Pas mal de grogne chez Boris Johnson, qui a été bafouillé par le parlement. Le voilà forcé de faire la demande à la Commission Européenne de repousser de quelques mois le Brexit. Mais il insiste et persiste. Pour lui il n’y a que le 31 octobre comme date valable. C’est la raison pour laquelle il n’a pas signé cette missive. BoJo a fait partir un autre courrier, ou il explique qu’il a été contraint d’agir ainsi. « Une nouvelle extension porterait préjudice aux intérêts du Royaume-Uni et de nos partenaires de l’UE, ainsi qu’aux relations entre nous », a-t-il écrit. « Nous devons mener ce processus à terme afin de pouvoir passer à la phase suivante et construire notre nouvelle relation », a-t-il ajouté. L’ambassadeur britannique auprès de l’UE, Tim Barrow, a souligné que Boris Johnson avait dû agir, car la loi l’y contraignait. Que s’est-il passé pour que la Chambre des Communes ne passe pas aux voix ? Oliver Letwin, un des députés tories que Johnson avait mis à la porte du parti, a exercé sa petite vengeance. Il a fait adopter par 322 voix contre 306 un amendement obligeant le premier-ministre à faire la démarche qu’il juge d’avilissante à Bruxelles. Il y est question de ne rien précipiter, de laisser aux députés le temps nécessaire de bien réfléchir aux conséquences que le Brexit pourrait causer. Pour que le tout fonctionne, il faut modifier pas mal de lois, en décider de nouvelles. Sans cette démarche tout pourrait aboutir à un désastre, ce qu’il faut éviter à tout prix. C’est en soi une décision raisonnable, mais qui brusque le battant qu’est Boris Johnson. Il a répliqué que dès demain, il ferait tout pour que le deal soit mis aux voix à Westminster. Weiterlesen

Les gouvernements allemands et français se retrouveront en milieu de la journée à Toulouse afin de tenir leur conseil des ministres. Aujourd’hui il sera évidemment question de l’intervention turque à la frontière avec la Syrie, de l’attitude prise pas le président Erdogan en ce qui concerne les Kurdes, du boycott des exportations d’armes direction d’Ankara, de sanctions éventuelles. Le Brexit et la situation économique de l’UE seront évoqués ainsi que la question cruciale du climat. Pour le dîner Ursula von der Leyen les rejoindra. Une occasion de retrouver un peu d’équilibre après la tempête occasionnée après le veto de nommer Sylvie Goulard à la Commission européenne. Il y a évidemment de la grogne, les députés français du Renew Europe, le groupe parlementaire des centristes et de tous ceux qui leur sont proches, accusent publiquement Manfred Weber, le président malchanceux des conservateurs, qui avait été écarté lors du choix du nouveau président de la Commission, d’avoir donné son grain de sel. Emmanuel Macron a certes subit un grave revers. Il devra démontrer qu’il se trouve au-dessus des querelles partisanes et que l’Europe à la priorité absolue. Il sera essentiel pour l’avenir de l’UE que le couple franco-allemand soit le plus solidement ancré dans la direction de l’Europe, qu’il parle d’une seule voix, même s’il devait y avoir parfois des désaccords. Une règle absolue est d’en parler. Une étape décisive se dessine, celle d’une UE sans la fière Albion. La seule réponse possible est de resserrer les liens, avant tout en promulguant des directives pouvant donner à l’Union un outil législatif plus efficace. Il s’agirait de mettre en parallèle des lois, comme celles du travail, de la santé, et pour couronner le tout, mettre la fiscalité à égalité. Cela devrait être possible dans la situation actuelle, car les membres ont tout intérêt de démontrer qu’ils veulent faire de l’UE une puissance politique et économique dans le monde, qui ne devrait plus jouer à l’avenir le rôle de figurants. Weiterlesen

