauche n’est pas donné. Mais cette dernière vacille, n’arrive plus à prendre pied. Toutes les sonnettes d’alarme devraient sonner, mais j’ai l’impression que c’est avant tout l’indifférence qui paralyse la politique. Dans un tel contexte, le déclin d’Emmanuel Macron serait un désastre, comme l’a précisé Martin Schulz, l’ancien président du parlement européen, candidat malheureux à la chancellerie en Allemagne. Macron le sait parfaitement, c’est la raison pour laquelle il tente de redresser la barre. Il veut donner à l’UE les moyens de s’affirmer dans les domaines qui secouent actuellement l’Union. Que ce soient les problèmes dus à l’immigration sauvage ou les répercussions dues au Brexit. Mais il ne parle pas, tout au moins pour l’instant, du défi social. Je pense que ce n’est que dans ce domaine qu’il sera possible de gagner des points. Le reste n’est pour la plupart des citoyens européens qu’une question plus ou moins d’intendance. Les politiciens au cour des décennies ont négligé cet aspect, avant tout parce qu’il pourrait être astreignant pour le développement économique. Ils ont oublié que « le profit » devait être partagé entre tous les citoyens, ne pas seulement profiter qu’à des trusts. Weiterlesen
Macron à l’offensive
Comme chaque matin, lorsque je cherche le thème de mon article de la nuit, je suis tombé sur Facebook sur un pamphlet antisémite, où une fois de plus le Président de la République en était la cible. Cela m’a incité à me pencher une fois de plus sur ce qui a pu déclencher un tel mouvement de haine, qui s’il continue ainsi détruira la France. Emmanuel Macron a accordé hier un entretien à la chaîne italienne RAI Uno, où il a reconnu avoir fait des erreurs en ce qui concerne les Gilets jaunes. « Quand on va trop vite, qu’on est trop rapides ou trop caricaturaux, on fait des erreurs. Moi, j’en ai fait d’ailleurs par le passé, c’est une partie de l’explication de la crise. » Le président a ainsi esquissé un trait de caractère qui le caractérise et pour lequel il a été élu : celui d’un homme dynamique. Dans le feu de l’action il a ignoré certains faits, évoqués par le mouvement protestataire, qu’il est en train de corriger. « On ne peut pas laisser les gens qui ont besoin de travailler, de vivre, de bouger, face à une impossibilité de mobilité pour quelque raison que ce soit. Il faut les réconcilier. C’est par l’expertise scientifique, par le dialogue, la concertation et par l’innovation. » Lorsqu’on aime son pays comme il le fait, il est difficile d’admettre que le peuple soit meurtri, car cela ne correspond pas à un idéal de grandeur. Il faut beaucoup d’humilité pour admettre que l’image qu’on se fait de la France ne correspond pas à la réalité, que les carences sociales coupent l’herbes sous les pieds des plus défavorisés. Comme il est de mise dans ces cas-là, on cherche les responsables et une fois de plus ce sont les Juifs ! Une soit-disant internationale serait en train d’écraser sous ses bottes les forces laborieuses de la France. C’est absurde et lâche à la fois de s’attaquer à une communauté qui ne se compose pas de millionnaires, loin de là. Le président ne s’est pas adressé sans raisons aux Italiens, qui pratiquent de plus en plus l’exclusion contre les migrants, contre les gens de couleurs, contre les musulmans et j’en passe. Weiterlesen
Qu’en est-il du nationalisme ?
La signature du nouveau traité d’amitié franco-allemand a donné lieu ces jours derniers à des diatribes de style nationaliste, ceci de la part de Marine Le Pen et des adhérents du Rassemblement national, ainsi que de protagonistes se réclamant de la droite archi-conservatrice pour lesquels Philippe Pétain est encore une référence. Le chef de Vichy qui n’a pas hésité d’entraîner une grande partie de la population dans la collaboration. N’oublions pas que peu de temps avant le débarquement en 1944, 80 % des Français vénéraient ce maréchal-félon ! Celui qui avait cautionné la déportation et le meurtre de nombreux juifs et d’opposants à son régime. Je pense que ce cercle de personnes a perdu une occasion de se taire. Revenons-en au nationalisme. Comment le définir aujourd’hui ? Aurait-il encore les relents de « la ligne bleue des Vosges », que Maurice Barrès a évoqué avant la première guerre mondiale, lorsque l’Alsace et la Lorraine dépendaient encore du Reich, après la cuisante défaite de la guerre de 1870-1871. À l’époque un traité de Versailles avait mis à genoux la France. C’est à cette occasion que la création de l’unité allemande avait été paraphée, chez l’ennemi héréditaire. La suite nous la connaissons. Il s’est avéré que le nationalisme sous toutes ses formes a été néfaste, car il ne proférait que de la haine. Une manière de dénaturer le patriotisme, qui d’après certains, ne peut que survivre en prodiguant les antagonismes, mêmes si ces derniers ne sont issus que de l’imagination de certains dirigeants, employant cette méthode perverse afin de se maintenir à flot. C’est justement à ce que cherchent à faire les émules du néofascisme en Europe. Leur seul but est de détruire, non de construire. Une attitude intellectuelle que je condamne au plus haut point, car elle témoigne pour moi de l’obscurantisme. Weiterlesen