La nouvelle commission dirigée par Ursula von der Leyen a obtenu 461 contre 157 voix au parlement. Il y a eu 89 abstentions. Un bon résultat, malgré les doutes qu’ont un bon nombre de députés contre la nouvelle présidente. L’UE ferait bien de se réinventer dans bien des domaines, comme celui de l’environnement, de la sauvegarde du climat. Il est question de mettre le paquet, mais ou prendre l’argent ? Il est clair que le programme devra être des plus ambitieux. C’est vraiment que dans le contexte continental qu’il sera possible d’être efficace. Ce n’est pas en morcelant les actions de pays en pays qu’il sera possible de faire quelque chose de fiable. Frans Timmermans, comme commissaire chargé du climat, devra trouver le clivage entre les urgences dues à la détérioration galopante de la situation et l’aspect économique et social qu’engendre le réchauffement climatique et les émissions de CO2 qui sont en augmentation effrayante en 2019, sans évoquer la pollution de l’air. Le social-démocrate devra trancher, comme cela avait été le cas de Christophe Colomb et son œuf. Comme social-démocrate, il devra tenir compte des besoins des citoyens européens et faire une équation qui dans le contexte actuel semble être impossible à réaliser : épargner le nature en ne réduisant pas le niveau de vie des citoyens. Il est évidant que s’il ne sort pas un lapin du chapeau-clac, la Commission sera dans l’embarras. Quels seraient les éléments de réussite ? Il serait indispensable de faire une révolution au niveau de la mobilité, de faire en sorte que les gens se déplacent sans provoquer des nuisances. Weiterlesen
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Entre amis…
Les gouvernements allemands et français se retrouveront en milieu de la journée à Toulouse afin de tenir leur conseil des ministres. Aujourd’hui il sera évidemment question de l’intervention turque à la frontière avec la Syrie, de l’attitude prise pas le président Erdogan en ce qui concerne les Kurdes, du boycott des exportations d’armes direction d’Ankara, de sanctions éventuelles. Le Brexit et la situation économique de l’UE seront évoqués ainsi que la question cruciale du climat. Pour le dîner Ursula von der Leyen les rejoindra. Une occasion de retrouver un peu d’équilibre après la tempête occasionnée après le veto de nommer Sylvie Goulard à la Commission européenne. Il y a évidemment de la grogne, les députés français du Renew Europe, le groupe parlementaire des centristes et de tous ceux qui leur sont proches, accusent publiquement Manfred Weber, le président malchanceux des conservateurs, qui avait été écarté lors du choix du nouveau président de la Commission, d’avoir donné son grain de sel. Emmanuel Macron a certes subit un grave revers. Il devra démontrer qu’il se trouve au-dessus des querelles partisanes et que l’Europe à la priorité absolue. Il sera essentiel pour l’avenir de l’UE que le couple franco-allemand soit le plus solidement ancré dans la direction de l’Europe, qu’il parle d’une seule voix, même s’il devait y avoir parfois des désaccords. Une règle absolue est d’en parler. Une étape décisive se dessine, celle d’une UE sans la fière Albion. La seule réponse possible est de resserrer les liens, avant tout en promulguant des directives pouvant donner à l’Union un outil législatif plus efficace. Il s’agirait de mettre en parallèle des lois, comme celles du travail, de la santé, et pour couronner le tout, mettre la fiscalité à égalité. Cela devrait être possible dans la situation actuelle, car les membres ont tout intérêt de démontrer qu’ils veulent faire de l’UE une puissance politique et économique dans le monde, qui ne devrait plus jouer à l’avenir le rôle de figurants. Weiterlesen
Sylvie Goulard à la trappe !