Et les voilà en vacances forcées. Je veux parler du parlement anglais. Pendant cinq semaines il se tournera les pouces malgré tout le boulot qui reste encore à faire. Boris Johnson a pris une mesure antidémocratique en court-circuitant Westminster. Je ne reviendrai pas sur l’arbitraire qui semble l’habiter. Mais une chose est certaine, il a échoué sur toute la ligne. En rejetant des élections anticipées pour une deuxième fois cette nuit, je ne sais pas trop quelles cartes lui restent à disposition. Il sera forcé de faire des propositions contre son gré à l’UE, mais peu importe, il a dorénavant perdu la face. Tout cela démontre que l’Union est une des mécaniques des plus complexes. Tout s’imbrique l’un dans l’autre. Dès qu’un engrenage prend la grippe, tout s’enraye. D’où le proposition de Tony Blair qui prônerait un nouveau référendum. Une remise en question du Brexit aurait bien des avantages, car il semble parfaitement impossible de ménager la chèvre et le chou. Ne serait-il pas préférable qu’en fin de compte le peuple soit rappelé aux urnes ? Il est clair que la Grande-Bretagne se trouve dans une impasse, car le mensonge prima en 2016. Les électeurs furent mis à faux, car les contres-vérités évoquées déjà par le fougueux Boris Johnson, ont bien dissimulé les difficultés dans lesquels le pays était engagé. Que ce soit les droits douaniers ou la distribution des produits vitaux pour la population, il est des plus complexes de vouloir organiser des alternatives pouvant garder à flot l’économie d’un pays. Il en va aussi de questions administratives comme les lois d’immigration. Vouloir d’un trait tout éliminer d’un coup de trait, c’est de la démence. Je ne sais pas, où tout cela pourra mener, mais je suis sûr d’une chose, j’en ai plein les basques de ces coups de gueule qui caractérisent des opportunistes comme Boris Johnson. Il serait souhaitable qu’il quitte au plus vite l’échiquier politique, mais cela semble pas encore être le cas. Tout cela est bien connu, bien moins l’attitude que pourra aborder l’UE ? Weiterlesen

Et encore du Johnson à volonté ! C’est vraiment lui qui fait la une ! On ne peut pas l’ignorer ! Il veut jouer à son Churchill, qui en 1940, devant le parlement de Westminster, fit cavalier seul en affirmant que la Grande Bretagne devait s’engager complètement dans la guerre et ceci sans négociations préalables. Que si on a la tête prise dans la gueule d’un tigre, toutes discussions seraient vaines.C’est la démarche que semble vouloir appliquer le premier-ministre, celui de la confrontation directe. Mais il oublie que l’UE n’est pas le 3ème Reich. Les députés lui ont fait subir une défaite l’une après l’autre. Ils veulent repousser la date du divorce au tout début de l’année 2020, refusent l’organisation d’élections au 15 octobre 2019. L’attitude intransigeante de Boris Johnson est payante si on en croit les sondages. Les Tories auraient gagné plus de 8 % des voix. Les Anglais semblent aimer ce genre de joute, où un valeureux chevalier défie seul, toutes les tourmentes. Cela semble satisfaire leur esprit sportif. Peu importe que la raison soit mis en veilleuse, ce qui compte c’est le pugilat. Lorsque j’ai appris qu’il en était ainsi, je me suis mis à comprendre l’attitude de Boris Johnson, celle d’un homme qui a tout à gagner, car une partie de son peuple se fiche complètement de la catastrophe qui pourrait arriver. C’est assez déconcertant. Le pays se trouve ainsi dans le trou. Je suis assez satisfait que Westminster ait mis un frein à la démagogie de ce personnage, ait rappelé aux Britanniques, que leur pays était encore une démocratie, où les députés avaient le dernier mot. Weiterlesen

Boris Johnson a subi hier un cuisant-échec à la chambre des communes. Le parlement débattra au sujet d’une motion consistant à retarder la sortie de la Grande Bretagne de l’UE afin d’arriver à un deal. Les députés craignent avec raison qu’une sortie sans accord de l’Union puisse mener le pays à la ruine. Cette initiative sera mise aux voix aujourd’hui. Si elle était acceptée, Boris Johnson n’aurait plus qu’une alternative pour entamer une contre-offensive, celle d’organiser des élections le 14 octobre, soit trois jours avant le sommet de l’UE du 17 et 18 octobre, où devrait-être encore une fois discuté le Brexit. Mais pour les faire passer il lui faut plus des deux tiers des voix. Bien des députés craignent qu’il veuille ensuite repousser le scrutin après le 31 octobre, mettant ainsi le pays devant un fait accompli, celui d’un Brexit dur. Comme on le voit la confiance règne ! Les représentants écossais sont allés en justice, afin de rendre caduque la mise au repos du parlement, comme en a décidé le premier ministre. La superbe de Boris Johnson en a pris un sacré coup, d’autant que son groupe parlementaire est en train de vaciller. Des membres influents, dont Nicholas Soames, le petit-fils de Winston Churchill, ou l’ex-ministre des Finances Philip Hammond ont voté contre lui et ont été expulsés séance-tenante du parti. 21 Tories rebelles. Cela aurait dû faire réfléchir Johnson, mais rien ne semble vouloir le faire fléchir. Ceci en plus du départ pendant son discours du député Phlipp Lee, qui a rejoint les rangs du parti libéral-démocrate, pro-européen. Cet affront pour le premier-ministre a probablement sonné le glas d’une manière prématurée de son règne à la tête du pays. Weiterlesen

