Le passé a rattrapé Sylvie Goulard, dont la candidature à la commission européenne a été rejetée par les Eurodéputés. Le MoDem, dont elle est membre, avait été cartonné, comme Madame Le Pen au demeurant, pour une affaire de postes fictifs. Il s’agissait alors des rémunérations des assistants parlementaires. Au lieu de travailler exclusivement pour les institutions européennes, ils empochaient de l’argent pour des taches strictement partisanes. Une manière de financer son MoDem. Cela eut comme conséquence le départ de François Bayrou et des ses amis, dont Sylvie Goulard, du gouvernement. Il est évidement qu’avec un tel boulet au pied, sa candidature était menacée dès le début. « Je prends acte de la décision du Parlement européen, dans le respect de la démocratie. Je remercie le président de la République [français] et [la présidente de la Commission européenne] Ursula von der Leyen pour leur confiance et tous les députés qui ont voté pour moi ». Parfois je ne comprends pas le bon sens politique. Il est évident que le Président ait voulu faire un geste envers ses alliés du centre, mais il aurait dû savoir qu’il n’était plus possible d’imposer des candidats à coups de massue. Il a commis l’erreur de croire que les députés « étaient malléables ». Qu’ils ne se mettraient pas en travers d’une décision venant d’un des chantres de l’UE. Il s’est trompé. Au cours d’une conférence de presse donnée à Lyon, il a essayé de se disculper : « Je me suis battu pour un portefeuille, j’ai soumis trois noms. On m’a dit : “Votre nom est formidable, on le prend” et puis on me dit finalement : “On n’en veut plus” ». Weiterlesen

Ursula von der Leyen a passé de justesse le cap majoritaire au parlement lui permettant de prendre la tête de la Commission Européenne. Les députés ont donné l’impression de ne plus être des figurants, mais des personnes bien décidées à rendre la vie difficile aux dirigeants, que ce soient les chefs d’États et de gouvernement ou les ténors de l’administration bruxelloise. Il est évident que nombre de parlementaires se sont sentis bafoués par l’autoritarisme de certains leaders qui ont passé outre la volonté des électeurs quant à la désignation des postes à pourvoir à l’exécutif européen. Comme je l’ai déjà exprimé, je pense qu’ils n’ont pas rendu service à la cause européenne. Ce sera à Ursula von der Leyen de recoller la porcelaine cassée. Elle sera obligée de prendre bien plus compte du parlement. À côté des problèmes qui l’attendent au sujet du climat et de l’immigration, elle devrait mettre sur les rails une réforme des institutions. Il faut que l’UE se démocratise bien plus. Les députés auront leur part de responsabilité. À eux, indépendamment de leurs gouvernements respectifs, d’apporter de nouvelles impulsions à ce sujet, de permettre à l’UE de se démocratiser bien plus que c’est le cas actuellement. J’attends plus de transparence, mais aussi plus de proximité par rapports à nous les citoyens. Il serait enfin indispensable de donner la priorité à une Europe citoyenne, pour qui le social devrait avoir l’entière priorité. Ursula von der Leyen a évoqué dans son discours hier, une assurance-chômage commune, plus de concordance en ce qui concerne les lois du travail. Cela demande aussi une politique fiscale basée sur les mêmes fondements. Un travail titanesque. Weiterlesen