Le passé a rattrapé Sylvie Goulard, dont la candidature à la commission européenne a été rejetée par les Eurodéputés. Le MoDem, dont elle est membre, avait été cartonné, comme Madame Le Pen au demeurant, pour une affaire de postes fictifs. Il s’agissait alors des rémunérations des assistants parlementaires. Au lieu de travailler exclusivement pour les institutions européennes, ils empochaient de l’argent pour des taches strictement partisanes. Une manière de financer son MoDem. Cela eut comme conséquence le départ de François Bayrou et des ses amis, dont Sylvie Goulard, du gouvernement. Il est évidement qu’avec un tel boulet au pied, sa candidature était menacée dès le début. « Je prends acte de la décision du Parlement européen, dans le respect de la démocratie. Je remercie le président de la République [français] et [la présidente de la Commission européenne] Ursula von der Leyen pour leur confiance et tous les députés qui ont voté pour moi ». Parfois je ne comprends pas le bon sens politique. Il est évident que le Président ait voulu faire un geste envers ses alliés du centre, mais il aurait dû savoir qu’il n’était plus possible d’imposer des candidats à coups de massue. Il a commis l’erreur de croire que les députés « étaient malléables ». Qu’ils ne se mettraient pas en travers d’une décision venant d’un des chantres de l’UE. Il s’est trompé. Au cours d’une conférence de presse donnée à Lyon, il a essayé de se disculper : « Je me suis battu pour un portefeuille, j’ai soumis trois noms. On m’a dit : “Votre nom est formidable, on le prend” et puis on me dit finalement : “On n’en veut plus” ». Weiterlesen
Enfin un parlement !
Ursula von der Leyen a passé de justesse le cap majoritaire au parlement lui permettant de prendre la tête de la Commission Européenne. Les députés ont donné l’impression de ne plus être des figurants, mais des personnes bien décidées à rendre la vie difficile aux dirigeants, que ce soient les chefs d’États et de gouvernement ou les ténors de l’administration bruxelloise. Il est évident que nombre de parlementaires se sont sentis bafoués par l’autoritarisme de certains leaders qui ont passé outre la volonté des électeurs quant à la désignation des postes à pourvoir à l’exécutif européen. Comme je l’ai déjà exprimé, je pense qu’ils n’ont pas rendu service à la cause européenne. Ce sera à Ursula von der Leyen de recoller la porcelaine cassée. Elle sera obligée de prendre bien plus compte du parlement. À côté des problèmes qui l’attendent au sujet du climat et de l’immigration, elle devrait mettre sur les rails une réforme des institutions. Il faut que l’UE se démocratise bien plus. Les députés auront leur part de responsabilité. À eux, indépendamment de leurs gouvernements respectifs, d’apporter de nouvelles impulsions à ce sujet, de permettre à l’UE de se démocratiser bien plus que c’est le cas actuellement. J’attends plus de transparence, mais aussi plus de proximité par rapports à nous les citoyens. Il serait enfin indispensable de donner la priorité à une Europe citoyenne, pour qui le social devrait avoir l’entière priorité. Ursula von der Leyen a évoqué dans son discours hier, une assurance-chômage commune, plus de concordance en ce qui concerne les lois du travail. Cela demande aussi une politique fiscale basée sur les mêmes fondements. Un travail titanesque. Weiterlesen
Avec la grâce de l’extrême-droite ?
En début de soirée aura lieu l’élection au Parlement Européen, d’Ursula von der Lehen, au porte de cheffe de la Commission. Dans l’état actuel des choses, il est loin d’être certain qu’elle puisse compter sur une majorité. C’est moins sa personnalité qui est mise en cause, que la méthode employée pour sa désignation. Elle est hautement anti-démocratique car aucun des candidats qui se sont présentés officiellement à ce poste ont été nommés par les chef d’États et de gouvernements. Normalement, si on croit encore au système démocratique, Manfred Weber, qui avec les conservateurs, a remporté la victoire aux Européennes, aurait dû avoir une chance. Il a été écarté avec l’argument qu’il n’avait pas le calibre pour assumer un tel poste. Je condamne, comme les députés socialistes allemands, cette manière de procéder et serait dans un premier temps enclin à dire non à l’élection de Madame von der Leyen. Ce serait conséquent et juste. Une contribution pour plus de démocratie au sein de l’UE. Mais malgré toutes les bonnes raisons de lui refuser le soutien, je me sens mal à l’aise, car il se pourrait bien qu’elle passe avec l’apport des voix des anti-européens et des fascisants au sein de l’hémicycle, ce qui serait à mes yeux un séisme, qui ne conviendrait pas à la bonne marche des affaires de l’UE. Ce serait une une entrave de taille à l’idée que je me fais de l’UE. Je suis sûr que les députés de gauche se font également un soucis d’encre à ce sujet. Que faut-il faire ? Vaut-il mieux avaler une pilule amère en élisant cette candidate et sauver les bases d’une Europe tolérante, issue de l’humanisme ou vouloir prendre en compte l’apport de l’extrême-droite ? Weiterlesen