Emmanuel Macron n’aime pas ce qui fait désordre comme la recherche des candidats à la tête de l’UE. Que ce soit le président de la commission européenne, le patron de l’assemblée ou le ou la chargée de la politique étrangère. Le président de la République a dit que Bruxelles « donne une image pas sérieuse de l’Europe » et ne la rend « pas crédible au plan international ». Puis il a ajouté qu’il y avait« des réunions trop longues qui ne mènent à rien » et « des heures passées en palabres » dans « un club de 28 qui se réunit sans jamais se décider ». La preuve à mon avis que les mécanismes de la démocratie ne fonctionnent pas en UE. Nous avons été appelés aux urnes pour voter pour une liste ayant un leader à sa tête. Il en est ressorti que Manfred Weber, le chef des chrétiens démocrates a été le premier. Logiquement ce serait à lui de prendre les commandes de la Commission. On peut l’aimer ou pas, le considérer comme n’ayant pas la colonne vertébrale nécessaire pour assumer un tel poste, mais le verdict du peuple a été clair. C’est à lui qu’incomberait d’être le président. Ce n’est pas le cas, car les présidents et les premiers-ministres des pays-membres y mettent leur grain de sel et se permettent d’ignorer le résultat des urnes. C’est là que le bât blesse en Europe. Je suis d’avis qu’il faut instaurer au plus vite de nouvelles règles de gouvernance et donner aux citoyens toute leur souveraineté. Weiterlesen
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Mi-figue, mi-raisin…
La droite allemande, sous la houlette d’Annegret Kramp-Karrenbauer, la présidente de la CDU, a démarré la campagne électorale des partis conservateurs pour les Européennes. À ses côtés la CSU de Markus Söder, qui présente en tête de liste du PPE, Manfred Weber, qui brigue la succession de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne, si son groupe arrivait en tête. De ce fait, il sera déterminant pour Bruxelles quel score feront les Chrétiens démocrates et la CSU. Il n’y aura pas de changement de cap, car ils craignent perdre encore plus d’électeurs au profit de l’AfD. On ne peut pas s’attendre à une embellie de l’idée européenne. Ils sont certes un pilier de l’UE, mais on aimerait bien qu’ils montrent plus de courage, qu’ils se dépassent afin de mettre enfin sur pied une Europe moins égoïste, où le bien social des habitants de l’Union serait prioritaire. Malheureusement les priorités nationales jouent encore un rôle de taille. Il en va avant tout des avantages politiques et financiers de l’Allemagne. Une des caractéristiques de la politique d’Angela Merkel, qui tiendra qu’une seule fois un meeting. Ne surtout pas indisposer le bailleur de fonds que sont ses compatriotes, leur faire entrevoir qu’ils pourront continuer à faire du beurre, sous sa houlette, tout au plus encore deux ans. Tout le contraire des vues d’Emmanuel Macron, qui a une vision de l’Europe bien plus courageuse, qui n’adhère pas aux thèses mi-figue, mi-raisin de la Chancelière. Il est regrettable que la République Fédérale soit aussi timorée, qu’elle se complaise dans une certaine médiocrité. Tout cela ne suscite guère d’enthousiasme. Le tout assorti d’un SPD affaibli, qui ne pourra pas imposer certaines de ses options, qui iraient en direction de Paris. Une fois de plus, il s’agira d’arrêter l’hémorragie de ce parti, qui de par sa nature est bien plus ouvert à l’idée européenne, que les nationalistes édulcorés de la CDU/CSU. Weiterlesen