En début de soirée aura lieu l’élection au Parlement Européen, d’Ursula von der Lehen, au porte de cheffe de la Commission. Dans l’état actuel des choses, il est loin d’être certain qu’elle puisse compter sur une majorité. C’est moins sa personnalité qui est mise en cause, que la méthode employée pour sa désignation. Elle est hautement anti-démocratique car aucun des candidats qui se sont présentés officiellement à ce poste ont été nommés par les chef d’États et de gouvernements. Normalement, si on croit encore au système démocratique, Manfred Weber, qui avec les conservateurs, a remporté la victoire aux Européennes, aurait dû avoir une chance. Il a été écarté avec l’argument qu’il n’avait pas le calibre pour assumer un tel poste. Je condamne, comme les députés socialistes allemands, cette manière de procéder et serait dans un premier temps enclin à dire non à l’élection de Madame von der Leyen. Ce serait conséquent et juste. Une contribution pour plus de démocratie au sein de l’UE. Mais malgré toutes les bonnes raisons de lui refuser le soutien, je me sens mal à l’aise, car il se pourrait bien qu’elle passe avec l’apport des voix des anti-européens et des fascisants au sein de l’hémicycle, ce qui serait à mes yeux un séisme, qui ne conviendrait pas à la bonne marche des affaires de l’UE. Ce serait une une entrave de taille à l’idée que je me fais de l’UE. Je suis sûr que les députés de gauche se font également un soucis d’encre à ce sujet. Que faut-il faire ? Vaut-il mieux avaler une pilule amère en élisant cette candidate et sauver les bases d’une Europe tolérante, issue de l’humanisme ou vouloir prendre en compte l’apport de l’extrême-droite ? Weiterlesen

Comment se fait-il qu’un homme comme moi, ayant fait partie d’une commission devant régler la question des droits d’auteurs dans le contexte de sa chaîne, soit opposé à la directive concernant la propriété intellectuelle sur internet, qui a été adoptée hier au Parlement européen ? Je suis évidemment en tant qu’auteur de l’avis que tout travail effectué pour le grand public doit être rémunéré. Nous ne pouvons pas faire venir le plombier sans le payer, ce qui est clair pour tout le monde. Il doit aussi en être ainsi pour les « créatifs » qu’il soit dit. Mais c’est la manière de prélever les fonds et le choix des bénéficiaires qui me fait mal au ventre. Je trouve l’emploi de filtres automatiques qui feraient une sélection des contributions plus que douteux. Il est possible de les programmer à sa guise, ce qui pourrait être un frein considérable à la liberté d’expression. Sur Facebook il y a un tel système pour écarter tous messages discriminatoires. Il se base sur certaines expressions mais ne peut pas tenir compte dans quel contexte elles ont été écrites. Deux de mes textes satiriques ont été ainsi écartés. Il s’agissait d’une attaque acerbe contre les agissements des néonazis. J’ai employé les phrases qu’ils emploient pour marquer leur haine. Ceci dans les deux premières strophes d’un poème. Dans la troisième je les attaque de front. Comment voulez-vous que les algorithmes puissent reconnaître ces nuances ? Cette sélection automatique est de la censure, car elle ne peut pas faire la différence. Je crains qu’il en soit de même pour la directive des droits d’auteurs. L’autre pierre d’achoppement est le choix des destinataires des droits récoltés. D’après ce que j’ai bien compris, ce seraient avant tout les éditeurs et les producteurs. J’émets des doutes que l’argent revienne aux ayant-droits, les auteurs ou les interprètes en ce qui concerne la musique ou le cinéma dans son ensemble. Dans le cadre de l’UER, l’organisation européenne des chaînes de télévision et de radio, la question des droits d’auteurs préoccupe les spécialistes depuis des décennies. Weiterlesen

Angela Merkel a parlé hier devant les députés à Strasbourg et a dit qu’elle était partisane d’une armée européenne. Elle a ainsi rejoint Emmanuel Macron dans ce domaine, mais sans donner aucun détail, comme c’est son habitude. Elle a seulement dit, qu’il n’était pas question de faire concurrence à l’Otan. Je me demande bien comme cela peut fonctionner ! C’étaient plutôt des paroles pour amadouer le président français qui déplore avec raison le manque d’ardeur de la Chancelière quant à l’avenir de l’UE. Elle ne partage pas son avis sur la fiscalisation des géants du numérique. Il est pourtant prouvé, que ces grandes compagnies américaines nous mènent par le nez. Elle craint que des représailles allant dans ce sens, puisse déclencher de plus hautes taxes à l’importation des voitures allemandes aux USA. Une fois de plus c’est Donald Trump qui donne le ton, ce qui me dérange au plus haut point. Dans l’état, où nous sommes il faudrait foncer en avant, prendre des initiatives courageuses, mais nous assistons au contraire à une valse-hésitation, qui finalement n’est qu’un frein à toute envolée. J’aurais souhaité que Madame Merkel ait le même élan, que lorsqu’elle décida que l’Allemagne quitte le nucléaire ou lorsqu’elle fit passer l’éthique avant le pragmatisme en ce qui concerne le flux migratoire. Comme c’est son dernier mandat, elle n’a finalement plus rien à perdre. Il en va de son héritage, de sa position dans l’histoire. Mais sa nature s’oppose à toutes mesures pouvant faire ombrage. Ce qu’elle a vécu avec l’accueil des migrants, elle ne veut plus le supporter. Weiterlesen