Emmanuel Macron n’aime pas ce qui fait désordre comme la recherche des candidats à la tête de l’UE. Que ce soit le président de la commission européenne, le patron de l’assemblée ou le ou la chargée de la politique étrangère. Le président de la République a dit que Bruxelles « donne une image pas sérieuse de l’Europe » et ne la rend « pas crédible au plan international ». Puis il a ajouté qu’il y avait« des réunions trop longues qui ne mènent à rien » et « des heures passées en palabres » dans « un club de 28 qui se réunit sans jamais se décider ». La preuve à mon avis que les mécanismes de la démocratie ne fonctionnent pas en UE. Nous avons été appelés aux urnes pour voter pour une liste ayant un leader à sa tête. Il en est ressorti que Manfred Weber, le chef des chrétiens démocrates a été le premier. Logiquement ce serait à lui de prendre les commandes de la Commission. On peut l’aimer ou pas, le considérer comme n’ayant pas la colonne vertébrale nécessaire pour assumer un tel poste, mais le verdict du peuple a été clair. C’est à lui qu’incomberait d’être le président. Ce n’est pas le cas, car les présidents et les premiers-ministres des pays-membres y mettent leur grain de sel et se permettent d’ignorer le résultat des urnes. C’est là que le bât blesse en Europe. Je suis d’avis qu’il faut instaurer au plus vite de nouvelles règles de gouvernance et donner aux citoyens toute leur souveraineté. Weiterlesen

La démocratie se trouve renforcée après le scrutin de hier. Les Européens se sont déclarés pour plus de diversité. Parfois pas dans le sens que je souhaite comme en Italie, en Hongrie ou en France, ce qui me donne de quoi réfléchir. S’il en est ainsi, il faudra que la droite modérée, le centre et la gauche démocratique se posent la question comment il a été possible d’en arriver là, et ceci sans polémique. Il est inutile de casser du sucre sur les chantres du nationalisme, des anti-UE, mais plutôt de les contrer par des faits. Je pense que le nouveau parlement européen a les armes de le faire. Il y aura automatiquement plus de débats, que se soit à Strasbourg ou à Bruxelles, plus de controverses, ce qui n’est pas une mauvaise affaire. Il faudra tout d’abord trouver une coalition, car aucune des formations qui siégeront à l’avenir dans l’hémicycle a une majorité. La coalition entre les chrétiens-démocrates et les socialistes ne pourra pas être reconduite. Il faudra trouver d’autres alliés, que ce soient les verts ou les libéraux. Il est exact que je m’oppose aux populistes – je trouve cette dénomination pas injurieuse loin s’en faut -, mais j’aimerais employer plutôt des arguments politiques au lieu de me lancer dans des diatribes qui en fin de compte ne servent à rien. La première consiste à dire haut et fort, que de faire cavalier-seul comme le préconisent les partis d’extrême-droites, ne ferait qu’affaiblir les pays concernés. Que seule l’union fait la force. Il serait aussi souhaitable que le peuple se rende compte des enjeux internationaux. Nous ne sommes pas entourés par des gouvernements qui ont un amour immodéré pour l’Europe, au contraire. Des régimes qui voudraient nous affaiblir pour faire de nous des vassaux. Weiterlesen

N’en déplaise à Madame de Staël, j’ai repris le titre de son ouvrage pour faire aujourd’hui un état des lieux en ce qui concerne l’influence de l’Allemagne au sein de l’UE. Il est évident que nous avons encore affaire au pays le plus riche de l’Union. Mais il y a aussi des signes évidents que nous sommes arrivés au terme de l’embellie. Les embargos provoqués contre la Chine, contre l’Iran et finalement contre l’UE par Donald Trump, se font sentir sur une économie entièrement axée sur les exportations, qu’est celle de la République Fédérale. Les USA traitent d’ailleurs Berlin, comme une nation sur le déclin, en quelque sorte comme un dominion. Il n’y a qu’à prendre la gifle infligée par le Secrétaire d’État Mike Pompeo il y a deux jours à la Chancelière, en renvoyant à très cours terme, quatre heures, un rendez-vous qu’il avait avec elle et son ministre des affaires étrangères. Il l’a traitée comme la dernière soubrette, lui marquant ainsi tout le dédain qu’avait son patron envers elle. Et elle ? Comme d’habitude elle n’a pas bronché de quoi attraper de l’urticaire. Ce fait démontre à quel point la situation de l’Allemagne s’est détériorée ces derniers temps dans le contexte international. Il ne peut plus être question de prépondérance, comme nous l’avons connue, lors de la crise grecque. Les USA sont en train de démonter cette nation en lui témoignant du mépris. Vient s’ajouter à tout cela le fin de règne d’Angela Merkel, qui occupe encore son poste gouvernemental, mais qui a largué sa position à la tête du parti. Weiterlesen