Les eurodéputés devront voter aujourd’hui à Strasbourg le déclenchement de l’article 7 du traité de l’UE ayant pour but de contrecarrer les tendances totalitaristes de Viktor Orban en Hongrie. Cet autocrate, à tendance néofasciste, refuse l’accueil des migrants et ceci avec une violence verbale et physique sans nom, il mène une politique répressive contre la presse et ignore la liberté d’expression comme elle est stipulée dans les traités européens, de même pour la justice, qu’il a mis sous tutelle, sans parler de l’antisémitisme qui trouve son apogée dans les attaques menées contre la fondation de George Soros. Il a fait de la Hongrie un pays-félon. Le débat hier dans l’hémicycle a été d’une rare violence. Orban, qui a fait le voyage pour défendre son point de vue, a accusé les députés « de condamner un pays et un peuple. » L’Union Européenne ne peut pas rester indifférente lorsqu’un État-membre viole le droit des citoyens, comme c’est la cas en Hongrie. Il ne peut pas être question de chantage comme le proclame le premier-ministre, mais seulement de justice et d’équité. Une même procédure avait été engagée contre la Pologne par la Commission Européenne en fin de l’année 2017 pour des raisons identiques. Le PPE, le Parti Populaire Européen, dont le gouvernement hongrois fait partie, a des grandes réticences à soutenir Viktor Orban. Même son leader, Manfred Weber, qui voudrait prendre la relève de Jean-Claude Juncker à la tête de la commission, a mis de l’eau dans son vin en ce qui concerne son ami de Budapest, qu’il a toujours soutenu. Même le chancelier autrichien, Sebastian Kurtz, qui dirige une coalition avec l’extrême-droite, a appelé le parlement à voter pour l’article 7. Weiterlesen

Il est vraiment temps de redonner à l’Europe du punch, afin de sortir de la déprime! Je maudis les mauvais prophètes qui nous font broyer du noir. Je veux retrouver enfin la joie de vivre, avoir un esprit de conquête, non pas me confiner dans la léthargie. Je ressens ce matin la volonté de sauter par dessus les obstacles qu’on veut bien nous placer sur notre chemin. Avant toutes ! Il va sans dire que j’apprécie la force d’Emmanuel Macron lorsque il parle de l’UE. Dans son discours devant les parlementaires européens, hier à Strasbourg, il les a incités à avoir du courage, à ne pas pinailler dans des détails, avant d’avoir élaboré une conception générale. Il ne mâche pas ses mots, lorsque il évoque le but central de l’Union, celui de plaider pour la paix. Elle vaut son pesant d’or et il ne faut pas l’ignorer, lorsqu’on parle de l’avenir. Si je l’ai bien compris, il faut que l’homme ait un projet qu’il peut mener à bien dans un esprit de solidarité. Entreprendre quelque chose de neuf avec ses collègues d’ailleurs. Ceci est valable pour tout ce que l’homme tient à réaliser. Le Président de la République nous esquisse ce qui nous attend. Un chantier considérable, où l’être humain doit se retrouver au centre des préoccupations. Il est certain que l’esprit d’entreprise ne peut pas se réaliser sans une Europe sociale. Les citoyens doivent enfin avoir le sentiment, qu’il est question d’eux, non pas des lobbys qui harcèlent la Commission Européenne à Bruxelles. Tant que les priorités sont mal placées, il ne peut pas avoir d’engouement pour l’UE. Cela implique aussi le besoin de faire évoluer les choses par ses propres moyens. Weiterlesen